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ple de Dieu fut fon héritage, & cet

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I I S TESTAMENT PoLITIQUE,

te oblation demanda le libre con

ſentement , & c'eſt pour l'obtenir đ’une créature libre, que Dieu dit : Vous avez vů vous-même , com ment je vous aí portés comme l’ai gle porte fes aiglons fur fes aîles, d’où nous ínferons que ce peuple pour être le bien propre de Dieu a dû fe donner tout à lui : & par-là il eſt devenu Sacerdotal ou dot,

& don facré , & par conféquent c’étoit la Nation fainte , & de tout cela nous conclurons que dans ce Royaume Sacerdotal Dieu a voulu regner non comme Roí, mais Gou verner comme Prince, & c'eſt pour cela qu’il dit dans la Loi : Soyez Saints cc mune je fuís Saint , pour montrer par cette pureté de fainteté qu'il exígeọit, qu'il vouloit feule ment être le premier ou le Prince, Ainfi dans le peuple de Dieu la feu le puiſſance de la droite raiſon au roit dûe fous l'autorité des loix gou verner par le miniſtere des Juges, dont le Prince ou le premier auroit

été Dieu comme Dieu des Dieux fe

|

DU PRINCE RAkoczi. I 19 lonfon intentionpleine debénignité, Ce que nous difons ne pa

roîtra pas abſurde fi on l'examine dans fon fens naturel, & nous nę prétendons en aucune maniere dé roger à la dignité Royale, mais feu lement diftinguer la puiſſance de la cupidité , de la puiſſance que nous reconnoiffons être de Dieu dans les Rois, & c'eſt pour cela qu’il faut diſtinguer le caraćtere de Prince du titre de Roi, car tout Roi devroir être Prince, mais réciproquement, tout Prince n’eſt pas appellé Roi, Comme nous avons déja obſervé ci deffus,les Princes des Tribus avoient

été établis par l'ordre de Dieu par mi le peuple, & c'étoit la droite rai fon qui avoir établi les Princes des maiſons & familles : mais parmi les Gentils prefque chaque Ville avoir un Roi: & nous voyons que

ce titre de Roi étoit uſité parmi les Nations, parce que dirent tous les Anciens d'Iſraël affemblés près de ßamüel à Ramatha : * Vous voyez

* Rois Chap. 8. y. 4,

-1 2 o TESTAMENT PoLITIQUE,

que vous êtes devenu vieux, & que vos enfans ne marchent point dans

vos voies. Etabliſſez donc fur nous

un Roi comme en ont un toutes les Nations, afin qu’ilnous Juge. Cette propoſition déplut à Samüel, voyant qu’ils lui diloient : Donnez-nous un Roi afin qu'il nous juge. Il offrit ſa

:

au Seigneur, & le Seigneur ui dit: Ecoutez la voix de ce peu ple dans tout ce qu'ils vous difent, car ce n’eſt point vous, mais c’eſt moi qu'ils rejettent afin que je ne regne point ſur eux. Ecoutez donc ce qu'ils vous difent , & déclarez leur quel fera le droit du Roi qui doit regner fur eux ; qu’eſt-ce qui auroit pů déplaire à Samüel en ce ue les Anciens voyant que fes en ans ne marchoient point dans fes voies , lui euffent demandé quel qu'un qui les jugeâr , s'ils ne l’a

voient demandé

:

le t'tre & puiſ fance de Roi, comme avoient tou tes les Nations ? Car il étoit déja

arrivé à l’occaſion de la mort de

Joſué que le peuple confultant le

- Seigneur

|

*

DU PRINCE RAkoczi. I 2 1

Seigneur, lui dit : * Qui marchera à notre tête pour combattre les Ca nanéens , & qui fera notre Chef pour la guerre ? Le Seigneur ré pondit : Juda marchera devant vous. Car ils ne demandérent pas un Roi, mais un Chef, & il pa roît que c’étoit la volonté de Dieu que quelqu’un conduisit fon peu ple , & non qu’il regnât perſonne dans fon héritage, & Royaume Sa cerdotal que lui-même; demanđer donc un Roi étoit donc rejetter la Souveraineté de Dieu; & qu’eſt-ce qui peut lus clairement prouver

cette vérité que les paroles mêmes de Dieu à Samüel: ce n’eſt pas vous qu’ils ont réjetté, mais moi afin que je ne regne point fur eux ? Samüelayant entendu la répon fe du peuple, la rapporta au Sei gneur , & le Seigneur lui dit : * Faites ce qu’ils vous difent & don nez-leur un Roi qui les gouverne.

L'Evêque de Condom dans fon fe

* Juges Chap.

4.

v. 12. *

{

1. Prop.7.

1 2 z TrsTAMENT PoLITIQUE, cond Livre de la politique tirée de l'Ecriture-Sainte, voulant prouver

rue la Monarchie eſt la forme de ouvernement la plus commune,

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plus ancienne, & auffi la plus naturelle, obferve fort bien, que le peuple d'Iſraël fe reduifit de lui même à la Monarchie , comme étant le gouvernement univerfel lement reçu, & citant les paroles déja marquées du peuple à Sa miiel, il ajoute, fi Dieu fe fâche,

c’eſt à cauſe que jufques-là il avoit gouverné ce peuple par lui-mê me , & qu’il en étoit le vrai Roi, c’eſt pourquoi il dit à Samüel : Ce n’eſt pas

:

qu’ils rejettent, c’eſt moi qu'ils ne veulent point : au reſte, continue cet Auteur, ce gou vernement étoit tellement le plus naturel, qu’on le voit d’abord dans tous les peuples : nous l’avons vů dans l’Hiſtoire-Sainte, mais ici un

peu de recours aux hiſtoires pro fanes nous fera voir que ce qui a été en République a vécu premie

gement fous des Rois ; ne cher

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