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En mal de thèse

In document Aurélien Sauvageot (Pldal 144-153)

La traduction ne pouvait être qu’un « divertissement » instructif.

Mes « patrons » me pressaient d’aboutir dans la rédaction des deux thèses exigées pour être déclaré docteur ès lettres d’État, titre indis-pensable pour parvenir à l’enseignement supérieur dans les facultés.

Certes, une chaire, comme celle prévue pour l’École Nationale des Langues Orientales Vivantes, ne supposait pas qu’on fût nécessai-rement docteur ès lettres pour y être nommé, mais Antoine Meillet estimait que ce grade était indispensable dans mon cas et je n’avais qu’à obéir à ce qui était un ordre, car Meillet, quand il avait décidé de quelque chose, se montrait intraitable.

Comme il a été dit déjà, la première thèse, la principale, devait traiter des correspondances lexicales relevées dans les langues qu’il était coutume de dénommer « ouralo-altaïques », parce que des cher-cheurs avaient émis l’hypothèse selon laquelle elles émanaient toutes d’une même langue originelle. Il s’agissait donc d’explorer les vocabu-laires de ces langues et de découvrir les éléments grâce auxquels il de-viendrait possible de restituer le lexique primitif, celui de la langue commune ouralo-altaïque. Toutefois, l’hypothèse même de l’existence d’une langue ouralo-altaïque dont descendraient les langues dites

altaïques (turc, mongol, toungouses) était énergiquement mise en doute par la majorité des théoriciens des langues ouraliennes, plus particulièrement par les linguistes finlandais. Or, Meillet désirait que ce problème fût éclairci, car sa préoccupation de l’époque était, nous l’avons dit, de déterminer et faire déterminer les « familles » de langues. Il venait de publier en collaboration avec Marcel Cohen le gros volume intitulé Les Langues du monde dans lequel j’avais rédigé l’article concernant les langues finno-ougriennes et les langues samoyèdes (formant ensemble la famille ouralienne) et cette publica-tion m’avait valu de gagner l’estime d’un certain nombre de mes col-lègues. Comme je l’ai signalé, ces messieurs rivalisèrent de zèle pour m’aider à traiter de ce problème. Ils s’ingéniaient à me fournir des informations, discutaient mes étymologies et supputaient longuement telle ou telle équation. Comme Antoine Meillet avait écrit à Zoltán Gombocz pour le prier de contrôler mon travail, j’avais trouvé en lui un directeur de thèse incomparable. Son amitié avec le finlandais E. N. Setälä faisait que je pouvais opérer harmonieusement sous leur double direction, car Meillet, toujours lui, m’avait également confié aux bons soins du grand linguiste de Helsinki que le gouvernement de la Finlande indépendante avait désigné comme ministre plénipoten-tiaire à Budapest et à Copenhague, la Finlande ne pouvant se per-mettre le luxe d’entretenir des représentants officiels dans toutes les capitales. Setälä partageait son temps entre ses deux postes. Je pro-fitais de ses séjours en Hongrie pour me remettre en contact avec lui. Ce qui simplifiait les choses, c’est que les deux amis Gombocz et Setälä me conviaient constamment à me joindre à eux et la dis-cussion se développait à trois. Je dois à la vérité de dire que lorsque Setälä était présent, c’était lui qui menait la conversation. C’était un homme extraordinaire. Il réunissait en sa personne toutes les qualités du chercheur, de l’enseignant, de l’homme politique et du diplomate.

Ses qualités d’homme n’étaient pas moins éminentes : affable, géné-reux, simple dans son comportement, il avait le don de mettre tout de suite à l’aise les gens qui lui étaient présentés. Sa conversation était brillante et il savait la conduire en plusieurs langues : finnois, suédois, allemand. Il n’osait pas trop s’aventurer à parler français, une langue

qu’il lisait parfaitement. Il n’aimait pas trop non plus recourir au hongrois qu’il avait trop peu pratiqué.

La thèse principale avançait sans trop d’à-coups, mais il me fallait aussi songer à la thèse secondaire. Mes « patrons » avaient estimé qu’il y aurait intérêt à présenter une thèse secondaire d’histoire de la littérature, comme pour faire contrepoids à une thèse principale trop strictement linguistique. C’était en prévision de ce qui se passerait lorsqu’il s’agirait de se porter candidat à une chaire d’enseignement supérieur. Si tout allait selon le programme tracé par mes maîtres, la précaution aurait été inutile, mais si les choses tournaient autrement, il fallait être paré. J’avais pensé tout de suite comme on sait à une thèse secondaire portant sur la poésie d’Endre Ady qui m’apparais-sait toujours comme le plus grand poète hongrois de notre temps.

Meillet me dit alors d’aller proposer ce sujet à Louis Eisenmann dont il a été question plus haut. Je me rendis auprès de ce dernier et lui exposai mon projet, en lui confirmant que j’étais d’accord avec la sug-gestion de Meillet qui lui avait de son côté demandé de prendre la direction de cette thèse. Le format d’une thèse secondaire ne devait guère dépasser 200 pages et elle devait traiter d’une question limi-tée. J’indiquai à Eisenmann que le sujet de ce travail serait l’aspect moderniste de la poésie d’Ady. Il me paraissait intéressant d’étudier en quoi, par son style, sa métrique, sa langue et les sujets traités, Ady se distinguait des autres poètes hongrois, de ceux qui l’avaient précédé comme aussi de ses contemporains. C’était en somme une thèse de littérature, écrite du point de vue d’un linguiste, comme on en rédige couramment maintenant. Louis Eisenmann se déclara fort intéressé par cette tentative et accepta d’assumer la direction de ce travail. Il me demanda toutefois de l’excuser de ne pas pouvoir le suivre de trop près, car les obligations professionnelles qui étaient les siennes l’absorbaient beaucoup.

Je me mis au travail. Rentré en Hongrie, je pris contact avec le plus grand nombre possible de personnalités littéraires et autres qui avaient bien connu Ady et plus particulièrement ceux qui avaient été ses amis ou ses partisans. Je m’enquis auprès des personnalités que je connaissais déjà et les priai de m’y aider. Babits, très intéressé par

cette tentative, me raconta l’histoire de ses relations avec Ady et me fit connaître Aladár Schöpflin100 qui passait pour l’un des meilleurs critiques littéraires de Hongrie et se trouvait être l’un des plus docu-mentés sur Ady. De son côté Marcel Benedek, auteur d’une sorte de petit bréviaire sur Ady, me fit faire la connaissance de Béla Révész101, journaliste de tempérament plutôt qu’écrivain, qui avait été l’un des compagnons les plus intimes du grand poète et me fit le récit de bien des rencontres qu’il avait eues avec lui. Je rencontrai vers le même temps Gyula Földessy102 qui avait publié de nombreuses études sur Ady et avait plus particulièrement attiré l’attention sur sa métrique.

J’eus même la bonne fortune d’être présenté à la veuve d’Ady, plus connue dans le milieu des lettres hongroises sous le diminutif de Csinszka103. Elle avait épousé en secondes noces un peintre dont on vantait le talent104. J’avais trouvé devant moi une jeune femme gaie, exubérante même, entourée d’une petite cour d’admirateurs, et qui ne

100 Aladár Schöpflin (1872-1950), écrivain, une des figures marquantes de la critique et de l’histoire littéraire hongroises du XXe siècle. Adepte inconditionnel de la lit-térature moderne, il retrouva ses pairs, regroupés autour de la revue Nyugat, au Café Central. Après la mort de Babits, il s’activa aux côtés de Gyula Illyés dont il sera question plus loin, comme corédacteur de la Magyar Csillag (Étoile hongroise), revue succédant à Nyugat.

101 Béla Révész (1876-1944), écrivain, journaliste. Après une assez longue période pas-sée à Paris et à Berlin, il devint, en 1906, collaborateur et chef de la rubrique litté-raire de la Népszava (Voix du peuple), organe des sociaux-démocrates.

102 Gyula Földessy (1874-1964), historien de la littérature, membre de l’Académie des Sciences de Hongrie. Il fut d’abord professeur de lycée. Faisant partie des familiers d’Ady, il put mieux pénétrer sa poésie et y initier notamment ses étudiants. Outre la littérature, il s’intéressa également à la philosophie. Il mit sous presses et analysa plusieurs recueils d’Ady. On lui doit un dictionnaire servant à la compréhension de Petőfi et d’Ady, et entre autres traductions celle du Faust de Goethe.

103 Berta Boncza (1894-1934), épouse d’Endre Ady, poétesse. Élevée dans un internat en Suisse, elle fit connaissance d’Endre Ady par un échange épistolaire et l’épousa en 1915. De son mari, elle reçut le surnom de Csinszka.

104 Ödön Márffy (1878-1959), peintre, il a fait ses débuts à Paris. Ses toiles sont caractérisées par un pinceau léger, une représentation peu élaborée en relation intime avec la nature et une exubérance de couleurs. C’est dans les années trente qu’il atteignit les sommets de son art.

ménageait pas ses efforts pour concentrer sur sa personne l’attention de ceux qui l’entouraient. Elle n’était pas jolie et ne portait pas même trop bien la toilette, à moins qu’elle n’ait affecté une sorte de négligé artis-tique. En ces temps, la mode rapin faisait rage parmi tous ceux qui de près ou de loin se mêlaient aux beaux-arts ou de littérature. Songeons que notre Léon Blum y sacrifiait en arborant un chapeau à larges bords et une lavallière. Csinszka me parut sympathique. C’était une per-sonnalité transparente, car elle se donnait toute entière au rôle qu’elle croyait devoir jouer. Sa sincérité ne faisait pas de doute. Toutefois, j’avais du mal à l’associer à ce que je croyais savoir de la personnalité d’Ady. Comment cette petite notable de province avait-elle pu tenir une place auprès de l’homme insaisissable sur lequel elle avait jeté son dévolu alors qu’elle était presque encore une fillette ? Qu’il se soit laissé prendre au jeu n’avait rien de surprenant, mais comment se faisait-il qu’il fût allé jusqu’à prendre cette intrigue au sérieux ? Et quand Ady prenait quelque chose au sérieux, on pouvait être sûr que cela ne pou-vait finir que dans le drame ou la tragédie.

C’est donc dans l’enthousiasme que je rédigeai mon étude sur Ady, dans l’espoir chimérique de contribuer à le faire connaître non seule-ment en France, mais dans le monde de tous ceux qui lisent le fran-çais et s’intéressent à la poésie, d’où qu’elle jaillisse. C’était compter sans des événements imprévisibles.

À plusieurs reprises, j’écrivis à Eisenmann pour le tenir au courant du progrès de mes recherches. Je ne reçus jamais de réponse. Rentré en France pour les grandes vacances, j’allai le trouver Boulevard Raspail, où il dirigeait les services des établissements scolaires fran-çais à l’étranger et lui remis mon manuscrit. Il atteignait 280 pages et je crus devoir expliquer pourquoi j’avais quelque peu dépassé la longueur habituelle de ce genre de thèse. Il me laissa partir après m’avoir assuré qu’il mettrait toute sa diligence à me lire et établir son rapport, afin d’en saisir tout de suite la Faculté et ne pas me retarder, puisque Antoine Meillet lui avait fait savoir qu’il fallait se hâter. Je partis donc en vacances. La date de mon retour à Budapest approchant, je lui refis une visite avant de remonter dans le train.

Je le trouvai affairé. Il se confondit en excuses. Il n’avait pas eu une

minute pour jeter un coup d’œil sur mon manuscrit, mais tout serait prêt avant la fin de l’année. La fin de l’année venue, il n’avait toujours pas lu mon manuscrit et s’excusa de nouveau. L’hiver passa, l’été revint, et une dernière visite avant de partir passer mes vacances en Franche-Comté ne fut pas plus fructueuse. Vers la fin de juillet, alors que je travaillais à mettre en forme ma thèse principale dans la paix du coin de montagne où je passais mes vacances en famille, je reçus une communication du secrétariat de la Faculté des Lettres de l’Uni-versité de Paris qui m’avisait que le rapport de Louis Eisenmann sur ma thèse secondaire avait été déposé. Il était négatif. J’étais prié de venir en prendre connaissance et de retirer par la même occasion le manuscrit refusé.

Je priai mon frère, resté à Paris, d’aller lire ce rapport, d’en noter les points les plus importants et de reprendre le manuscrit. C’est ce qu’il fit et il m’informa aussitôt, sans oublier d’exprimer son opinion.

Louis Eisenmann avait jugé que mon étude n’avait aucune valeur, puisque je n’avais pas campé la silhouette de l’homme politique, insé-parable selon lui du poète et du journaliste. On ne pouvait présenter Ady sans faire l’historique de ses prises de position politiques, de ses luttes contre les Habsbourg et contre le féodalisme hongrois, etc.

J’écrivis aussitôt à Meillet qui se retirait tous les étés dans sa magni-fique propriété de Châteaumeillant et j’eus sa réponse par retour du courrier : laisser tomber l’affaire. « J’écris par ce même courrier à Vendryes pour qu’il vous donne un autre sujet de thèse, linguistique, cette fois. Votre bien dévoué, etc. » Quelques jours après, Vendryes m’écrivit à son tour pour me proposer d’étudier l’emploi de l’article en gotique. Quand je revis Meillet en septembre avant de repartir pour la rentrée à Budapest, il m’expliqua ce qu’il pensait de cette affaire. S’il avait fallu donner satisfaction à Eisenmann, j’aurais dû consacrer plusieurs années de recherches afin d’écrire ce qui aurait été alors un ouvrage de la dimension d’une thèse principale. Or je n’étais pas historien, mais spécialiste de linguistique. Dans ces conditions, puisque cette excursion dans le domaine de l’histoire de la littérature risquait de nous égarer on ne savait où, le mieux était d’en revenir à la linguistique pure. Avant de devenir finno-ougriste, j’avais été

germaniste. Je ferais ma preuve dans cette dernière discipline, en présentant une étude sur le gotique, cette langue si intéressante que Vendryes connaissait bien.

Je me remis au travail. Moi aussi, le gotique me passionnait et le sujet était approprié pour une thèse secondaire. Il me fallait rattraper le retard que m’avait fait subir la mauvaise volonté d’un universitaire qui sortait de la même maison que moi et n’avait eu aucun souci de me manifester un peu de cette solidarité normalienne dont il a été ques-tion trop souvent et à tort. Quand je revis Meillet durant les vacances d’hiver, il m’exposa que je venais d’être victime du litige qui opposait toujours le gouvernement hongrois et l’ancien titulaire de la chaire de civilisation hongroise à la Sorbonne. Il y ajouta un conseil : « Ne pu-bliez pas grand-chose sur la Hongrie tant que vous ne serez pas doc-teur. Après, vous ferez ce que vous voudrez. » Je me le tins pour dit.

Il demeurait qu’une interrogation me lancinait. La Hongrie était-elle une chasse gardée ? Était-il interdit de s’en occuper ? Craignait-on l’arrivée sur le terrain d’un nouvel exploiteur ? Et si je persistais à vouloir m’exprimer et écrire sur les choses hongroises, allais-je être traqué comme un braconnier ? Je venais de « commettre » une tra-duction. Me serait-elle imputée à crime ? Déjà, il me revenait que j’étais accusé de je ne sais quelle collusion avec le pouvoir réactionnaire et antisémite qui sévissait à Budapest. D’où provenaient ces bruits ? Certainement de gens qui ignoraient totalement qui j’étais. Naguère encore, à Stockholm, j’avais passé pour un « bolchevik » et il était vrai que j’avais aidé Pierre Laval quand il avait cherché des contacts nordiques pour la préparation de la conférence qui devait réunir les socialistes partisans d’une négociation de paix, en Suisse d’abord, en Suède ensuite. Je m’en ouvris à Roger Marx qui, comme beaucoup d’intellectuels français de ce temps-là, se « rangeait à gauche ». Lui, au moins, connaissait mes activités politiques. Il me rassura en disant qu’il s’agissait de pures calomnies, répandues systématiquement par certains amis plus ou moins intéressés de la Tchécoslovaquie, lesquels partaient en guerre contre quiconque avait seulement l’air de s’occu-per de la Hongrie autrement que pour la dénigrer. Il m’exposa, avec sa volubilité habituelle, que certains de ces personnages, auxquels le

gouvernement de Prague ne ménageait pas ses largesses, se livraient à une propagande implacable contre la Hongrie et les Hongrois, sans faire aucune distinction entre les profiteurs et les victimes du régime Horthy. Il n’était pas étonnant qu’ils prennent à partie tous ceux qui leur paraissaient pouvoir répandre sur ce pays d’autres informations que celles favorables aux nations de la « Petite Entente ». « C’est une autre guerre qui se poursuit », ajouta-t-il.

À la réflexion, j’admirai une fois de plus la sagesse de Meillet : une thèse secondaire sur le gotique me mettait à l’abri de ces attaques insidieuses, mais après ?

Ma thèse principale était prête. Il fallait l’imprimer car on ne sou-tenait pas une thèse sur manuscrit, même si elle était soigneusement dactylographiée. Il se trouva que les imprimeurs français ne dispo-saient pas des caractères phonétiques dont j’avais été contraint de me servir. Les uns comme les autres me proposèrent tout simplement de translittérer mes « phonétiques » en me servant des seuls caractères qu’ils avaient dans leurs caisses. C’était techniquement impossible et, du point de vue scientifique, cela aurait ôté toute valeur à mon livre.

Mes amis hongrois me recommandèrent auprès du directeur de l’une des meilleures imprimeries de Hongrie, celle de la société anonyme Victor Hornyánszky105. Je fus reçu très amicalement et il m’offrit de faire imprimer ma thèse au prix de revient pour marquer combien il tenait à honneur de sortir une thèse française de la Sorbonne.

Il ne me dissimula pas qu’il se sentait fier de cette distinction. Il ne me posa qu’une condition : lui fournir une dactylographie aussi nette que possible. Heureusement, dès 1924, je m’étais mis à écrire à la machine, sur une Corona d’occasion, car les machines à écrire étaient très chères et les neuves étaient hors de portée de ma bourse.

La seconde thèse fut imprimée en France et je pus me présen-ter devant le jury de doctorat le 11 juin 1929. Comme il n’y avait aucun spécialiste français capable de juger de la qualité de ma thèse

105 Viktor Hornyánszky (1828-1882), journaliste, rédacteur. En 1863, il fonda l’imprimerie Hornyánszky qui s’illustra dans l’impression de nombre de travaux scientifiques d’importance.

principale dont Meillet avait assumé la direction, il avait demandé à Setälä et à Gombocz de lui faire tenir l’un et l’autre un rapport détaillé afin de pouvoir présenter la thèse en connaissance de cause.

Quant à la seconde c’était Tonnelat, professeur des langues d’origine germanique au Collège de France, qui s’en était chargé ou plutôt c’était lui sur qui Vendryes s’en était déchargé, car, en tant que pre-mier assesseur du doyen de la Faculté, il présidait le jury où figu-raient encore le turcologue Jean Deny qui avait été mon maître et le mongoliste Paul Pelliot, du Collège de France, dont j’avais été l’élève également. Paul Boyer en faisait aussi partie. La thèse secondaire était présentée d’abord et elle fut vite expédiée. Après l’interrup-tion de rigueur entre les deux parties de la soutenance, un incident se produisit. Le jury avait à peine repris place dans l’amphithéâtre

Quant à la seconde c’était Tonnelat, professeur des langues d’origine germanique au Collège de France, qui s’en était chargé ou plutôt c’était lui sur qui Vendryes s’en était déchargé, car, en tant que pre-mier assesseur du doyen de la Faculté, il présidait le jury où figu-raient encore le turcologue Jean Deny qui avait été mon maître et le mongoliste Paul Pelliot, du Collège de France, dont j’avais été l’élève également. Paul Boyer en faisait aussi partie. La thèse secondaire était présentée d’abord et elle fut vite expédiée. Après l’interrup-tion de rigueur entre les deux parties de la soutenance, un incident se produisit. Le jury avait à peine repris place dans l’amphithéâtre

In document Aurélien Sauvageot (Pldal 144-153)