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mÉthodes de travail

2.1 oBJEt DE L’étUDE

L’objet de notre travail était l’étude du mobilier céramique trouvé dans la par-tie centrale de l’Îlot des Grandes Forges lors des fouilles effectuées par l’équipe hongroise de l’Université Eötvös Loránd de Budapest. Sous le terme « mobilier céramique », on entend la poterie, c’est-à-dire les vases en céramique. Les terre cuites architecturales, comme les tegulae, les imbrices et les antéfixes ne font pas partie de cette étude. Les amphores (très nombreuses sur le site) sont également exclues, car elles font partie d’une étude spécialisée réalisée par Fabienne olmer.

Pour notre travail nous avons suivi les protocoles du Centre Archéologique Européen du Mont Beuvray avec quelques modifications mineures. L’Univer-sité Eötvös Loránd participe aux fouilles du Mont Beuvray depuis 1988. Nous avons donc pris part aux travaux méthodologiques de la Base Archéologique de Bibracte, notamment d’abord aux essais, ensuite à l’application du système créé.1 Le protocole a été publié sous la forme d’un manuel de travail,2 dont un compte-rendu a été publié dans les actes du congrès de SFECAG de Millau.3

Lors de notre travail, nous avons compté et trié 28387 tessons provenant des fouilles hongroises. Malheureusement, à cause de la complexité de la stratigra-phie de la partie centrale de l’Îlot des Grandes Forges, et surtout à cause des réa-ménagements antiques et post-antiques, seulement une partie de ce mobilier s’est

1 Voir par exemple Szabó D. 2003a ou Szabó D. 2003b. Nous avons adopté le système de description et de gestion de la céramique du Mont-Beuvray pour nos recherches en Hongrie aussi. L’application du système « Beuvraysien » pour la céramique laténienne de la Hongrie remonte à l’étude du mobilier des fouilles de l’oppidum de Gellérthegy (1990-92, 1996) sous la direction de Ph. Barral (Barral 1998). La publication des fouilles de l’oppidum de Gellérthegy a justifié l’utilisation de la méthode de Bibracte.

L’application de ce système pour le mobilier céramique du IIIe siècle du site de Sajópetri av. J.-C. a été élaborée en 1999, après la fouille de 1998, également sous la direction de Ph. Barral. La version finale du système a été réalisé par Miklós Szabó, Károly tankó et Dániel Szabó (Szabó, tankó 2007, 167-176 ; Szabó, tankó, Szabó 2007, 229-253).

2 Paunier et al. 1994.

3 Barral, Luginbühl 1994, 205-212.

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révélée utile pour nos recherches céramologiques et chronologiques. Pour l’étude approfondie réalisée dans le présent ouvrage, c’est seulement 7458 fragments dont le NMI est de 900 qui ont pu être pris en compte.

2.2 LE SyStèME DE DéSCrIPtIoN Et DE GEStIoN DE CérAMIqUE DE BIBrACtE

La création du système de gestion des différents types de céramique a exigé un dialogue permanent entre les spécialistes de chacun des types. Le système actuellement appliqué est l’œuvre de Daniel Paunier (Université de Lausanne), de Philippe Barral (Université de Besançon), de Thierry Luginbühl (Université de Lausanne) et de Claude-Alain Paratte. À la fin de chaque phase des travaux, les groupes de recherches participant au programme de Bibracte ont analysé les résultats, puis les responsables du traitement de céramique ont suivi des stages pour apprendre à utiliser la méthode.

La complexité quantitative et qualitative des types de céramique de l’oppidum de Bibracte a exigé la mise au point de schémas de description conventionnels, censés faciliter le classement des pièces selon la forme, la catégorie et le décor.

La structure du système créé garantit que le chercheur fonde sa catégorisation uniquement sur des critères sûrs, ainsi le risque de commettre des erreurs de clas-sement est en principe évité. Grâce à tout cela, non seulement le tri des tessons ne doit plus être obligatoirement effectué par des céramologues, mais le travail ultérieur des spécialistes est également facilité.

L’objectif est donc d’homogénéiser la saisie du matériel céramique de façon à faciliter les études thématiques des chercheurs spécialisés, de jeter les bases du travail statistique et du traitement informatique des données.

La catégorisation des pièces se fait suivant des principes préalablement définis.

La base de ce processus est le tri précis et consciencieux qui permet de discerner les catégories et les formes, puis de procéder au classement secondaire, selon les décors ou d’autres traits distinctifs4.

Le processus de détermination des catégories se compose de trois phases dont la première phase de tri peut être divisée en trois :

1a. tri du mobilier en fonction de la couleur de la pâte observable à la surface fracturée (il est important de ne pas prendre en considération l’extérieur, souvent couvert d’enduit ou peint). Dans cette phase, nous avons séparé les céramiques

4 Barral, Luginbühl 1995 ; Barral, Luginbühl 1996, 259-270.

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É t a p e s d e l ’ u r b a n i s a t i o n

à pâte claire (surface de beige à rouge) et les céramiques à pâte sombre (surface de gris à noir ou à brun foncé).

1b. tri en fonction de la technique de montage (tournée ou non), de la granu-lométrie du dégraissant de la pâte (fin ou grossier), du traitement de surface (avec ou sans revêtement) et de sa qualité (fine / moyenne / grossière ou de mauvaise qualité). Dans cette phase du tri, nous avons séparé les tessons tournés et les tessons non-tournés. Puis nous avons séparé les céramiques fines (le dégraissant est invisible et la pâte est homogène), les céramiques communes tournées ou mi-fines (la taille du dégraissant est inférieure à 2 mm) et les céramiques gros-sières (la taille du dégraissant est supérieure à 2mm). Après, on a distingué les fragments qui portaient du revêtement (peinture, mica, engobe, vernis etc.) et les tessons sans revêtement.

1.c Détermination partielle ou complète des catégories. Une détermination peut être partielle (dans ce cas, l’abréviation est suivie d’un « - ») ou douteuse (suivie de « ? », par exemple, dans le cas de la céramique campanienne : CAMP- ?).

La détermination complète ne peut s’effectuer qu’en cas de certitude absolue.

2. Identification des formes au sein des catégories. La détermination peut être partielle : forme ouverte / fermée ou bien complète : plat, cruche, etc., voire abso-lue : Haltern 1c, Dressel 1A, Morel 2280, etc.

3. Description supplémentaire concernant le décor, la forme ou d’autres carac-téristiques (état, graffiti, estampilles, etc.). C’est également ici que les chercheurs peuvent enregistrer leurs remarques et observations.

Deux dendrogrammes (Paunier et al. 1994) servent à simplifier le processus5.

En suivant les critères figurés sur les dendrogrammes, nous pouvons obtenir la catégorie définitive, par exemple le « sentier » pâte sombre, tournée, fin (céra-mique fine : le dégraissant est invisible), avec revêtement nous conduit jusqu’à CAMP A, la céramique campanienne de type A. Nous avons déterminé les caté-gories céramiques avec la plus grande précision possible. Malheureusement, dans certains cas, par exemple dans le cas des fragments de petite taille de panse, la détermination complète n’était pas possible. Dans ces cas, nous avons donné une détermination partielle (par exemple EIR- pour un fragment à engobe interne rouge de provenance inconnue).

5 Paunier et al. 1994, 8 et suiv.

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2.3 LA DESCrIPtIoN SoMMAIrE DES CAtéGorIES

VRHELLEN céramique à vernis rouge hellénistique à reliefs.

tRUBR céramique « terra rubra » (pâte beige à rose, vernis orangé).

PARFIN A céramique à parois fines, engobée.

PARFIN B imitation de céramique à parois fines (type Beuvray : revêtement rouge foncé, à l’intérieur orangé, décor de palmettes estampées).

CPB céramique à revêtement plombifère (jaune ou vert).

EIR A, B plat « pompéien » (engobe interne rouge), A = importée avec dégrais-sants d’origine volcaniques, B = locale, de qualité inférieure.

PEINt A, B céramique indigène peinte, A = fine, de bonne qualité (savonneuse), B = de mauvaise qualité (sableuse), peinture de tons variés, présentant par-fois des motifs géométriques ou figurés.

PARFIN C céramique à parois fines sans revêtement (par exemple les gobelets ACo).

PCMoR mortier à pâte fine, de couleur beige clair.

AMP amphore.

CéRAMIqUE MI-FINE Avec revêtement

AMP amphore avec couverte blanche.

MICAMIFIN céramique mi-fine à revêtement micacé.

Sans revêtement

CéRAMIqUE GRoSSIèRE Avec revêtement (PCGRoSREV-)

MICACG céramique grossière à revêtement micacé.

MICACB céramique à revêtement micacé de « type Besançon » (dégraissant conte-nant du quartz et du feldspath).

PCGRoSCN céramique à pâte claire à couverte végétale noire (généralement sur la partie supérieure du vase).

Sans revêtement (PCGRoS-)

PCGRoS céramique commune à pâte claire grossière.

CérAMIqUE À PÂtE SoMBrE CéRAMIqUE FINE

Avec revêtement

CAMPA céramique campanienne A à pâte marron-rougeâtre de bonne qualité, vernis noir.

CAMPB céramique campanienne B à pâte gris-beige de qualité variable, vernis noir.

CAMPC céramique campanienne C à pâte gris foncé, vernis noir, souvent de mauvaise qualité.

IMICAMP imitation de céramique campanienne.

PREtS céramique présigillée, transition campanienne-sigillée.

Sans revêtement (PSFIN-)

PGFINH céramique fine à pâte grise homogène (couleur identique de la surface et du cœur).

PGFINLF céramique fine à pâte grise lissée « fumigée »7, (au cours de la cuisson fortement réductrice, la céramique prend une couleur de noir brillant).

PGFINtN céramique terra nigra, à pâte kaolinitique blanche, surface lissée « fu-migée », noir luisant.

PGCAt céramique fine « catalane », pâte gris clair, à surface lissée légèrement

« fumigée » gris sombre.

PSFIN céramique fine à pâte sombre.

CéRAMIqUE MI-FINE Avec revêtement

PGMICAC céramique à revêtement micacée de qualité moyenne.

Sans revêtement

PGMIFINH céramique mi-fine à pâte grise homogène (couleur identique à la sur-face et à la section), parfois lissée.

7 Cf. Menez 1985.

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PGMIFINLF céramique mi-fine à pâte grise « fumigée », souvent lissée (surface noire).

CéRAMIqUE GRoSSIERE (PSGRoS-)

PGGRAPH céramique grossière à pâte sombre graphitée, généralement non tour-née (parfois avec le col et le fond faits à la tournette).

PSGRoS céramique grossière à pâte sombre, généralement non tournée, excepté le col et la lèvre.

PSGRoSMoD céramique à pâte sombre modelée.