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Introduction

En donnant suite à notre étude parue sur les pages du premier tome de la collection Acta Romanica Quinqueecclesiensis1, on voudrait continuer l’analyse de la participation des troupes coloniales françaises dans les grands conflits mondiaux sous le drapeau français. Dans le cadre de cette observation basée sur les données transmises auparavant, on voudrait nous focaliser sur les campagnes militaires de grande envergure de la Seconde Guerre mondiale, du point de vue de la participation des troupes coloniales françaises.

Les caractéristiques des troupes coloniales pendant le conflit Pendant la Seconde Guerre mondiale, le rôle des troupes coloniales a vraiment changé par rapport à la Grande Guerre. Elles ont été intégrées aux plans de bataille et placées en première ligne, surtout dans les combats de 1940 et lors de la Libération. L’exploitation des forces coloniales n’était pas la seule chose à avoir été modifiée par rapport aux conflits antiérieurs.

Le sentiment d’amertume des soldats et une sorte de discrimination ont aussi immergé. Après la défaite de 1940, beaucoup de soldats, en grand nombre coloniaux, ont été capturés par les Allemands et devinrent prisonniers dans des camps de travail, ou pire, ont été fusillés. Suite à leur rapatriement, les soldats prisonniers toléraient mal les suspicions des autorités françaises, les promesses matérielles non tenues et la perte du rôle central grâce au blanchiment et une partie de désarmement des tirailleurs pour les besoins des nouveaux combattants. En conséquence, un soulèvement a éclaté au camp de Thiaroye, et le 1er décembre en 1944, les soldats français auraient ouvert le feu sur 1 280 tirailleurs en tuant 35 personnes eten blessant 35 autres.2

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les corps coloniaux comptaient près de 500 000 hommes avec les Européens, et sur un total de 60 000 soldats français tués, 40 % appartenaient aux troupes d’AOF (Afrique-Occidentale française) et d’AEF (Afrique-Équatoriale française), alors que le taux de mortalité des militaires « Français de France » était seulement vers 3 %.3 Selon les données publiées dans le travail du

1 Voir Merczel 2016.

2 Blanchard 2003 : 3-6.

3 Blanchard 2003 : 3-6.

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Ministère de la Défense, tout au début de la Seconde Guerre mondiale, le nombre desrégiments de tirailleurs sénégalais stationnés en France était le suivant : « le 12e RTS à La Rochelle et Saintes, le 14e RTS à Mont-de-Marsan et Tarbes, le 4e RTS à Toulon et Fréjus, le 8e RTS à Toulon et Marseille, le 16e RTS à Montauban, Cahors et Castelsarrasin et le 24e RTS à Perpignan et Sète. Ils se répartissent au sein des 1re, 2e et 4e divisions d’infanterie coloniale (DIC), la 3e DIC ne comportant pas de personnel africain ou malgache ».4

Avec l’approche de la Libération, au début de 1943, les généraux français, comme par exemple Henri Giraud, ont commencé à rétablir les forces militaires, en recrutant 176 000 jeunes Européens d’Afrique du Nord, 153 000 indigènes d’Afriques du Nord et près de 100 000 en Afrique noire. Une troupe de tabors marocains et un important corps expéditionnaire français ont participé au débarquement en Sicile.

Comme on l’a déjà mentionnée, la participation des troupes coloniales à la Libération était significative. En 1944, les tirailleurs africains ont pris part au débarquement de Provence et puis à celui de Normandie. A la fin d’août 1944, les fusiliers marocains et les tirailleurs africains ont contribué à la Libération de Paris. « A la fin de l’année, la 2e division d’infanterie marocaine est la première unité française à franchir le Rhin ».

Les discriminations et les ségrégations étaient moins importantes grâce aux faits de la Libération, comme l’ont rapporté les combattants servant en métropole, car la population française était moins xénophobe que celle des colonies.5

Les troupes coloniales pendant la campagne de France en 1940 Les forces coloniales ont été utilisées d’une autre manière pendant ce conflit que pendant la Première Guerre mondiale. L’Hexagone s’appuyait plus intensivement sur les troupes coloniales que jamais auparavant, et ce phénomène se montre déjà tout au début de la guerre. Le fait que les troupes coloniales ont été posées en première ligne est parfaitement confirmé dans l’ouvrage de Nancy Lawlerpublié sous le titre de « Soldats d’infortune : Les Tirailleurs ivoiriens de la Seconde Guerre mondiale » paru en 1996 chez l’Harmattan :

« 13 mai 1940, trois jours après les premiers bombardements allemands, le commandement français réalise que l’offensive perce à Sedan, là où l’on s’y attendait le moins. En effet, dans l’après-midi de cette terrible journée, couvert par une intense préparation aérienne, l’infanterie allemande franchit la Meuse dans le secteur de Sedan, sur le front de la IIème armée du général Huntziger.

4 SGA/DMPA nº 10 : 2.

5 Blanchard 2003 : 3-6.

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Les jours suivants, aux alentours de Dinant-Givet et Revin-Monthermé, d’autres franchissements ont lieu pendant que des éléments blindés prenaient position sur la rive gauche. Pressé de toutes parts, le commandement tente d’établir un barrage qu’il confie à une troupe sûre : l’infanterie coloniale. Sur un front de 20 km, la 1ère et la 6èmedivisions face à toute la puissance mécanique allemande. 30 000 hommes dont 10 000 soldats de l’AOF : des soldats noirs » 6.

La campagne de France s’est déroulée entre le 10 mai et le 25 juin 1940 sur le territoire de la France. Notre but est d’esquisser les actions de cette courte période en présentant l’importance numérique des troupes coloniales dans cette campagne. Mais avant de connaître l’un des plus grands désastres de la France, il semble nécessaire d’évoquer le passé récent des relations franco-allemandes.

La relation entre la France et l’Allemagne tout au long de leur histoire, si l’on peut dire, a toujours été assez houleuse. Les Allemands battus à la Première Guerre mondiale devaient subir, à côté des pertes humaines importantes, des dommages matériels, une chute politique et de sévères conditions prescrites par le traité de paix de Versailles. En ce qui concerne les pertes territoriales, l’Allemagne a perdu, à côté de ses colonies, 70,6 mille km2 de son territoire ainsi que près de 6,5 millions d’habitants. En plus, son effectif militaire était maximalisé à 100 000 personnes. Donc, la revanche allemande était pratiquement garantie. Pendant la Première Guerre mondiale, la direction militaire allemande a utilisé le plan Schlieffen pour attaquer la France, la Belgique et les Pays-Bas. Lors de l’élaboration de l’opération militaire « Fall Gelb », visant l’occupation de la France à la veille du prochain conflit, ils ont réutilisé cette stratégie. Ce plan était loin d’enchanter Hitler, et grâce à ce phénomène et d’autres circonstances inattendues, comme par exemple les intempéries, au lieu de la date prévue pour l’offensive, fixée le 12 novembre 1939, après 29 ajournements, l’attaque définitive se réalisa seulement le 10 mai 1940 sous une forme modifiée.7 C’était le moment quand Hitler a mis fin à la « drôle guerre » et a commencé effectivement les opérations militaires contre les puissances occidentales.

En ce qui concerne les troupes coloniales, plus exactement les tirailleurs sénégalais, elles ont été réorganisées durant la période de septembre 1939 à mai 1940, donc le résultat spectaculaire était que « trois nouvelles divisions, constituées de réservistes, sont mises sur pied » et deux nouveaux régiments sont nés grâce aux renforts venus d’Afrique en avril 1940.8

6 Aidara 2001.

7 Muracciole 2002 : 30-36.

8 SGA/DMPA nº 10 : 2.

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« Le 10 mai 1940, les troupes allemandes attaquent la Hollande et la Belgique, malgré le statut de neutralité de ces deux pays. Les armées franco-anglaises stationnées dans le Nord se portent à leur secours. Mais l’Etat-major allemand a opté de porter son effort décisif à travers les Ardennes, en direction de la Meuse ». Ce territoire était à peine défendu par les forces françaises, car il était considéré comme un obstacle naturel presque inexpugnable et vraiment impénétrable. Le 13 mai, les Allemands ont traversé la Meuse en trois points et avec ce pas, ils ont ouvert le chemin vers la Somme et Abbeville.9 « Le 15 mai à l’aube, le président du Conseil Paul Reynaud télégraphiait à Churchill : la contre-attaque menée contre les Allemands à Sedan a échoué. La route de Paris est ouverte. La bataille est perdue ». L’adversaire allemand a atteint la Somme le 20 mai et la Manche le 22 mai. Grâce à l’occupation de la majorité des territoires du Nord par les Panzers allemands, les troupes alliées ont été encerclées par les forces du Troisième Reich.10 « Prises au piège, les armées françaises et britanniques se replient vers Dunkerque où une poche défendue par les Français permet au début du mois de juin à environ 350 000 soldats alliés (250 000 Anglais et 100 000 Français) d’être embarqués vers l’Angleterre (opération »Dynamo«) ».11 C’était la fin de la première partie de la campagne occidentale.

Le 5 juin, les Allemands attaquèrent la ligne Maginot et ils prirent la direction vers Paris. « Après une résistance désespérée de quarante-huit heures entre Rethel et l’Argonne, le dispositif français est disloqué. Les Allemands atteignent la Marne près d’Épernay le 11 ; la brèche est à nouveau ouverte, par laquelle les blindés de Guderian, lancés le 12 sur Langres, Dijon et Belfort, vont encercler les défenseurs des fronts d’Alsace et de Lorraine. Ce 12 juin, Weygand prescrit la retraite générale : il est déjà trop tard, car l’avancée ennemie est très rapide. Les Allemands entrent à Paris le 14, à Orléans le 17, à Rennes et à Nantes le 19, à La Rochelle le 22, n’ayant trouvé de résistance, sur la Loire, qu’à Saumur »12. Après l’ascension et l’empiètement des Allemands, le maréchal Pétain a commencé à négocier l’armistice avec la direction militaire allemande. Peu après minuit du 25 juin 1940, la sonnerie du cessez-le-feu a résonné.13

Comme on l’a déjà mentionnée, l’utilisation des coloniaux était plus significative qu’auparavant, car elles représentent environ le quart des forces françaises au total. Au moment de la réalisation de l’offensive

9 Grenard 2015.

10 « Campagne de France (10 mai-25 juin 1940) », URL : http://www.larousse.fr/

encyclopedie/divers/campagne_de_France/120118.

11 Grenard 2015.

12 « Campagne de France (10 mai-25 juin 1940) » , op. cit.

13 « 10 mai 1940, Hitler envahit la Belgique », URL : http://www.herodote.net/

10_mai_1940-evenement-19400510.php.

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allemande, le commandement militaire français, donc Le Grand Quartier Général, a aligné huit divisions d’infanterie coloniale. « Les Sénégalais y sont incorporés avec les fantassins des régiments d’infanterie coloniale et avec les artilleurs des régiments d’artillerie coloniale. Les 4e, 8e, 14e, 16e, 24e, 25e et 26e RTS et des bataillons du 12e RTS sont engagés sur le front.

Le nombre total des hommes mobilisés est estimé à 179 000 Sénégalais au 1er avril 1940, celui des hommes engagés dans les combats en métropole à quelque 40 000 ». On peut affirmer sans crainte que les tirailleurs sénégalais moins équipés que leurs ennemis sont présents dans tous les points du front pendant la campagne de France, donc dans les Ardennes, la Somme, la Meuse, et l’Aisne, en Champagne, sur la Loire et le Rhône.14

À côté des tirailleurs sénégalais, dont la proportion était la plus signifiante au début de la Deuxième Guerre mondiale dans l’armée française, c’était les Malgaches qui ont déjà été aussi mobilisés en 1939. Ils ont participé à la défense du territoire étendu entre Monthermé et Charleville. Le résultat de cette bataille, en ce qui concerne les pertes humaines, était le suivant : sur quelque 2 000 soldats, à peu près 400 sont tués et 600 sont fait prisonniers. Au total, le nombre des Malgaches engagés dans la campagne de 1940 était de 14 000, parmi lesquels

« quelques-uns échappent à la captivité ou au travail forcé pour rejoindre les maquis »15.

Les éléments coloniaux des Forces françaises libres

Dans la plupart des cas, les études historiques traitant sur la participation active de la France dans la Deuxième Guerre mondiale, finissent leur compte-rendu avec la campagne de France de 1940 et continuent avec la présentation du mouvement du général de Gaulle, donc avec celle de la France Libre. D’une part, c’est absolument évident, car l’activité de la France pendant la Deuxième Guerre mondiale ne correspond pas à leur performance fournie pendant la Première Guerre mondiale. Quelque part, ce changement peut être expliqué par les énormes pertes souffertes pendant la Grande Guerre et le manque de temps pour la récupération physique et mentale de la nation française entre les deux guerres. Mais d’autre part, il faut aussi voir que ce fut le mouvement de la France Libre grâce auquel la France a pu sortir de la guerre aux côtés des vainqueurs.16

Dans ce chapitre, on va partiellement suivre la thématique des études historiques concernant la présentation du mouvement de la France Libre.

Après l’introduction de la naissance et de l’arrière-plan historique de la France Libre, plus exactement ceux de son armée, les Forces Françaises

14 SGA/DMPA nº 10 : 2-4.

15 Deroo–Champeaux 2013, 72-88.

16 Bene 2013 : 61.

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Libres (FFL), on examine la composition exacte de cette armée en rapport avec la proportion des soldats français et coloniaux.

Après la bataille de Dunkerque, les Britanniques sont retourné en Angleterre et le nouveau chef d’Etat français, le maréchal Pétain, a demandé l’armistice et a installé le gouvernement à Vichy.17 « Alors que les armées françaises sont en pleine débâcle, Charles de Gaulle, tout juste promu général, se rend à Londres pour demander l’aide militaire de Churchill. Lorsqu’il apprend que le maréchal Pétain vient de demander à Hitler les conditions d’un armistice, il décide de lancer un appel à la résistance ».18 Dans son appel du 18 juin 1940, il a attiré l’attention des citoyens français sur l’armistice conclu avec les Allemands par le nouveau gouvernement composé des anciens chefs d’armée et les a encouragés de continuer la résistance contre les envahisseurs du pays et le gouvernement de Vichy. De plus, il a invité les militaires séjournant en Angleterre ou à l’extérieur de la France de se mettre en relation avec lui, indépendamment de leur grade et leur armement, pour renforcer ensemble la résistance française et pour créer la France Libre. Grâce à l’appel de 18 juin et à la reconnaissance officielle du gouvernement britannique le 28 juin, la France Libre est née sous la direction du général de Gaulle.19

Le but de la résistance était la libération de la France de sous l’autorité de Pétain, soumis aux Allemands, du point de vue de la France Libre.

Pour l’accomplissement de son but, la France Libre avait besoin d’une force armée évoquée sous le nom des Forces françaises libres. Mais le ralliement à De Gaulle et l’élargissement de l’armée ne se déroulait pas sans à-coups, car « la plupart des militaires français réfugiés en Grande-Bretagne préfèrent rentrer en France alors qu’elle est en grande partie occupée par les Allemands. Ils ont confiance en Pétain qui est un » héros « de la guerre de 14-18 ». Donc pour De Gaulle, la seule possibilité pour le renforcement de la France Libre au niveau militaire, a résidé dans l’Empire coloniale, riche en hommes et en matières premières aussi.20 Par la suite, on va voir l’histoire et les premiers succès et échecs de l’armée.

La naissance des FFL a eu lieu après la campagne de 1940, quand l’armée française vaincue a fui de façon totalement désordonnée. « Le général de Gaulle rassemble les combattants refusant de rendre les armes » et il a créé une armée sous l’emblème de la Croix de Lorraine. En ce qui concerne sa constitution, les Forces Françaises Libres « rassemblent les Forces aériennes et les Forces navales françaises libres (FAFL et FNFL),

17 « Une histoire simple, Les Forces Françaises Libres », URL : http://www.francaislibres.net/pages/index.php?id=46.

18 « L’appel du 18 juin », « La résistance, La Seconde Guerre mondiale », URL : http://www.francetelevisions.fr/histoire-du-vingtieme-siecle-la-resistance/Accueil.

19 « Une histoire simple, Les Forces Françaises Libres » , op.cit.

20Ibid.

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mais aussi les Forces terrestres de la France libre dont l’appellation se confond avec les FFL ».21 Les Forces aériennes françaises libres ont été constituées en juin 1941 par le général Vallin, tandis que l’amiral Muselier avait déjà été chargé dès le 30 juin 1940 de la formation des Forces navales françaises libres.22 Mais la France Libre avait besoin d’une aide financière et d’un associé fiable, c’est pourquoi s’est produit l’accord franco-britannique, conformément auquel le général de Gaulle devait organiser une force française constituée de volontaires qui sera utilisée contre les ennemis communs. Selon l’accord, cette force « sera équipée et armée par le gouvernement britannique, mais elle conservera le caractère d’une force française en ce qui concerne le personnel… ».23

Pendant les six premiers mois de l’existence de la France Libre, les échecs et les succès se succédèrent. Comme par exemple, la dérobade des unités rapatriées de Norvège et de Dunkerque, ou le massacre des marins français de Mers el-Kébir par les Anglais, ou la tentative de rallier l’Afrique occidentale, ont été sans doute vécus comme des échecs, alors que le ralliement continu, ou l’accord franco-britannique, ou l’aide des « Trois Glorieuses » de l’Afrique française, étaient les lumières au bout du tunnel.

Le succès n’évitait pas entre autres nombre de membres FFL non plus.

Après les six premiers mois déjà, « l’armée française renaît, l’aviation française renaît, et la marine française renaît », proclamait de Gaulle. En ce qui concerne l’effectif des FFL, au début d’août 1940, leur nombre était de 7 000, et qui augmenta très vite avec près de 15 000 volontaires de l’Empire dès septembre. A la fin de 1941, ce nombre s’accrut jusqu’à 50 000.24

A côté de leur nombre, il est utile d’examiner l’activité militaire des FFL. Déjà à la fin de 1940, conformément à l’accord franco-britannique, les Français libres, nommément les « marsouins du Bataillon d’Infanterie de Marine et 50 spahis à cheval commandés par Jourdier », ont participé à la guerre aux côtés des Britanniques.25 Dès 1941, ils étaient présents entre autres dans les campagnes d’Érythrée, de Syrie, du Tchad, du Liban, de Bir Hakeim, de Tunisie, d’El Alamein, de Médenine et de Ksar-Rhilane.26

21 « Les Forces Françaises Libres », « 1940-1944 : La Seconde Guerre mondiale », URL : http://www.charles-de-gaulle.org/pages/l-homme/dossiers-thematiques/1940-1944-la-seconde-guerre-mondiale/les-forces-francaises-libres.php.

22 « Forces navales françaises libres », « 1940-1944 : La Seconde Guerre mondiale », URL : http://www.charles-de-gaulle.org/pages/l-homme/dossiers-thematiques/1940-1944-la-seconde-guerre-mondiale/forces-navales-francaises-libres.php.

23 Broche 2003 : 35-52.

24 Ibid.

25 « Une histoire simple, Les Forces Françaises Libres » , op.cit.

26 Il faut mentionner qu’une centaine de volontaires hongrois, surtout dans les rangs de la Légion étrangère, ont également participé à ces opérations. Bene 2016, 82-84.

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« A partir de 1943-1944, elles constituèrent l’ossature des 1ere Division Française Libre (Brosset) et 2e Division blindée (Leclerc). Ces forces comprenaient également des unités navales (FNFL), qui combattirent aux côtés des Alliés et même en URSS. »27 Peu après l’entrée en guerre desÉtats-Unis, la direction de l’Armée d’Afrique est parvenue à la main du général Giraud. Le général de Gaulle voulait absolument abolir la division, donc le 1er août 1943, les deux armées (FFL et l’Armée d’Afrique) sont enfin réunies.28

Donc, tout au début de la création des FFL, De Gaulle n’avait d’autres sources humaines que celles des peuples de l’Empire coloniale,

« les volontaires venant de tous horizons et refusant l’armistice signée par les traitres du gouvernement de Vichy ».29 En ce qui concerne les chiffres exacts, selon les estimations de Jean-François Muracciolepubliées dans son ouvrage consacré aux Français Libres, 73 300 hommes se sont engagés entre l’été 1940 et l’été 1943 dans les FFL.30 Mais voyons comment leur composition a pris forme.

En décembre 1940, la composition des FFL était la suivante : il y avait de petites unités diverses en Grande-Bretagne, les bataillons de no 1 à no 5 (Gabon, Oubangui-Chari, Tchad, Cameroun, Cameroun) en Afrique-équatoriale française, le 1er bataillon de fusiliers marins en Égypte, la 13e demi-brigade de Légion étrangère et un escadron de spahis marocains au Soudan. En Grande Bretagne, au début d’août 1940, on comptait 7 000 hommes, en Afrique-équatoriale française ce chiffre a atteit 17 500. A la fin de l’année 1941, l’effectif global des troupes françaises libres s’élève à environ 50 000 hommes : 1 150 en Grande-Bretagne, 26 640 au Levant, 5 200 en Lybie, 18 000 en AEF, 1 250 en Nouvelle-Calédonie, 410 à Tahiti et 200 en Inde. Leur nombre a sans cesse augmenté pendant les années jusqu’en mai 1945, quand le nombre de l’ensemble des troupes françaises après la fusion des Français libres et l’Armée d’Afrique a atteint 1 250 000 hommes.31

Les troupes indigènes dans les campagnes d’Italie et de France en 1944-1945

27 « FFL sigle des Forces françaises libres », URL : http://www.larousse.fr/encyclopedie /divers/FFL/119899.

28 « Une histoire simple, Les Forces Françaises Libres », op.cit.

29 « Forces françaises libres », HistoireduMonde.net, URL : http://www.histoiredumonde .net/Forces-francaises-libres.html.

30Muracciole2009 : 36.

31 « Composition des FFL », URL : http://www.charles-de-gaulle.org/pages/l- homme/dossiers-thematiques/1940-1944-la-seconde-guerre-mondiale/les-forces-francaises-libres/les-ffl/composition-des-ffl.php.