• Nem Talált Eredményt

mêmę l'obéiſſance à la droite raiſon,

In document A propos de ce livre (Pldal 91-98)

|

DÙ Prince RAKoczi. Hy

Nous appellerons donc puiſlan

ces ces autorités des loix divírfes

& humaines, & en ce fens , nous

confidérerons toutes les puiſſances à qui le libre confentement des peu ples défére légitimement, c’eſt-à-di re, felon les impreſſions de la droi te raifon ; l’autorité & force coac

tive pour exercer le pouvoir des

loix, & en ce fens elles font toutes

images repréſentatives de la loi đi vine, ou pour parler encore plus énergiquement avec l’Ecriture :

Les Souverains font des Dieux fur la terre.

*#::

•}, },

78 TESTAMENT PoLITIqge,

CHAPITRE x.

De l'autorité de la Loi divine,

& humaine.

OUs avons commencé dans le

Chapitre précédent à traiter

de la loi de culte & de la loi mo

rale; nous croyons avoir affez clai rement expliqué à la fin de ce Cha

:

, que fous la dénomination des oix divines, nous entendons tou tes les vérités révélées, ou de Dieu

dans l'ancien Teſtament à Iſraël en

core charnel & groffier, ou dans le nouveau par Jeſus-Chriſt à Iſraël fpirituel, ou au peuple Chrétien;

ce qui concerne le culte de Dieu fi guratif, ou l'adoration en eſprit &

en vérité; & ce font là des points, qui regardent la Religion : Nous avons dit pareillement que fous le

nom de loix humaines, nous enten

dons celles que Dieu lui-même a ré

ÞÚ ÞRINee RAkoézi; *g

vélées dans la loi morale de Moïſe ;

mais paree qu’elles concernent la

conduite de

:

vie & de la Société

humaine; nous les avons appellées humaines comme regardant les hommes, & c'eſt pour cela qu'après que Jeſus Chriſteût manifeſté la vé rité , & accompli la loi figurative, elle prit fin ; niais la loi morale a toujours été regardée comme la ré

gle des loix civiles du peuple Chré

tien. Maitenant donc que nous al Ions traiter de l’autorité des loix di vines & humaines ainfi nommées, il nous faut encore répéter ce que nous avons dít précédemment, que les loix divines entant qu’elles re ardent la Religion, procédent de

#

droite raifon même, c’eſt-à-dire de la juſtice , fageffe & vérité de Dieu, car ces attribus ne font point diftingués en Dieu, quoiqu'ils le

foient ſuivant notre maniere de con

cevoir, & ces loix de Religion ont été données aux hommes pour ré duire la droite raifon humaine, que nous avons déja remarqué être ref

- Diiij

8o , TESTAMENT Polrrique,

tée à

l’homme dans l'état de la na

ture corrompue, fous le joug de l’o béiſſance dûe aá Créateur. . .

-Cet ouvrage demande une foi furnaturelle, parce que dès le mo ment que le premier homme s’é loignant de Dieu par le péché, pour fuivre fa propre volonté, fe donna en quelque maniere un

:

fur

lui même, il devint efclave du pé ché, de fa propre volonté, & c'est pour cela qu'il n’a plus de puistan cefur lui-même pour efpérer le bien falutaire, & éviter le mal oppoſé à ce bien, fi ce n’eſt par le fecours de la grace de Dieu ; c’eſt-là l’ouvra ge qui demande de la foi, parce que par la foi, il doit captiver fa

droite raifon naturelle , croire ce

qu’elle ne comprend pas, & faire ce que Dieu ordonne; & c'eſt-là

vivre de la foi.

-Nous avons dit auffi antécédem

ment que les loix humaines pour ré gler les moeurs des hommes par rap port à la Société civile, avoient été ſeulement données de Dieu , à la

. DU PRINCE : RAKoczi. 8 r.

droite raifon, afin qu’elle compren

ne d’autant mieux l’extenſion de la

loi de nature ; elle peut voir l'équi té de ces loix, & elle peut les faire fervir à fon ufage pour le bien pu

blic de la Société conformement à

l'équité ; & de-là vient la différen ce des loix municipales des pen ples, qu’on ne fauroit cependaat appeller injuftes.

Cela étant ainfi confidéré, nous avons établi dans quelques-unes de nos Méditations ſpirituelles, qu'ify avoit des loix de l'éternelle juſtice de Dieu , & d’autres de l’ordre de la juſtice de Dieu, en tant que cet ordre regarde la vie des hommes, que ces dernieres ont été fouvent changées & peuvent changer,en ref

:

ou mitigeant les loix fe lon l’état & la convenance des tems,

& des moeurs de la nature corrom

pue fujette aux variations : & de-là nous obſerverons que fans donner atteinte aux dogmes de la foi, la diſcipline même de l'Eglife a fou yent changé dans les rits & céré

D y

Sz , TrsTAMEwr Polirroge;

monies qui concernent le culte de

Dieu ; car cette autorité a été don

née à l'Egliſe par fon Auteur.

De pareils changemens ont été faits auffi, & fe font encore tous les jours dans les loix civiles , par l'inftigation de la droite raifon, &

:

par-là on ne change rien à l'équité & à la juſtice - toujours invariablesen elles-mêmes,mais feu lement à l’ordre & ufage.

Ayant donc répété plus au long.

& expoſé ces points comme princi

İ:

concluons que l’autorité des oix divines procéde immédiatement de Dieu, & l’autorité des loix hu maines en emane par le canal de

la droite raifon , car l’autorité ne peut trouver d'autre fource, fi ce n’eſt felon l’étymologie même du.

nom, dans l’Auteur de toutes cho fes, qui n’eſt autre que Dieu mê me; & en ce fens on diftingue ra l'autorité de la puiſſance dé rivée du Verbe pouvoir , dont Dieu eſt Auteur de tout ce que la raifon peut faire en tant

pʊ Prince RAkocz1 , 8;

In document A propos de ce livre (Pldal 91-98)