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Magyarország népessége a honfoglalás óta

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4. szám —343—— 1938

Magyarország népessége a honfoglalás óta.

La population de la Hongrie depuis Fétabli-Ssement oles Hongrois dans le pays.

Résumé. Le peuple hongrois, venu sous la conduite de son prince Árpád en 895 se conguétir une nouvelle patrie, comptait —— suivant liestimation la plus élevée et la plus probable environ 500000 ámes. Pour inger ce chilfre, il faut tenir compte de lferctréme mobilité des peuples nomades et des vertus guerriéres dont les fondateurs de la patríe hongroise faisaient preuve. Les Hongrois dfÁrpád se rendirent bientót maitres de tout le territoire encerclé par les Carpathes; ils en aSsu- rerent les irontiéres (Pune faeon absolue vers l'Est, et ils menérent des guerres préveniives pour ob- tenir ehez leurs voisins d'Ouest et de Sud la re- connaissance de llÉtai guiils venaient de former.

L'occupation du territoire de la nouvelle patrie niallait d'ailleurs pas non plus sans combats. En considérant donc leurs exploits militaires, il faut oue les Hongrois aient pu envoyer dans les batailles 80 a 100 mille guerriers, car une armée plus petite nlaurait pu s'acguitter de la láche oui a été ac—

complie ou se serait complétement usée méme par les victoires; mais si ce chi/ftc est juste, la population entiére comptait forcément environ 500000 personnes.

Le territoire conduis n'était pas entiérement ín- lzabité. Selon les données dont dispose le science actuelle et gu'elleatirées de recherches historiaues et philologioues, données confirmant de plus en plus les affirmations d*Anonymus et d'autres chroni- aueurs, les conouérants dlÁrpád trouvérent déja les Székely (Sicules) dans le pays. La ouestion des Székely n'est pas encore eilucidée dans tous ses details; il est toutefois certain ouiil nly aucun indice ani prouverait oue la Iangue, la civilisation oli la'religíon des Székely auraient différé de celles des HongIOis. ll y avait en outre, comme habitants, un réstdu des peuples avare, et bulgaro—turc,

guelgues éléments appartenant aux Bulgaro—slaves ct auxgslovénes, peut-étre aussi des individus dyorigine lutíne en Transclanubie et dlorigine ger—

manigue dans la zone frontiére de l'Ouest. Tous ces éléments *——-—— a lf'cacception des Slovenes de Nyitra, ancétres des Slovagues dlaujourd'hui se sont fondus dans le peuple hongrois. Le sort

des Allemands' de POuest —— si tant est (]uü'l en

eristait lors'őde la conguéte peut bien avoir été

déterminé par, le systéme-des steppes. En effet,

guidés par le Souci de la defense nationale, les Hongrois conáuérants, rendírent les zones frontiéres inhabitées, ' et le repeuplement de ces zones eut lieu bien plus tar'd.' Ouoi anti! en soit, la prétendu'e population germaniaue de la zone fron- tiere de l'Ouestka disparu sons laisser de trace.

Oue les fragments de peuples non magyars gui se trouvaient dans le pays a Pépogue de la conguéte constituaient une population tres clairsemée, c,est ce gui apparait comme tres probable pour la raison oue depuis I'effondrement de l'empire avare jusgulá

l'entrée en scene d'Árpád, ciest l'anarcliie politigue

gui régnait sur ce territoire. Or, partout ou il se trouvait une population guelgue peu dense, ily avail aussi un État solidement organise. Certes, la disparition de I'organisme étatigue n'entraíne pas nécessairement Ia destruction des personnes, mais Panarchie conduit ine'vitablement a un état de choses caractérise' par: bellum omnium contra omnes, et alors peu d'individus échappent á la mart. Le processus de fusion gui succe'dait a la conguéte semble également confirmer gue les débris des peuples ayant antérieurement habité la Hongrie formaient une minorité insignifiante par rapport

au nombre des Hongrois congue'rants. Ni dans le passe' tres reculé, ni dans le passe' récent, le peuple hongrois n'était doué d'une force assimilatrice ex—

ceptionelle. Llassimilation des frag'ments ethniaues était l'oeuvre non (Pane telle force, mais de la su- pe'riorité militaire et politigue, ainsi (]ue de la supe'riorité de la civilisation du peuple conguérant.

Méme en posse'dant ces supe'riorités, les congué—

rants auraient sűrement perdu leur nationalité propre s'ils avaient subjugue' des masses relative- ment trap importantes, comme cela est arrive' aus:

Germains occupant la Gaule, llltalie et IlEspagne, et absorbés finalement par le latinisme, ou aux Bulgares et aux Varegues de Rourik oui se sont assimilés aux Slaves.

La premiere moitié du Xe siecle, marguée par des campagnes aventureuses terminant la conguéte, fut probablemcnt moins favorable á I'accroissement de la population gue les decades suivantes. La seconde moitié du Xe siecle devait permettre au peuple e'puisé par la conguéte de se régénérer vigoureusement; en effet, pendant cette période de paix forcée, il pouvait vivre tranguille sans étre inguiété sur son propre territoire. Les parties inhabitées de la plaine lors de la conguéte se peuplérent peu a peu de Hongrois. L'éle'ment eth- nioue étranger fut certainement grossi par les esclaves venus avec les congue'rants et par les I'étche'négues et autres peuplades turoues, mais ces de'bris de peuples s*assimile'rent vite et contribué—

rent á accélérer le rythme de la croissance de la population hongroise.

Le régne de Saint Étienne ( 1001—1038) et la

conversion au christianisme favorisérent selon toute vraisemblance Ilaccroissement de la population.

La ligne du développement gui commenca au X8 28*

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34; szám

!!

siecle ne pouvait changer dJallure ni alors ni aprés.

En ce aui concerne les progrés de la population sous le régneydes Árpád (JUDIT—1301), il faut ne pas perdre de'vue yue llépogue du Xe au XIIle siecle constituait en Europe dans tout le Moyen

!áge, lle temps le moins frappe' (fépide'mies. En cutr'e, les armées gui faisaient la guerre étaient généralement peu nombreuse's et, ce gui importe surtóut, le territoire de la Hongrie échappait a peu prés entiérernent aux invasions hostiles jusgu'a la venn—e des Tatars (1241 ). Done, une fois les troubles apaisés oni suivirent la mort du premier roi de Hongrie, la population pouvaít librement se développer jusgu'd liarrivée des hordes tatares, d part guelgues reculs et fluctuations de faible portée. En raison [du rythme de llaccroissement naturel, il paraít probable gue le chiffre du peuple honyrois, ;: partit de la conguéte du pays jusgu'a l'invasion des Tatars, fut doublé au cours de chague siecle.

Pour la carte ethnographigue de la Hongrie, le fait décisíf a été gue les Hongrois conguérants occupérent avant tout la plaine fertile et laisserent la _zone frontiére vide, notamment la région des monts carpathig'ues et transylvains, "guiils ne peuplérent gue plus tard et faiblement. Il incombait aux Székely de protéger le pays contre les attagues pouvant' venir de I'Est puisgu'ils s'étaient fixés aux con/ius orientaurc. A partir de la fin du XIIe siecle, les pátres roumains slinfiltraient peu á peu dans les régions inhabitées des montagnes de la Transylvanie. Geyza Il (1141—116'2) fit venir les premiers groupes des Saxons de Transylvanie entre les riviéres appelées Maros et Olt, sur le territoire du ,,Királyfőld" (Terre royale). Une lente infiltra- tion, pareille (: celle des Roumains, fortifiait les Slaves de la Haute-Hongrie, ancétres du peuple slovague d'aujourd'hui. Les rois de Hongrie flrent une colonisation systématigue avec des immigrés italiens, allemands, francais et byzantins, etc., (lui e'taient agriculteurs et pátres, mais aussi artisans et gens exercant toute sorte de métiers citadins.

Les immigrés gui s,établirent en territoire oil l'on parlait hongrois stassimilaient vite [: la popu- lation autochtone, sauf les habitants des villes jouissant d'une autonomie. Le territoire de la langue hongroise ne cessait de slétendre. Sous le régne de Béla IlI (1172—1196), il de'bordait au Sud sur la ligne du Danube et de la Save et embrassait une bonne partie de la Croatie actuelle. Ciest sous les Árpád gue le peuple hon-

grois devint le plus uni et numé-

riguement un des plus forts de tous les peuples europue'ens; tel était le fondement réel de la grandeur hon-

groise du Moyen age.

*La premiere catastrophe grave

de Phistoire hongroise, l'invasion des Tatars (1241), arréta le dévelop- pement. Les plus durement e'prouvés furent naturellement les Hongroís de la Plaine. A la perte effective en vies humaines s'ajoutaient la baisse de la natalite' et un excés dans la mortalité, du 61

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la famine. De nouveaux immigrants arrivaient dont les uns, Coumans ei Jazyges, se fondaient par la suite completement dans lie'lément hon-

groís, et les autres, colons venus de FOuest, grossirent les groupes saxons dans le ,Sze—pes et en Transylvanie. Ces groupes conservaient leur nationalite' jusgu'á nos jours. Des Roumains s'e'ta- blirent a Mármaros et des Ruth'énes commence- rent a_prendre pied sur' leur territoire actuel apre'sle départ des Tatars. La politigue sage de Béla IV (1235—1270) réussit ;; guérir beaucoup 'de blessures, mais les troubles gui éclatérent aprés sa disparition et les guerres civiles gui suc—

cédérent a Peactinction de la dynastie des Árpád (1301) devaient exercer une influence néfaste sur le mouvement de la population guí ne retrouva des chances meilleures aue sous les rois dJAnjou ('1308—1382), Depuis le régne de Louis Ie Grand (1342—1382), les grandes épidémies des derniers siécles du Moyen áge ravagerent la Hongrie aussi.

Le peuple hongrois ne pouvait guére récupérer ses forces atteintes par les imassacresi du temps des Tatars. M. Hóman estíme, en rappliguant—desmé—

th—odes plutót trap prudentes lme peu, gue la popu- lation de, la Hongrie se chílfmít a l'épogue de Louis 'le Grand par 2,910.000 ámes, ce gui représentait un nombre respectable dans PEurope d*alors. Sons le régne de Sigismond (1387—1437) et plus tard, du temps des Hunyadi, les guerres hussistes dé—

vastérent surtout la Haute-Hongrie, tandis gue les Turcs, toujours plus menacants, ravageaient les regions du Sud. La population progressait a une allure plus vive sous le régne de Mathias Corvin, le fils de Jean Hunyadi (1458—1490), toutefois l'éle'ment hongrois de ce temps ne dépassait pro- bablement pas en nombre celui diavant deux siécles et demi de l'épog'ue (lui précédait liinvasíon des Tatars.

On peut évaluer la population de la Hongrie sous le régne de Mathias Corvin a 4% ou 5 mil—

lions d'habitants dont 75 a 80% de Hongrois. Le hongrois était parlé á peu prés sur le méme ter- ritoire gue sous les Árpád; seulement la population vivait tres dispersée au Sud á cause de la menace turgue. Le nombre des Allemands a l'Ouest sle'tait accru, et les Saxons de Transylvania jouissaient déja diune autonomie complete.

La mort de Mathias Corvin ouurít l'ére la plus tragigue de Phistoire hongroise. Le pays se trans- formait pour 250 ans en théátre des opérations militaires de PEurope. Nous avons dit plus haut gue le de'peuplement des confins me'ridionaux avait commencer á l'épogue des Hunyadi. Aprés la défaite de Mohács (1526), c'était pire: les régions plates du Sud furent désertées par la population gui espérait trouver la sécurité dans les montagnes de la Haute-Hongrie et de la Transylvanie. Paral- lélement a cette mígration, les Croates se trans- portérent vers le Nord et occupe'rent le territoire autreiois slovéne et, plus au Nord, une portion de la zone frontiére de l'Ouest.

De tous les peuples de la ch'ré- tienté, y compris les nationalités de

"!

§

§

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4. szám

la "Hongrie, les Ho'ngrois ont payé l'impöt de sang le plus lou'rd dans la lutte de la Croix et du Croissant.

Les peuples balkanigues entie'rement'soumís avuient des pel'tes relativement 'légeres. A partir du XVIe siecle, la guerre ne ravageait plus leurs contrées.

Les Serbes, les Valagues, les Roumains essaimaient vers le Nord sous la domination turgue gui ne leur était hostile et peuplaient les territoires hon- grois drévastésí Gest au milieu de ces vicíssitudes gue le peuple de Saint Étienne prit conscience de sa mission en Europe. Le he'ros de llépogue était le soldat hongrois gui ne me'nageait pas son sang pour endiguer le rot turc et gui se sacrifiait, sans re'compense aucune, pour servir de rempart d li0ccident,

Les ruines accumulées par cette période tra- gigue de lihistoire de la Hongrie firent du pays un désert. Aprés la lutte des ,,Kuruc" pour l'inde'pen- dance, gui terminait 250 ans de guerres atroces, on estime gue la Hongrie comptait en tout environ 3 millions et demi d'habítants (vers 1720) et la proportion des Hongrois y était de 55%. En temps normal, les plus de 4 millions de Hongrois de Mathias Corvin auraient faceroítre en nombre d 8 ou 10 millions dans l'intervalle finissant au début du XVIIIe siecle. II n)est pas douteua: gue cet accroissement se serait produit si la Hongrie avait joui de con—

ditions au moins aussi bonnes gue celles des na- tions occidentales les plus éprouvées, y compris

la nation allemande gui a soulfert de la guerre de trente ans. Dans ce cas, un empire hongrois comp- tant 30,000.000 d'habitants auraít e'te' une re'alite' aujourdihui.

La seconde décade du XVIIIe siecle trouva le pays en lamentable e'tat. La grande Plaine et la Transdanubie avaient de vastes espaces inha'bités.

Les terres autrefois cultivées siétaient transformées en déserts ou en marais. Des flots humains se dirigeaient vers les territoires libérés. Les deseen- ráonts, gui ont survécu au désastre, des réfugiés liángrois de la Haute—Hongrie et de la Tran- sylmnie, des Slovagues, des Ruthénes allaient repe'upler les provinces du Sud. Des immi- grants arrivaient en masse. Dlímmenses foules roumaines submergeaient la Transylvanie et leur

invasion ne prit fin gu,en 1820, les Phanariotes

ayant cessé de régner en Roumanie. En 1700, le clergé roumain a évalué lenombre total de ses fiáé-les á 200000 ámes; en 1730, le recensement des serfs a enregistré 80.000 familles ce gui cor- respondait () environ 400000 personnes. Le recen—

sement ecclésiastigue de 1750 a constate' la pré—

sence de 570000 habitants roumains en Transyl- vanie et en 1787, leur nombre dépassait probable- ment le chiffre de 800000. Les colons allemands,

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introduits par les souverains et les grands seigneurs de la Hongrie, se multiplíaient dans des proportions pareilles. Laicarte eihnographigue "de la Hongrie des temps modemes se dessinait en ce temps—la';

A POuest les.Állemands, au Nord les Slovaaues et les Ruthénes, en Transylvanie les Roumains, au' Swd les descendonts des 36.000 families ser-bes accueillies en 1690; mélés a une popu—

lation antérieurement immigrée et les Croates gui s'étaient transportés au Nord restreignaient l'espace de la langue hongl'oise. Lio-rganisation des confins militaires infligeait aux Hongroís, une perte énorme. Malgre' la protestatíon amére de la Diéte, hongroise, les Habsbourg ne voulaient pas des Hon- grois gui, pourtant, dans une épogue anterieure, avaient verse' leur sang jusgu'a la derniére goutte pour la defense de la civilisation occidentale, pour la garde des frontiéres hongroises d une épogue oil cette garde ne représentait plus guére guiun service en temps de paix. Les Alle- mands jouaient un róle secandaire en dépit de leur nombre élevé. Tandis gue les autres nationa- lite's s'avancaient en blocs fermés, les immigrants allemands se dispersaíent sur le vaste territoire.

On en trouve des ilots, sans parler de la zone frontiére de l'Ouest, déja mentionne'e, dans les comitats de Veszprém, Tolna et Baranya, aux environs de Budapest, dans le comitat de Szat—

már, en Batchka, au Banat. Comme ils for—

maient des enclaves ou sein de masses bon- groises, le processus diassimilatíon naturelle s'opé—

rait assez vite chez euac. Les Juifs a/fluaient égale- ment dans des proportions de plus en plus élevées surtout aprés le partage de la Pologne. L'immi- gration d'éléments étrangers se poursuivait pendant tout Ie XVIIIe siecle et se ralentit, puis cessa á la fin du XVIIIe ou plutőt dans la premiere moítié du XIXB siecle.

La population de la Hongrie a augmenté a pas rapides depuis la reconstruction du pays. Le recensement ordonne' par Joseph II a compté en 1787 dans la Hongrie proprement dite 8 millions d'ámes et en Hongrie et Croatie—Slavonie ensemble 9'4 millions. Pour 1850, les chi/Tres correspondants étaient 11,554.000 respectivement 13,192.000, et á la veille de la grande guerre, en'1910, la population totale de la Hongrie proprement dite siélevait :) 18,265.000, celle de l'empire hongrois á 20,886.000 habitants. L'accroissem'ent naturel de la population -— nous en avons déja parlé —- niétait pas satisfai—

sant au cours du XVIIIe siecle a cause des guerres, épidémies et autres fléaux de I'épogue. L'augmen—

tatíon cbnsidérable gu,accuse la population doit donc étre imputée en majeure partie a l'immigratiom Nous ne croyons'pas nous tromper en évaluant grossie'rement (1 235 ou 3 millions d'habitants llapport de l'immigration dans le courunt du XVIIIe

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4, szánt

siecle. Ua/fluence diminuait á la [in de ce siecle pour cesser complétement aprés les guerres napo- léoniennes. Dans le XIXe siecle, la population croissait rapidement grace a liexcédent considérable des naissances sur les décés dont on était rede-

vable surtout á Pe/Ticacite' de la lutte contre les épidémies. Les épidémies ont fait des ravages au cours du dernier siecle dans les années 30 et 70.

A la derniére de ces occasions, on en observait déja les conséguences funesles avec les méthodes de la statistigue. On peut se faire une ide'e de Pin—

fluence démographigue des e'pidémies par le seul fait gue, en raison du chole'ra gui sévissait dans les années 70, la population a augmente' entre 1869 et 1880 a peu prés de la méme guantité gue pen- dant la décade de la guerre mondiale. Certes, un ralentissement du mouvement démographigue devait se produire au siecle dernier á la suite de la guerre de llinde'pendance. Une autre cause de ralentísse- ment dans liaccroissement naturel de la population a été le fort courant de lye'migration au cours des, decades préce'dant la guerre.

Liimmigration intense pendant le XVllle siecle fit notablement baisser la proportion de l'éle'ment hongrois par rapport á la population totale. A me- sure gue le courant d'immigration s'affaiblissait et, plus tant, guand il cessu, la proportion en auestion se mit a remonter. Le petit tableau gut suit indigue comment variaient la population ciuile et la part de l'élément hongrois dans cette popu- lation de la Hongrie proprement dite au cours de deux siécles:

Élément hongroz's

Populatíon 4 _

Am cime %s%s ismet

Milliers whabitants

1720 1) 3.500 1) 1.925 1) 550

1787 8.003 l) 3.122 _ 1) 39-0

1850 11.554 * 4.812 416

1869 13.579 I 1) 6.170 1) 45-5

1880 13.750 § 6.404 . 406

1890 15.163 ; 7.358 , 48'5

1900 16.722 1 8.589 k 514

1.910 18.142 9.875 54'4

1 i

1) Estimation. Diaprés llestimation dlAcsády, le cbiffre total de la population en Hongrie aurait été en 1720 de 2,552.598 ámes dont 145'49%, c'est—d-dire 1,161.208, auraient constitué Félérnent hongrois. Néanmoins, selon les résultats des re- censements poste'rieurs, les deux valeurs semblent étre bien inférieures a la re'alité.

L'avance de lye'le'ment hongrois est due, d'une part, a la natalité e'levée et, d'autre part, au progres de l'assimilation. Les gains de l'élément hongrois n'ont été surpassés jusgulau début du XXe siecle gue par ceux de I'éle'ment juií;

et guand l'accroissement de la population juive

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siest brusguement ralenti, l'e'lément hongrois pro—

gressait plus vite gue tous les autres. Pour juger les résultats de Passímilation, il faut tenir compte entre autres facteurs de la position terri- toriale de l'élément hongrois. Le ter- ritoire de la langue hongroise était situe' au milieu des régions oil l'on parlait d'autres langues; encore le hongrois pénétrait-il plus ou moins fortement dans ces rágions. Apres la cessatíon de lyímmígration en masse, les déplacements a l'inte'ríeur des fron- tíéres sont devenus "de plus en plus fréguents. Les courants de migration suivaient généralement les fleuves el se dirigeaient des périphe'ries vers le centre ou empruntaient la ligne Nord-sud. Ils versaient donc des masses non magyares dans les masses magyaros, et Ilassimílation en résultaít maturellement. Ezcécutant un mouvcment paralléle, les Hongrois venus du Nord gagnaient du terraín dans le Midi. L'absorption par les villes des éléments gut y 'aifluaient travaillait également en favour de la magyarisation. Les Allemands subissaieut les pertes les , plus se—nsibles. *La raison en est princi—

palement gu'ils habitaient non pas en blocs homo- ge'nes, mais disséminés sur les territoires propre—

ment hongrois. Ce gui ajoute a la valeur nume'rígue de leurs pertes, c'est gue les Juifs, gut se déclaraient autrefois de langue allemande, adoptent rapidement le hongrois. Sur 900000 Juifs en 1910, 700000 de'- claraient avoir pour langue maternelle le hongrois.

Toutefois, en dépit des fruits de l'assimilation, le territoire de langue hongroise restaitapeu prés sans changement—sauí en ce (lui concerne les villes; en certains points, on peut observer méme un recul.

Les migrutions intérieures d'éplacaient aussi des masses hongroises, mais les progrés réalisés au Sud n'arrivaient pas a compenser les pertes subies ailleurs. L*élérnent hongrois gagnaít du terrain uniguement du cóte' des Allemands; c'est ainsi (luc les uillages souabes de Szatmár se sont rapidement magyarise's et de nombreux ílots altemands en Transdanubie se iondaient presgue complete- ment dans la masse hongroise. Il y a lieu cependant de souligner gu,on n*est pas redevable de ces conguétes a' l'école hongroise,

mais bien au peuple hongrois gui

avancait pas a pas et gui assimilait lléléznent allemand par le sang aussi.

Ce processus continue aussi de nos jours. Les nationalités gut restent sur le territoire de la Hongrie actuelle s'assimilent chague jour davan- tage, et par voie naturelle, a la population hongroise; la preuve en est aue les mariages mixtes (au point de vue de la nationalite') augmentent en proportion d'année en année. 10%

des personnes de langue allemande gui se marient épousent des Hongrois ou des Hongroises, mais cette proportion est certainement une limite infe—

Hivatkozások

KAPCSOLÓDÓ DOKUMENTUMOK

portations hongroises, et surlout au fait gue la Suisse, gut avait importe de Hongrie, pendant le premier trimestre de 1934, pour 3'5 millions de pengős de froment, n'en a pas

869—879), on a établí (l'abvrd, pour la Hongrie, vd'apre's les chíffres de 1936, des series (létuillées _sur la mortalité de nourrissons, suivant le sexe et (les périodes du

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Les exportations des produits de notre industrie agricole ont baisse', comparatiuement a 1937, de 6 millions de pengős pour la farine, de 27 millions pour le sucre, de 19 million

Et bien gue, pendant les dernieres décades, le nombre des habitants augmentát médiocrement, la densité de la population, gui représentait par km? 70'5 en 1910 et 80'0 en 1930,

Parce gue les habitants de langue maternclle ytddish, gui parlent un jargon allemand, ont été mis en 1910 dans la catégorie des habitants ayant pour langue matemelle l'allemand,

millions de florins environ pour les de'póts d'c'pargne el 133 millions de florins environ pour les compte-s conranls.

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