• Nem Talált Eredményt

L A MICROLOGIE DE L ’ IDENTITÉ ARCHIPÉLIQUE

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Ossza meg "L A MICROLOGIE DE L ’ IDENTITÉ ARCHIPÉLIQUE"

Copied!
724
0
0

Teljes szövegt

(1)

D OKTORI DISSZERTÁCIÓ

P

ALLAI

K

ÁROLY

S

ÁNDOR

L A MICROLOGIE DE L IDENTITÉ ARCHIPÉLIQUE

2015

(2)
(3)

EÖTVÖS LORÁND TUDOMÁNYEGYETEM

BÖLCSÉSZETTUDOMÁNYI KAR

D OKTORI DISSZERTÁCIÓ

P

ALLAI

K

ÁROLY

S

ÁNDOR

A SZIGETVILÁGI IDENTITÁS MIKROLÓGIÁJA

A

Z IDENTITÁS PSZICHO

-

FILOZÓFIAI VIZSGÁLATA A

K

ARIB

-

TENGER

,

AZ

I

NDIAI

-

ÉS A

C

SENDES

-

ÓCEÁN KORTÁRS FRANKOFÓN IRODALMAIBAN

IRODALOMTUDOMÁNYI DOKTORI ISKOLA

ISKOLAVEZETŐ:PROF.DR. HABIL.KÁLLAY GÉZA,PHD, EGYETEMI TANÁR

FRANCIA IRODALOM A FELVILÁGOSODÁSTÓL NAPJAINKIG DOKTORI PROGRAM PROGRAMVEZETŐ:PROF.DR. HABIL.MAÁR JUDIT,CSC, EGYETEMI TANÁR

A BIZOTTSÁG TAGJAI:

A BIZOTTSÁG ELNÖKE:PROF.DR. HABIL.MAÁR JUDIT,CSC, EGYETEMI TANÁR

HIVATALOSAN FELKÉRT BÍRÁLÓK:DRDÁM ANIKÓ,PHD, EGYETEMI DOCENS

DR.TÍMÁR ANDREA,PHD, EGYETEMI ADJUNKTUS

KÜLSŐ TAG:PROF.DR. HABIL.MARTONYI ÉVA,CSC, PROFESSOR EMERITA

A BIZOTTSÁG TITKÁRA:DR.CSEPPENTŐ ISTVÁN,PHD, EGYETEMI ADJUNKTUS

PÓTTAGOK:DR. HABIL.KARAFIÁTH JUDIT,CSC, NY. EGYETEMI DOCENS

DR. HABIL.HORVÁTH KRISZTINA,CSC, EGYETEMI DOCENS

TÉMAVEZETŐ:DR.TÓTH RÉKA,CSC, FŐISKOLAI DOCENS

BUDAPEST,2015

(4)
(5)

UNIVERSITÉEÖTVÖS LORÁND

FACULTÉ DES LETTRES

T HÈSE DE DOCTORAT

K

ÁROLY

S

ÁNDOR

P

ALLAI

L A MICROLOGIE DE L IDENTITÉ ARCHIPÉLIQUE

É

TUDE PSYCHO

-

PHILOSOPHIQUE DE L

IDENTITÉ DANS LES LITTÉRATURES FRANCOPHONES CONTEMPORAINES DE LA

C

ARAÏBE

,

DE L

OCÉAN

I

NDIEN ET

DE L

’O

CÉANIE

DIRECTRICE DE THÈSE :DR.RÉKA TÓTH,CSC

MEMBRES DU JURY : PROF.DR. HABIL.JUDIT MAÁR,CSC (ELTE) DR.ANIKÓ ÁDÁM,PHD(PPKE) DR.ANDREA TÍMÁR,PHD(ELTE) PROF.DR. HABILVA MARTONYI,CSC (PPKE) DR. HABIL.JUDIT KARAFIÁTH,CSC (ELTE) DR. HABIL.KRISZTINA HORVÁTH,CSC (ELTE) DR.ISTVÁN CSEPPENTŐ,PHD(ELTE)

BUDAPEST,2015

(6)
(7)

D

ÉCLARATION

Je soussigné Károly Sándor Pallai déclare sur l’honneur que la présente thèse de doctorat intitulée La micrologie de l’identité archipélique est entièrement le résultat de mes propres travaux, de ma réflexion personnelle et a été rédigée de manière autonome. Je certifie que toute formulation, idée, recherche, analyse ou autre création empruntée à un tiers est correctement et consciencieusement mentionnée comme telle (y compris les livres, revues, exempliers, manuscrits non publiés ainsi que tout autre matériel provenant d’autres sources comme l’Internet ou communications personnelles d’une certaine pertinence).

Fait à Budapest, le 30 juin 2015

N

YILATKOZAT

Alulírott Pallai Károly Sándor ezennel kijelentem és aláírásommal megerősítem, hogy az ELTE Bölcsészettudományi Kar Irodalomtudományi Doktori Iskola Francia irodalom a felvilágosodástól napjainkig doktori oktatási programján írt jelen disszertációm saját szellemi termékem, amely hivatalos szövegkiadásban még nem jelent meg sem nyomtatott, sem elektronikus formában.

A mások munkájaként megjelent kiadványból vagy betekintésre átadott kéziratból, internetes forrásból, személyes adatközlésből stb. származó szövegrészeket idézőjel és pontos hivatkozások nélkül nem építettem be a disszertációmba.

Budapest, 2015. június 30.

Pallai Károly Sándor

(8)
(9)

À ma mère : alpha et oméga, protection et soutien, arrière-pays À ma femme, Marie : source, inspiration, vie et espoir À la mémoire de mon père et grand-père : mes continents intérieurs À Maggie Vijay-Kumar : phare et amie, pour les échanges humains À Flora Devatine : pour les rencontres et la contribution inestimable À ma famille

(10)
(11)

5

TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION

I. ITINÉRAIRE TRANSCULTUREL

1. Visée analytique 22

2. L’axe identitaire, éventail méthodologique 31 3. Présentation des chapitres et des problématiques centrales 37

3.1. Caraïbe 37

3.2. Océan Indien 38

3.3. Océanie 44

II. OUTRE-MER LITTÉRAIRE ET PRÉSENCE PLURIELLE : LE RÔLE DYNAMISANT DE L’HYBRIDATION ET DE L’ANALYSE IDENTITAIRE DANS L’INTERPRÉTATION DU SUJET

1. Éléments textuels, objets textuels 51

1.1. Tenseurs : caractère multivectoriel 52 1.2. Déstabilisation, champs multivectoriels 53 2. Sections, groupes : superpositionnalité, renormalisation 54 2.1. Polyvalence et contenus vectoriels 56 2.2. Théorie systémique, continuum textuel 58 3. Reconfigurations, élargissement des horizons interprétatifs 56

CARAÏBE

III.CARAÏBE :CONTEXTE HISTORIQUE

1. Le contexte caribéen 65

1.1. Petites Antilles 65

1.2. Grandes Antilles 67

IV.VERS UNE ANALYTIQUE IDENTITAIRE

1. Différences et translations 69

1.1. Peuples coralliens 71

1.1.1. Continuum liminal – relationnalité philosophique 72 1.1.2. « Sur les ondes de l’Autre » 77

1.2. L’altérité décodifiée 79

1.2.1. L’altérité absolue 80

1.2.2. « Im Anfang ist die Beziehung » 81

(12)

6

1.2.3. Déstabilisation de la liberté conditionnelle 83

1.2.4. Dans l’optique de l’altérité 83

2. L’identité textualisée 86

2.1. Intersections et distanciations 86

2.1.1. Dimensions restructuratrices 87 2.1.2. Opérateurs géographiques

- marginalité redécouverte 88

2.1.3. « Arenas de luz, canción de coral » 91

2.1.4. Corrélations du chaos 94

2.1.5. γνῶθι σεαυτόν -L’auto-analyse 95 2.1.6. Mackandal, Boukman – (re)possession justifiée 97

2.1.7. Vouloir réapproprié 99

2.2. Forêt-mémoire 101

2.2.1. Modification – immersion 104

2.2.2. L’éidétique : être en question 105 2.2.3. Subjectivités discursives :

imaginaires des superpositions 107

2.3. Lectures et champs d’interprétation de Solibo Magnifique 109 2.3.1. L’analyse de l’univers Solibo 109

2.3.2. Temporalité 111

2.3.3. L’auteur dehors et dedans 113

2.3.4. « Cueilleur de choses fuyantes » 114 3. Ouverture : Pour une générativitéidentitaire 116

3.1. Critique des champs intermédiaires 118

4. Textualité des niveaux élémentaires 121

4.1. Herméneutique quantique 121

4.2. Échange et contours différentiels 124

4.3.L’épistémè caraïbe 125

4.4.Paramètres réorganisants 126

5. Pour un regard unifiant 127

OCÉAN INDIEN

V.OCÉANINDIEN :CONTEXTE HISTORIQUE

1. Le contexte indianocéanien 135

1.1. Les Comores 137

1.2. Madagascar 138

1.3. La Réunion 139

1.4. Île Maurice 140

(13)

7

1.5. Les Seychelles 143

1.6. Les Maldives 144

VI. PROLÉGOMÈNES À UNE ANALYSE ONTOGÉNÉTIQUE DE L’ŒUVRE : FRAGMENTS ONTIQUES ET LA MORPHOLOGIE DU MODÈLEMENT DE L’ESPACE TEXTUEL DANS LES ŒUVRES D’ANANDA DEVI

1. Fondements d’une théorie systémique du texte 147

2. Schématisations de l’œuvre littéraire 150

3. Dynamiques pluridimensionnelles 154

4. Superpositions et le déploiement du texte 157 5. Éléments microscopiques, projections macroscopiques 160

6. Entre ontique et ontologique 164

VII. THÉORIE LITTÉRAIRE ET APPROCHE PSYCHO- PHILOSOPHIQUE DANS L’ANALYSE DU CORPUS POÉTIQUE SEYCHELLOIS

1. Éléments géo-culturels 166

2. Décentrement de la perspective 167

2.1. L’insulaire : géographies polarisées 168 2.2. Structure spatiale, discursivité archipélique 170

3. Îléité : entre ouverture et isolement 173

4. Topopsychologie et philosophie du sujet 175

VIII. GÉNÉRICITÉ SEYCHELLOISE, TEXTUALITÉ ÉLÉMENTAIRE : POUR UNE SYSTÉMIQUE ATOMIQUE

1. Définition du champ analytique 178

2. Ensembles, sauts qualitatifs, domaines multiples 180

3. Groupes formalisés 183

4. Articulations locales 184

5. Créole : langue de transgressions 187

IX. MONDES MULTIPLES, CHIRALITÉ : LANGUES, LANGAGES ET SYSTÉMIQUE DANS LA POÉSIE SEYCHELLOISE CONTEMPORAINE

1. Préliminaires, cadre théorique 190

2. Formalisations et abstractions textuelles 192

(14)

8

3. Restriction contextuelle : l’œuvre de Magie Faure-Vidot 194

4. Microcontextes, opérations, structures 196

5. Transferts, thèmes, paradigmes 200

6. L’herméneutique de l’unité submergée 202

7. Ouvertures insulaires, transgressions archipéliques 204

X. RÉSONANCES, LANGAGES, ÉCRITURES : VOIX DE LA POÉSIE SEYCHELLOISE CONTEMPORAINE

1. Introduction 206

2. Paradigmes et microlectures 206

3. Procédés d’abstraction, fragments hétérogènes 208

XI. PARADIGMES ÉPISTÉMIQUES ET ANALYSE PSYCHO- PHILOSOPHIQUE DE L’IDENTITÉ DANS LA LITTÉRATURE SEYCHELLOISE CONTEMPORAINE

1. Le champ herméneutique seychellois 210

1.1. Structures et dynamismes des imaginaires 211

1.2. Île-relais, îles interconnectées 213

2. Dire l’insularité en poésie 216

3. Rythmes de poésie, souffles d’inspiration 217

4. Danse et sonorité 219

5. L’expérience de la subjectivité 221

XII. KONZIGEZON FILOZOFIK SIZE POETIK :

HORIZONS HERMÉNEUTIQUES ET NOTES PHÉNOMÉNOLOGIQUES SUR LA POÉSIE SEYCHELLOISE

1. Métaphysique et corps textuel 223

1.1. Intonations personnelles 225

1.2. Partage, coexistence, immédiateté 226

2. Microinterprétations et structures poétiques 228 3. Actes en poétique : l’émergence d’un savoir-agir 231

4. Évolution temporelle 232

5. Déploiement de l’être 233

OCÉANIE

XIII. OCÉANIE : CONTEXTE HISTORIQUE

1. Le contexte océanien 241

(15)

9

1.1. Wallis-et-Futuna 243

1.2. Nouvelle-Calédonie 245

1.3. Polynésie française 249

1.4. Vanuatu 252

XIV. HISTOIRES ET ENGAGEMENTS DANS L’ÉCRITURE DE CHANTAL SPITZ

1. L’auteure 255

2. Histoire 257

3. Héritage et patrimoine 261

XV. PARAU, HĪMENE ET FENUA DANS MATAMIMI DE STÉPHANIE ARI’IRAU RICHARD

1. Pouvoir des mots : îles, consciences, histoires 268 1.1. Lieux de la mémoire, dynamique existentielle 268 1.2. Individuation narrative, discours actanciel 269 2. Parau, hīmene, fenua : écriture et identité 272 2.1. Corporéité, métalepse, structures d’expérience 273 2.2. Refonte textuelle, amputations de l’être 276

2.3. Moi-corps, nous-corps 279

2.4. Corps narré 282

3. Pluralité narrative : vers le collectif 286

3.1. Histoire(s) 288

3.2. Corporéité féminine 291

4. « ton corps est ton pays » 295

XVI. LANGUE(S), IDENTITÉ(S), FOLIE(S) DANS LES GENS 2 LA FOLIE DE PHILIPPE NEUFFER

1. Aperçu géo-épistémique 300

2. Lectures de la condition insulaire 303

3. Aamu iti māamāa 305

3.1. À la croisée des langues et des cultures 306

3.2. Imaginaires polyphoniques 309

3.3. Introspection : Prisme de la psychologie 312

3.4. Héritage et continuité culturelle 315

4. Déréalisation, irruption de la folie 319

(16)

10

XVII. DISCONTINU ET FRAGMENTAIRE DANS L’ÉCRITURE CONTEMPORAINE DE LA POLYNÉSIE FRANÇAISE

1. L’univers pambrunien 325

2. Synthèses d’une réalité éclatée 326

2.1. Huna 328

2.2. L’écriture devatinienne 329

XVIII. MYTHE, HÉRITAGE ET LE PARADIGME IDENTITAIRE DANS LA POÉSIE CONTEMPORAINE DE WALLIS-ET- FUTUNA

1. Continuité historico-culturelle 336

2. Connectivité transarchipélique, unité polynésienne 340

3. Recomposition mythico-culturelle 343

4. La poésie uvéenne 345

4.1. Étendues et élargissements 347

4.2. Lectures psychologiques 350

4.3. Culture et engagement 353

XIX. TOPOÏ DE CONTRE-EXOTISME DANS L’ÉCRITURE POLYNÉSIENNE CONTEMPORAINE

1. Introduction historique 355

2. Un contre-exotisme déconstituant 357

3. Handicap et déconstruction des topoï exotisants 361 4. Indignation et fureur : conscientisation et plurivocité 363 5. Critique acérée, interrogation supranationale 368

6. Herméneutique poétique 379

7. Un nouveau monde : clichés revisités 387

CONCLUSION

XX. UNITÉ TRANSARCHIPÉLIQUE

1. Objectifs, axes et vecteurs principaux 399

2. Le paradigme mnésique 402

3. Mémoire 408

ÉPILOGUE

« Y a-t-il une vie avant la mort » 417

(17)

11

ANNEXE

ENTRETIENS

Sommaire 424

CARAÏBE

Gerty Dambury (Guadeloupe) 425

Suzanne Dracius (Martinique) 441

OCÉAN INDIEN

Jean-Louis Robert (Réunion) 463

Jean-François Samlong (Réunion) 474

Umar Timol (Maurice) 490

Khal Torabully (Maurice) 498

OCÉANIE

Stéphanie Ari’irau Richard-Vivi (Polynésie française) 533

Flora Devatine (Polynésie française) 543

Vaimu’a Muliava (Wallis-et-Futuna) 559

Chantal Spitz (Polynésie française) 577

Paul Tavo (Vanuatu) 586

BIBLIOGRAPHIE 597

PUBLICATIONS CONCERNANT LE SUJET DE LA THÈSE 678

COLLOQUES, CONFÉRENCES 683

SYNTHÈSE EN HONGROIS (MAGYAR ÖSSZEFOGLALÓ) 685 SYNTHÈSE EN ANGLAIS (SUMMARY IN ENGLISH) 700

(18)

12

R

EMERCIEMENTS

Au terme de cette étude, je tiens à exprimer mes plus vifs remerciements à Madame Réka Tóth qui était pour moi une directrice de thèse très attentive, toujours disponible. Du point de vue humain, j’ai trouvé une relation cordiale, une écoute et un soutien constants. Je la remercie d’avoir cru en mes capacités et ma perspicacité, pour l’énergie et le temps qu’elle m’a accordés au long des années de recherche et de rédaction, pour l’attention constante et pour les conseils avisés, pertinents.

J’exprime tous mes remerciements à Madame Anikó Ádám et Andrea Tímár d’avoir accepté la tâche de rapporteur, de leurs relectures et des remarques.

J’adresse ma gratitude à l’ensemble des membres de mon jury : Mesdames Judit Maár, Éva Martonyi, Judit Karafiáth, Krisztina Horváth et Monsieur István Cseppentő. Je leur sais gré du temps accordé à la lecture et à l’élaboration de leur rapport.

L’entreprise de cette thèse n’aurait pas abouti sans l’amour inconditionnel de ma mère. Son soutien matériel et spirituel infaillibles, sa présence constante, son soutien moral ininterrompu, sa confiance inconditionnelle et indéfectible m’ont permis de travailler dans les meilleures conditions possibles. Dans sa bienveillante patience s’allient indulgence et compréhension. Elle était toujours pour moi un phare sur la mer houleuse, la clé de ma réussite tout au long de mon parcours laborieux. Que ces décennies de dévouement et de sacrifices consentis puissent trouver leur récompense bien méritée dans l’aboutissement de ce projet doctoral aussi.

Je remercie chaleureusement mon épouse, Marie, qui partage ma vie et mes expériences professionnelles et à qui cette thèse doit beaucoup. Je lui serai éternellement reconnaissant d’avoir toujours été le pilier des mes projets et la pierre angulaire de mon existence. Que cette dédicace puisse servir de témoignage de ma reconnaissance pour les multiples encouragements répétés, pour l’inspiration inépuisable, pour ces années de compréhension, d’amour, de patience, de présence et d’accompagement.

(19)

13

Vous êtes mon arrière-pays, ma richesse, mon passé et mon futur. Ma vie.

C’est avec émotion que je vous dévoile finalement le résultat de mes recherches doctorales.

Je souhaiterais également remercier ma tante, Mária, son époux, Ferenc et mon cousin, Balázs qui m’ont accueilli, qui m’ont ouvert leur cœur, leur famille et leur maison dans une période cruciale de ma vie. Je tiens à les remercier du soutien, de l’encouragement, des soins qu’ils m’ont prodigués. Sans leur aide et bonté, je n’aurais pas pu mener mes études à bien. Je leur en demeure reconnaissant pour toujours.

J’adresse toute mon affection aux membres de ma famille. Je les remercie du soutien et de l’accompagnement, qu’ils soient assurés de ma reconnaissance et de mon affection.

Que soit remerciée ici mon amie, Magie Faure-Vidot, poétesse seychelloise, directrice de la revue littéraire Sipay, collègue, co-directrice de la revue Vents Alizés que nous avons fondée et fait paraître pendant des années. Je lui adresse tous mes remerciements pour son aide précieuse, sa disponibilité, les relectures, pour avoir accepté de m’accompagner dans l’aventure de la revue et de notre petite maison d’édition. Son engagement, son soutien, sa bonté, générosité et son travail infatiguable ont rendu possible la parution de mes recueils de poésie, l’aboutissement de mes recherches sur la littérature seychelloise, la naissance et la complexification d’un réseau d’amis poètes, écrivains, chercheurs.

Que Madame Flora Devatine trouve ici également l’expression de ma gratitude.

Elle m’a prodigué de précieux conseils, de nombreux éclaircissements sur la langue, la culture et l’histoire tahitiennes. Sa prise en charge personnelle des dépenses des déplacements et la contribution inestimable de son mari, René- Jean, ont permis des rencontres, des conférences à notre université, des échanges inoubliables. Je salue son enthousiasme exceptionnel. C’est grâce à son investissement personnel, son appui désintéressé et à ses dons que j’ai pu enrichir ma thèse de livres et d’idées que je n’aurais jamais trouvés sans elle et

(20)

14

que j’ai pu commencé à réaliser mon rêve, la création d’un centre de documentation sur l’Océanie au sein de la bibliothèque du Département d’Études Françaises. Cette collection s’appelle désormais Fonds Devatine. Je me félicite d’avoir eu la possibilité de rencontrer et connaître cette femme extraordinaire, cette chercheuse et poétesse exceptionnelle, cette ambassadrice mondiale de la culture et de la littérature polynésiennes qui travaille pour partager, discuter, analyser et transmettre. Expériences partagées, mots écrits et déposés, jours inoubliables. Māuruuru roa.

J’adresse mes remerciements les plus sincères aux chercheurs qui m’ont accordé leur aide par les relectures, les conseils, les remarques juidicieuses, les orientations ainsi qu’aux éditeurs de revues, d’actes de colloque et de volumes théoriques qui ont accepté de publier mes articles qui constituent le noyau de cette thèse : Vilsoni Hereniko (University of Hawai’i at Mānoa, États- Unis), Elizabeth DeLoughrey (UCLA, États-Unis), David Gegeo et Bruce Harding (University of Canterbury, Nouvelle-Zélande), Lea Kauvaka (University of the South Pacific, Fiji), Alexandre Leupin (Louisiana State University, États- Unis), Gladys M. Francis (Georgia State University, États-Unis), Ronald Lowe (Université Laval, Canada), Philip Hayward (Southern Cross University, Australie), János Polónyi (Université de Strasbourg, France et Académie hongroise des sciences), Penda Choppy (Institut créole, Seychelles), Grażyna Vetulani (Université Adam Mickiewicz de Poznań, Pologne), Sylvie Chalaye (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, France), Petr Dytrt (Université Masaryk, République tchèque), Judit Maár, Judit Karafiáth, Géza Kállay, István Cseppentő et Vilmos Bárdosi (ELTE, Hongrie), Krisztián Bene et Éva Oszetzky (Université de Pécs, Hongrie), Hermann Mückler (Université de Vienne), Deborah Van Heekeren (Macquarie University, Australie), Sathya Rao (University of Alberta, Canada), Catherine Kaci-Chaouche (Université de Nantes, France), Guilioh Vokeng Ngnintedem et David Mbouopda (Université de Dschang, Cameroun), Anna Maziarczyk (Université Marie Curie- Skłodowska, Pologne), Bernadette Rey Mimoso-Ruiz (Institut Catholique de Toulouse), Anikó Ádám (PPKE, Hongrie), Sándor Darányi (Université de Borås, Suède), Nassuf Djailani (Comores), Chantal Spitz (Polynésie française), Viktor Malárics, Krisztián Tóbiás, Mihály Praznovszky (Hongrie), Matthieu Baumier

(21)

15

(France), Magie Faure-Vidot (Seychelles). Danke sehr, mersi bokou, māuruuru maita'i, vinaka, thank you, dziękuję, asanta, děnkuji, köszönöm !

Je tiens à renouveler l’expression de ma gratitude aux poètes et écrivains qui ont eu la gentillesse de m’envoyer des manuscrits, da faciliter mes prises de contact, de me fournir des éclaircissements linguistiques (créole, tahitien), des manuels grammaticaux et des dictionnaires. Je les remercie chaleureusement des lectures attentives, des remarques concernant mes traductions, des échanges, du temps et de l’énergie consacrés à la réalisation des entretiens en personne, par visioconférence ou par courriel. Ils sont les détenteurs de savoirs millénaires, de mots intemporels, de langues oubliées, les héroïnes et les héros de notre époque et je me sens honoré de pouvoir leur rendre hommage par cette thèse. Je leur dédie également le fruit de ces années de recherches doctorales : Gerty Dambury (Guadeloupe), Suzanne Dracius (Martinique), Guy Régis Jr. (Haïti), Ernest Pépin (Guadeloupe), Robert Berrouët-Oriol (Haïti- Québec), Nicole Cage-Florentiny (Martinique), Anderson Dovilas (Haïti‒États- Unis), Yves Romel Toussaint (Haïti), Monia Boulila (Tunisie), Khal Torabully (Maurice), Marie-Neige Philoë (Seychelles), Jean-François Samlong (Réunion), Marie Flora BenDavid-Nourrice (Seychelles), Axel Gauvin (Réunion), Reuban Lespoir (Seychelles), Umar Timol (Maurice), Philippe Boullé (Seychelles), Stéphane Hoarau (Réunion), Tony Raspyek Joubert (Seychelles), Jean-Luc Raharimanana (Madagascar), Venida Marcel (Seychelles), Rai Chaze (Polynésie française), Virginie Hoifua-Te-Matagi Tafilagi (Wallis-et-Futuna), Stéphanie Ari’irau Richard-Vivi (Polynésie française), Paul Tavo (Vanuatu), Chantal Spitz (Polynésie française), Flora Devatine (Polynésie française), Vaimu’a Muliava (Wallis-et-Futuna), Nathalie Heirani Salmon-Hudry (Polynésie française), Odile Purue-Alfonsi (Polynésie française). Mèsi onpil, māuruuru roa, mèsi anpil, ارك ش لا يزج, mersi bokou, misaotra indrindra, mālō pe si'i ofa, tangkyu tumas !

Je tiens enfin à manifester toute mon affection à mes amis que je ne pourrais pas citer un par un ici et qui ont apporté une contribution positive et non négligeable à la finalisation de cette thèse par leur encouragements, énergie et présence. Gergő, Máté, Laci, nos échanges humains me servaient toujours de

(22)

16

signalisation sur les chemins de la vie et de la science. Je m’astreins à un devoir de reconnaissance à l’égard d’eux, qu’ils trouvent ici l’expression de ma grande reconnaissance.

Certaines parties et certains sous-chapitres de la thèse ont été publiés dans les revues suivantes : Mondes Francophones (Université d’État de Louisiane, États-Unis), Littérama’ohi (Polynésie française), Lublin Studies in Modern Languages and Literature (Université Marie Curie-Skłodowska, Pologne), Vents Alizés (Seychelles), Verbum (Université Catholique Pázmány Péter, Hongrie), Tempevölgy (Hongrie), Revue d’Études Françaises et Első Század (Université Eötvös Loránd, Hongrie), E-Tudomány (Hongrie) et dans des actes de colloques organisés par l’Université Masaryk de Brno (République tchèque), l’Université Adam Mickiewicz de Poznań (Pologne), l’Université de Pécs et l’Université Eötvös Loránd (Hongrie).

(23)

17

« Ia topa te mau unàunà pa'a Ia vai tahaà noa te tino Ia vai tahaà te varua E aha pài te mea toe mai?

E aha pài te mea toe mai?

Te hiroà e te iho tumu ia Tei hono ti'a ia tatou Te hiro'a e te iho tumu No roto mai i te pu fenua Te pu fenua no te aià, To tatou nei metua vahine Ia fati te are Ia farara te mata'i A moe na te hiro'a, A moe na te iho tumu! »1 Patrick Araia Amaru, « Te Hiro'a E Te Iho Tumu »

« like the beginnings – o odales o adagios – of islands from under the clouds where I write the first poem […]

w / such happiness of familiar landscape such genius of colour. shape of bay. […] like schools of fish migrating towards homeland. into the bright light of xpectation. birth of these long roads along the edge of Eleuthera, now sinking into its memory behind us » Kamau Brathwaite, « Guanahani, 11 »

« Ils t’ont appris leur langue, leur façon de penser Ils t’ont donné leurs valeurs, leurs goûts Ils ont gagné sans grand mérite […]

Tu es devenu un singe bien dressé.

Mā’ohi d’aujourd’hui, tu es de Ceux qui ne savent plus penser […]

Ceux qui imitent et rejettent leur identité Ceux qui suicident leur âme et vendent leur Terre » Chantal Spitz, L’île des rêves écrasés

1 « Quand les apparences disparaissent / Quand le corps est mis à nu / Quand l’esprit est dénudé / Qu’en reste-t-il ? / Dis-moi, qu’est-ce qu’il en reste ? / Il en reste la culture et l’identité / Qui nous unissent / La culture et l’identité / Venues du fond de la terre / Du placenta de la terre / Notre mère / Quand les vagues se brisent / Quand le vent s’abat / Pense à ta culture / Pense à ton identité ». (traduction par K. S. Pallai)

(24)

18

(25)

19

INTRODUCTION

(26)

20

(27)

21

« Chacun porte son territoire en soi : sa maison, son quartier, sa ville, sa région, son île. Comme tout territoire, l’île renvoie à un vécu. Île-paradis, île-enfer, île de rêve, île-prison, on peut multiplier les « figures de l’île ». L’île attire, elle repousse, elle interroge. »

Marina Casula, « L’île, le savant, le poète, l’acteur »

« No se dispone de un canon deslindable. Y es evidente, en segundo lugar, que nos referimos a una literatura mundial, es decir, que está contiene potencialmente las obras y los testimonios, las creaciones y los temas, los ritos y los mitos poéticos del mundo entero, dondequiera los hombres hayan cantado, recitado y escrito. »2

Claudio Guillén, Entre el saber y el conocer

« Where are your monuments, your battles, martyrs ? Where is your tribal memory ? Sirs, in that grey vault. The sea. The sea has locked them up. The sea is History. […]

Exodus.

Bone soldered by coral to bone, mosaics mantled by the benediction of the shark’s shadow, […]

but the ocean kept turning blank pages looking for History. […]

It’s all subtle and submarine, through colonnades of coral, […]

and in the salt chuckle of rocks with their sea pools, there was the sound like a rumour without any echo of History, really beginning. » Derek Walcott, « The Sea is History » « […] le sens que je voudrais moderne de l’étrangeté reconnue et poignante, parce que soulevée, soulagée, disséminée, inscrite dans un jeu neuf en formation, sans but, sans borne, sans fin. Étrangeté à peine effleurée et qui, déjà, s’éloigne. »

Julia Kristeva, Étrangers à nous-mêmes

« […] chaque île est le centre du monde, l’omphalos, […]

chaque île est un microcosme. »

Anne Meistersheim, « Figures de l’îléité, image de la complexité… »

2 « Il n’existe pas de canon définissable. Et il est évident, deuxièmement, que nous nous référons à une littérature mondiale, à savoir, qui contient potentiellement les œuvres et les témoignages, les créations et les thèmes, les rites et les mythes poétiques du monde entier, partout où les hommes ont chanté, récité et écrit. » (traduction par K. S. Pallai)

(28)

22

I.

ITINÉRAIRE TRANSCULTUREL

1. Visée analytique

Dans la présente recherche, je me propose de faire une étude philosophique et psychologique approfondie de l’identité dans les textes littéraires du XXe et XXIe siècles de la Caraïbe, de l’océan Indien et du Pacifique. La trajectoire tryptique permet d’appliquer un schéma analytique commun dans l’étude de la texture du moi, de la question égologique3 et altérologique4.

L’objectif de la juxtaposition des trois chapitres analytiques est de saisir et d’expliciter la rencontre5 enrichissante ou conflictuelle des cultures, des langues, des histoires, des regards et des apports méthodologiques, d’établir une typologie implicite des conceptualisations de l’identité et de l’altérité. Les hypothèses de travail impliquent la nécessité d’étudier le corpus dans une perspective synchronique, mais également d’avoir recours à un point de vue approfondissant le côté diachronique en traitant des « phénomènes mnémoniques »6 et en enrichissant l’optique du travail en complétant les micro- analyses textuelles par la vue macrologique, plus globale d’une herméneutique historique. L’un des principaux enjeux de l’analyse est également de mettre en relief les dynamiques et le fonctionnement de l’opération narrative, de la mémoire et de la remémoration collectives, les interinfluences entre littérature, conceptions ontologiques, représentations sociales de l’identité et éléments culturels.

Les auteurs francophones de pays insulaires et archipéliques du XXe et XXIe siècles se sont engagés dans la création d’un discours contre-hégémonique et hybride défaisant la centralité monolythique du champ culturel hexagonal en

3 Je fais référence ici à l’ego, à la sphère individuelle, à l’étude personnologique. Cf. PIRARD, Regnier, Anthropies : Prolégomènes à une anthropologie clinique, Bruxelles, De Boeck Université, 1991, p. 95-107. (ici p. 104-105.)

4 Il s’agit ici d’une appréhension référentielle, d’un univers représentationnel axé sur l’altérité qui permet un dépaysement du regard solipsiste. Voir CHAUVIER, Stéphane, Dire "je" : Essais sur la subjectivité, Paris, J. Vrin, 2001, p. 145-166. (ici p. 160-161.)

5 En tant que « croisement de deux altérités […] la rencontre équilibre l’errance ». KRISTEVA, Julia, Étrangers à nous-mêmes, Paris, Fayard, 1988, p. 21.

6 RICŒUR, Paul, La mémoire, l’histoire, l’oubli, Paris, Seuil, 2000, p. I-IV. (p. I. pour la citation)

(29)

23

choisissant comme point de référence l’unité trans-individuelle, trans-culturelle et intra-régionale et en combattant sur la bannière la pluralité ethno-linguistique et historico-culturelle. Cette convergence de textes et d’idées semble confirmer la raison d’être d’un champ littéraire transocéanique, de réalités historiques et identitaires particulières, nées en partie contre toute tendance de déshumanisation et de désubjectivation7, en réaction à différents événements traumatisants, à des régimes coloniaux et des violences culturelles, symboliques aussi bien que physiques et psychiques. Le fait d’étudier des conceptions auto-référentielles au croisement de la philosophie, de la théorie littéraire et de la psychologie présente des champs d’inter-fécondation entre différentes aires géographiques, linguistiques et culturelles et se prête à esquisser un horizon analytique.

Néanmoins, il faut faire attention à éviter les conceptualisations réductrices et hétérogénéisantes, à conserver une attitude qui remet en question constamment l’autorité de la production théorique euro-américano-centrée8. Il serait bien évidemment réducteur et fautif d’envisager ces littératures uniquement sous l’angle de la résistance, de la subversion et de la réappropriation de l’expérience post-coloniale9. À part donc d’un parcours ne focalisant que sur une temporalité événementielle, je cherche à étudier les clichés et les jalons de lecture pré-déterminés du canon critique canalisant l’interprétation, à retracer les empreintes subjectivées d’une historicité plurielle des aires géographiques analysées.

Le traitement analytique des textes est de visée génétique dans la mesure où il est axé sur l’étude de l’émergence, des transformations et de diverses appréhensions de la subjectivité, de l’histoire, de l’héritage et de l’appartenance culturelle, linguistique. J’interroge « le profil psychologique de l’identité »10 et ses diverses articulations littéraires, l’aspect performantiel et l’agentivité, les

7 CORET, Laure, Rwanda 1994-2004 : des faits, des mots, des œuvres, Paris, L’Harmattan, 2005, p. 7-23.

8 DIENER, Ingolf, Namibie : Une histoire, un devenir, Paris, Karthala, 2001, p. 129-146.

9 JEFFERESS, David, Postcolonial Resistance : Culture, Liberation and Transformation, Toronto, University of Toronto Press, 2008, p. 3-14.

10 GOUNONGBÉ, Ari, La toile de soi : Culture colonisée et expressions d’identité, Paris, L’Harmattan, 1995, p. 19. (p. 13-24.)

(30)

24

codifications psycho-sociales11 de l’inter-subjectivité, les liaisons entre psychisme et culture. L’autre dimension inhérente des analyses relève d’une

« critique psychosociale mnémonique »12 traitant des points d’intersection entre les discours historiques dominants, les expériences vécues et les différentes formes de remémoration collective. Le pluralisme méthodologique vise à atteindre une richesse interprétative multi-dimensionnelle et une diversité théorique qui permettent le nuancement et la pluralisation des lectures qui peuvent être aptes à saisir les croisements génériques, formelles et thématiques, les aspects synchroniques et diachroniques des dynamiques identitaires. L’objectif d’un tel synthétisme méthodologique est d’identifier les échanges et les interactions qui se réalisent dans la dialectique parfois presque invisible des champs identitaires de la mêmeté13 et de l’ipséité14, indispensables pour caractériser l’expérience inter-subjective.

Le choix du corpus, la progression de l’analyse et l’inventaire méthodologique peuvent s’inscrire dans un cadre défini par les théories visant la décentralisation de la perspective et du champ herméneutique (littérature-monde15, tiers espace16, subalternité17, coolitude18, hybridité19, créolie20, métissage21,

11 « […] the interplay between […] external social and internal psychic formations. » STEVENS, Garth et al., « The Apartheid Archive Project, the Psychosocial and Political Praxis », STEVENS, Garth et al. (éds.), Race, Memory and the Apartheid Archive : Towards a Transformative Psychosocial Praxis, New York, Palgrave Macmillan, 2013, p. 1-18. (p. 3. pour la citation)

12 Ibid., p. 8.

13Pôle identitaire statique consistant en la permanence du soi. C’est le substrat inchangeable, le « pôle chosifié de la constance de soi ». THOMASSET, Alain, Paul Ricœur, une poétique de la morale, Louvain, Presses Universitaires de Louvain, 1996, p. 148-164. (p. 159. pour la citation)

14 Pôle identitaire dynamique qui implique l’altérité aussi et qui peut inclure le discontinu, le variable et le divers. GALLAGHER, Shaun, « Ways of knowing the self and the other », GALLAGHER, Shaun et al. (éds.), Ipseity and Alterity : Interdisciplinary Approaches to Intersubjectivity, Rouen, Presses de l’Université de Rouen, 2004, p. 5-16.

15 Voir les textes de Michel Le Bris, d’Édouard Glissant, de Dany Laferrière, d’Ananda Devi, de Nancy Huston, de Boualem Sansal, de Lyonel Trouillot, de Maryse Condé, d’Anna Moï, de Brina Svit, de Chahdortt Djavann, de Raharimanana, de Gary Victor dans LE BRIS, Michel et ROUAUD, Jean (dir.), Pour une littérature-monde, Paris, Gallimard, 2007.

16 (Third Space Theory) Il s’agit d’un espace théorique de médiation, de transgression des dichotomies, de dépassement des oppositions binaires, dyadiques. C’est un continuum de transferts, un champ de redéfinition, de recontextualisation et de renégociation, une sphère de compréhension interstitielle. Ce recours au tiers espace (thirding) est aussi un dépassement des limites du moi, un réembrassement de la liminalité de l’expérience historique. BHABHA, Homi K., Our Neighbours, Ourselves : Contemporary Relfections on Survival, New York, De Gruyter, 2011, p. 1-17. Cf. également WOLF, Michaela, « The location of the translation field :

(31)

25

épistémè22, créolité23, conscientização24, indianocéanisme25, orientalisme26, littérature émergente27, dialogicité28, océanité29) en faveur d’une transgressivité,

Negotiating borderlines between Pierre Bourdieu and Homi Bhabha », WOLF, Michaela et FUKARI, Alexandra (éds.), Constructing a Sociology of Translation, Amsterdam, John Benjamins, 2007, p. 109-122.

17 SPIVAK, Gayatri Chakravorty, « Can the Subaltern Speak ? », WILLIAMS, Patrick et CHRISMAN, Laura (éds.), Colonial Discourse and Post-Colonial Theory : A Reader, New York, Columbia University Press, 1994, p. 66-111. Pour des pistes d’interprétation interculturelle cf.

THOMPSON, Lynsie, « Can the Subaltern Speak », Innervate, n°4, 2011-2012, p. 143-149.

18 Notion théorisée par Khal Torabully. Il s’agit du renouvellement de la perspective analytique traitant de l’histoire, de l’héritage, de la quête identitaire et de la littérature des travailleurs engagés de la diaspora indienne. CARTER, Marina et TORABULLY, Khal, Coolitude, Londres, Anthem Press, 2002, p. 1-44. Conférez également l’entretien de Khal Torabully (Annexe).

p. 508.

19« Un déplacement valoriel du symbole au signe qui scinde le discours dominant au long de l’axe du pouvoir représentatif, autoritaire. » Voir BHABHA, Homi K., The Location of Culture, Londres, Routledge, 1994, p. 159-163. (p. 162. pour la citation) Pour une interprétation indianocéanienne, voir PRABHU, Anjali, Hybridity : Limits, Transformations, Prospects, New York, State University of New York Press, 2007, p. 35-50.

20Terme inventé et mouvement lancé par l’auteur réunionnais, Jean Albany. La notion dénote les particularités de l’imaginaire, l’art, les richesses de la flore et de la faune, l’univers réunionnais. La relecture de Gilbert Aubry assigne une acception plus globale au terme soulignant l’importance du respect de diverses origines et l’ensemble des différentes valeurs culturelles. HAWKINS, Peter, The Other Hybrid Archipelago : An Introduction to the Literatures and Cultures of the Francophone Indian Ocean, Plymouth, Lexington, 2007, p. 124-126.

21Chez Édouard Glissant, c’est l’élément constitutif prioritaire de la compréhension du monde.

Le terme de métissage est une référence à la pluralité des racines, à une co-présence et une

« rencontre des cultures au niveau planétaire », à la multiplicité des significations défaisant toute « crispation identitaire ». BÉLUGUE, Geneviève, « Du lieu incontournable à la relation », CHEVRIER, Jacques (dir.), Poétiques d’Édouard Glissant, Paris, Presses de l’Université Paris- Sorbonne, 1999, p. 43-53. (p. 50. et 52. pour les citations). Cf. GLISSANT, Édouard, Poétique de la Relation – Poétique III, Paris, Gallimard, 1990., GLISSANT, Édouard, Introduction à une poétique du Divers, Paris, Gallimard, 1996., GLISSANT, Édouard, La cohée du Lamentin – Poétique V, Paris, Gallimard, 2005., MOSSETTO, Anna Paola, « Quelques réflexions sur la poétique de la relation amoureuse chez Édouard Glissant », CHEVRIER, Jacques (dir.), op. cit., p. 25-32. et DASH, Michael J., Edouard Glissant, Cambridge, Cambridge University Press, 1994, p. 94-100. L’irréductible différence de l’Autre, l’opacité, la fluidité et la relationnalité à l’altérité sont également des facteurs centraux de la théorie. Voir là-dessus BRITTON, Celia M., Eduard Glissant and Postcolonial Theory, Charlottesville, University Press of Virginia, 1999, p.

11-23.

22« En tout cas, l’épistémè classique peut se définir, en sa disposition la plus générale, par le système articulé d’une mathesis, d’une taxinomia et d’une analyse génétique. Les sciences portent toujours avec elles le projet même lointain d’une mise en ordre exhaustive : elles pointent toujours aussi vers la découverte des éléments simples et de leur composition progressive ; et en leur milieu, elles sont tableau, étalement des connaissances dans un système contemporain de lui-même. » FOUCAULT, Michel, Les mots et les choses : Une archéologie des sciences humaines, Paris, Gallimard, 1966, p. 79-91. (p. 89. pour la citation)

23 Mouvement littéraire, identitaire, qui vise la valorisation des différences, la création d’un nouvel espace épistémico-ontologique pour dépasser les dichotomies historiques, raciales, culturelles, intellectuelles et psycho-philosophique du colonialisme et qui propose une nouvelle

(32)

26

sémiologie de soi. Voir BERNABÉ, Jean et al., Éloge de la créolité, Paris, Gallimard, 1989. et MOUDILENO, Lydie, « From pré-littérature to littérature-monde : Postures, neologisms, prophecies », CONSTANT, Isabelle et al. (éds.), Antillanité, créolité, littérature-monde, Newcastle, Cambridge Scholars, 2013, p. 13-26.

24 Notion théorisée par le pédagogue brésilien Paulo Freire qui désigne la volonté éducative et le processus de la prise de conscience basée sur la théorie critique post-marxiste. Il s’agit de la capacité à analyser les facteurs socio-politiques qui facilite de mettre fin à la culture du silence, de l’oppression et de l’assujettissement. Cf. FREIRE, Paulo, Education for Critical Consciousness, New York, Continuum, 2007, p. 37-53.

25 Le terme, proposé par Camille de Rauville, désigne des composantes identitaires partagées par toute l’aire indianocéanienne (Seychelles, Comores, Mascareignes, Madagascar) : brassage culturel, diversité ethnolinguistique, religieuse. FIOUX, Paule, « Aspects des recherches concernant Mayotte menées ou publiées à l’université de La Réunion », LAROUSSI, Foued et LIÉNARD, Fabien (dir.), Plurilinguisme, politique linguistique et éducation : Quels éclairages pour Mayotte, Mont-Saint-Aignan, Publications des universités de Rouen et du Havre, 2011, p. 215-231.

26 Je me réfère ici non seulement au courant artistique et littéraire occidental (à partir du Moyen Âge, mais surtout aux XVIIIe-XIXe siècles) jetant les bases d’une perception exotisante réductrice de l’Orient, mais aussi aux implications coloniales et impérialistes de cette vision théorisée par Edward Said. SAID, Edward W., Orientalism, New York, Penguin, 2006, p. 1-30., JHALLY, Sut et TALREJA, Sanjay, Edward Said on Orientalism, documentaire, Northampton, Media Education Foundation, 2002, 40 minutes [En ligne], VARISCO, Daniel Martin, Reading Orientalism : Said and the Unsaid, Seattle, University of Washington Press, 2006, p. 3-28.

27 « Literatura emergente », notion théorisée par Claudió Guillén. Voir GUILLÉN, Claudio, Múltiples moradas, Barcelone, Tusquets, 1998, p. 333. L’approche systémique de Guillén a frayé le chemin au concept de littérature mondiale. Cette vision systémique globale, supranationale a contribué à la perception de la littérature en proposant une vue de totalité du champ littéraire tout en tenant compte de « l’intra-historicité et de l’interhistoricité de ses composantes ». Voir D’HAEN, Theo et al. (éds.), World Literature : A Reader, New York, Routledge, 2013, p. 142-149. (p. 143. pour la citation). Guillén parle de la littérature (mondiale) comme un facteur unificateur : « No se dispone de un canon deslindable. Y es evidente, en segundo lugar, que nos referimos a una literatura mundial, es decir, que está contiene potencialmente las obras y los testimonios, las creaciones y los temas, los ritos y los mitos poéticos del mundo entero, dondequiera los hombres hayan cantado, recitado y escrito.

Podemos decir que la literatura es inmensa porque es en potencia ilimitada y en potencia mundial. […] La literatura ha sido, sea históricamente, sea desde un punto de vista teórico, un factor unificador de primera magnitud. » (Il n’existe pas de canon définissable. Et il est évident, deuxièmement, que nous nous référons à une littérature mondiale, à savoir, qui contient potentiellement les œuvres et les témoignages, les créations et les thèmes, les rites et les mythes poétiques du monde entier, partout où les hommes ont chanté, récité et écrit. On peut dire que la littérature est immense parce que c’est un pouvoir illimité et une puissance mondiale. […] La littérature était, historiquement parlant et vue d’un point de vue théorique, un facteur unificateur de première importance - traduction par K. S. Pallai) Cf. GUILLÉN, Claudio, Entre el saber y el conocer : Moradas del estudio literario, Valladolid, Fundación Jorge Guillén, 2001, p. 57-64. (p. 60-61. pour les citations), GUILLÉN, Claudio, « Essays Toward the Theory of Literary History », MCKEON, Michael (éd.), Theory of the Novel : A Historical Approach, Baltimore, Johns Hopkins University Press, 2000, p. 34-50. et COYLE, Martin et al. (éds.), Encyclopedia of Literature and Criticism, New York, Routledge, 1993, p. 159-161.

28 Forme dialoguée de la construction des savoirs et de la réalité utilisé dans un contexte identitaire par Charles Taylor. « Thus my discovering my own identity doesn’t mean that I work it out in isolation, but that I negotiate it through dialogue, partly overt, partly internal, with others.

[…] My own identity crucially depends on my dialogical relations with others. » TAYLOR,

(33)

27

d’une flexibilité et d’une fluidité disciplinaires, notionnelles, noétiques30. Ces termes sont pris ici non seulement dans leurs acceptions spécifiques en tant que mouvements (théoriques) définis d’une manière historico-culturelle, théorique et géo-politique plus ou moins concrète, mais aussi en tant que manifestations d’une visée générale. Ces lignes directrices retravaillent dans l’imaginaire collectif des notions telle que marginalité et appartenance périphérique, ayant comme élément de liaison et de cohésion dans l’émergence de constellations idéiques la composante identitaire et favorisant une approche trans-culturelle, géo-critique31 transgressant les limites et les séparations géographiques. L’approche du présent travail peut être caractérisée comme une étude multivocale de l’entre-deux identitaire32 structurée par « une science des espaces qui intègre la littérature comme une trame favorable à l’étude de relations trans-continentales […] (qui) se configure une dynamique trans- océanique ou trans-insulaire, […] une cohérence géo-culturelle »33.

Charles, « The Politics of Recognition », GUTMANN, Amy (éd.), Multiculturalism, New Jersey, Princeton University Press, 1994, p. 24-41. (p. 34. pour les phrases citées)

29 Il s’agit de l’appartenance collective océanienne théorisée par Epeli Hau’ofa. Voir HAU’OFA, Epeli, « Our Sea of Islands », WADDELL, Eric et al. (éds.), A New Oceania : Rediscovering Our Sea of Islands, Suva, University of the South Pacific, 1993, p. 2-16.

30Qui concerne l’acte de connaissance, la noèse. Voir GINOUX, Isabelle, « De l’histoire de la philosophie considérée comme un des beaux-arts : le portrait conceptuel selon Deleuze », DE BLOOIS, Joost et al. (éds.), Discernements : Esthétiques deleuziennes, Amsterdam, Rodopi, 2004, p. 23-50. (p. 38. pour la citation)

31 C’est l’un des éléments essentiels assurant l’agglutinant théorique de la structure de la thèse, de la juxtaposition transrégionale. Le terme, défini par Jean-Marie Grassin, se concentre sur les recouvrements des espaces épistémologique, géographique et littéraire et s’inscrit ainsi dans le champ de la transdiscursivité. GRASSIN, Jean-Marie, « Pour une science des espaces littéraires », WESTPHAL, Bertrand (dir.), La géocritique mode d’emploi, Limoges, Presses universitaires de Limoges, 2000, p. i-xii. Il s’agit d’une relation « où la littérature aurait une position déterminante dans la mise en correspondance des espaces et des identités.

L’interprétation de récits issus d’univers insulaires éloignés […] conduit le chercheur à exposer les principes d’une aire francophone libérée de ses cloisonnements postcoloniaux. Dès lors, cette situation confirme le projet d’une démarche comparatiste influencée par la diversité des lieux et des cultures observées dans un espace élargi. » GASTALDI, Marc, « Géopoétique insulaire et arc transculturel « Antilles, Mascareignes, Afriques » », CAMBON, Valérie et al.

(éds.), "Littérature-monde" francophone en mutation : Écritures en dissidences, Paris, L’Harmattan, 2009, p. 21-30. (p. 21. pour la citation)

32 THOMPSON, Paul, « Between Identities », BENMAYOR, Rina et SKOTNES, Andor, Migration and Identity, New Brunswick, Transaction, 2005, p. 183-195. Voir également les œuvres de Glissant qui envisage l’identité comme un clignotement, comme un changement constant dans le réseau de la multiplicité des relations.

33 GASTALDI, Marc, op. cit., p. 22.

(34)

28

L’activité analytique est tournée vers l’étude des principaux vecteurs de l’identité (enracinements et aliénations, généalogies et réinvention permanente de soi-même34, les diverses techniques de « mise en scène de soi »35, réélaboration constante dans le cadre d’un « processus d’auto- engendrement »36).

Le tissu littéraire qui sert de corpus est envisagé sous l’angle des liens et des rencontres, d’échanges et de mutations qui caractérisent l’approche décloisonnant, focalisant sur les « incessantes fragmentations identitaires »37. Le caractère transgressif des théories et la problématique centrale des paradigmes identitaires assurent la fonction médiatrice entre espaces géo- culturels d’histoires, réalités culturelles et ethno-linguistiques souvent dissemblables et conditions socio-économiques disparates. Les décentrements, glissements et transvaluations notionnels démantèlent l’aspect moniste du conglomérat théorique permettant ainsi la superposition et la co-articulation de divers points de vue, l’engagement en faveur de pratiques textuelles engendrant une praxis libératrice « d’une pensée composite antagoniste à toutes formes d’idéologies fondées sur les principes de l’identique, de l’unicité »38. L’expérience unificatrice est assurée par la spatialité littérarisée, par la spatialisation de la littérature et la trans-discursivité qui dirigent l’interprétation de l’approche géo-critique et la conçoivent « comme l’interprétation d’un imaginaire qui privilégierait l’étude de l’espace selon une problématique littéraire, dans ce contexte associé à une constellation d’ouvrages insulaires écrits en langue française »39. Cette base théorique constitue le fondement d’une cartographie d’échange et d’inter-influence, de différence et de métissage, dirigée par les facteurs culturels et spatio-

34 « Il ne s’agit plus pour l’individu rhizomatique de grandir, de se tenir droit puis de vieillir, selon un axe de valorisation vertical, mais de se multiplier selon le moment, le lieu et les désirs ; il ne prolifère plus à partir d’un centre mais de sa propre expansion ». ARNAUD, Claude, Qui dit je en nous ?, Paris, Grasset, 2006, p. 27-42. (p. 37. pour la citation)

35 Ibid., p. 32.

36 Ibid., p. 31.

37 GASTALDI, Marc, op. cit., p. 22.

38 Idem.

39 GASTALDI, Marc, op. cit., p. 22.

(35)

29

temporels, par la traversée de « l’espace géographique associé à une mémoire inscrite dans les abîmes de l’inconscient collectif »40.

À part une étude thématologique et imagologique, je me propose d’aborder certains aspects particuliers de la production littéraire étudiée, notamment les caractéristiques qui témoignent d’un plurilinguisme, d’une multiplicité identitaire culturelle, ethnique et d’une complexité historique qui font éclater les notions et les cadres analytiques traditionnels. La lecture proposée examine les stratégies textuelles cherchant à désamorcer ou au moins conscientiser les rapports de force entre centralité et marginalité, monolinguisme et plurilinguisme, domination et autonomisation de la langue française dans les littératures francophones d’outre-mer. Cela concerne également la dévalorisation de la réflexion sur le passé colonial et la confrontation sérieuse à l’histoire41, au présent post-colonial, « la remise en question systématique des fondements idéologiques »42. L’objectif de cette visée d’étude est de traiter du profond enracinement socio-historique et géographique des textes, d’ancrer les microanalyses dans un univers de décloisonnement théorique.

Les espaces mentaux, qui se présentent suite à la déconstruction des complexités des imaginaires et des textes littéraires, nous mènent à prendre conscience de l’hétérogénéité irréductible des transactions microculturelles, des réalités plurielles s’inscrivant dans le cadre d’une transnationalité régionale43. Les littératures étudiées dans cette thèse nous fournissent des possibilités de reconceptualisation et de déstabilisation dans le but d’établir une herméneutique flexible de l’être. Il s’agit d’une épistémologie de possibilités qui établit les premières bases d’une ontologie du divers, des particularités collectives et individuelles.

Les imaginaires des littératures étudiées sont des lieux d’entrelacements et d’hybridations, de la désubjugation du sujet. L’expérience de l’inépuisable

40 Ibid., p. 25.

41 Conférez l’entretien de Khal Torabully (Annexe). p. 506.

42 CALDERÓN, Jorge, « Les implications du manifeste « Pour une "littérature-monde" en français », FRANCIS, Cécilia W. et VIAU, Robert, Trajectoires et dérives de la littérature- monde : Poétiques de la relation et du divers dans les espaces francophones, New York, Rodopi, 2013, p. 29-53. (p. 40. pour la citation)

43 JONASSAINT, Jean, « Transnationalité / Postnationalité : Le défi des études franco- caraïbéennes », POURCHEZ, Laurence (éd.), Créolité, créolisation : Regards croisés, Paris, Éditions des archives contemporaines, 2013, p. 97-122.

Hivatkozások

KAPCSOLÓDÓ DOKUMENTUMOK

 « Un jour viendra où vous France, vous Russie, vous Italie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous tous nations du continent, sans perdre de vos qualités disctinctes et

Quant á cet agencement dans lequel l’intime pourra s’actualiser c’est « le mot d’ordre » de Mille Plateaux qui nous oriente : fairé de la philosophie ou penser n’est

Pour ces derniers, la connaissance de la littérature hongroise est très importante pour garder la conscience de leur identité et pour pouvoir supporter la misère quoti­. dienne,

« Prières populaires », In : Mélusine. Revue de mythologie, littérature populaire, traditions et usages, t. Derrière le mot raison peut se cacher, à mon sens, l’ancien terme

Ce procédé est employé aussi pour désigner les accessoires du policier : le calibre pour « l ’arme de poing » , terme utilisé aussi bien pár le malfaiteur

tion, consiste en ceci, que les listes d ’exemples formant annexes à ces normes contiennent non pas des titres, mais seulement des mots — mots qui figurent ou

Avant de se lancer dans la création des histoires il est indispensable d’ana- lyser la structure du conte merveilleux dans le cadre des animations interac- tives pour que les

spéeulation. Elle n'est pas caractérisée par la préférence d'un certain type de hase. Dans le choix des possibilités se posent souvent des contradictions. Tantôt