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Figures de la grâce chez

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Figures de la grâce chez

Watteau et dans le discours sur l’art de l’époque

Katalin Bartha-Kovacs

« La grâce de Watteau est la grâce. Elle est le rien qui habille la femme d’un agrément, d’une coquetterie, d’un beau au-delà du beau physique. Elle est cette chose subtile qui semble le sourire de la ligne, l’âme de la forme, la physionomie spirituelle de la matière. »

Goncourt E. et J. de, Arts et artistes, Bouillon J.-P. (éd.), Paris, Hermann, 1997, p. 70.

Ces mots des Goncourt, mis en exergue à notre communication, sont suffi- samment célèbres pour que l’on ne s’y attarde pas trop longuement. Certes, ils ont l’inconvénient d’avoir connu le destin des propos qui, à force d’être trop souvent lus et cités, perdent vite de leur vigueur et deviennent des « idées reçues », des truismes avec toute leur platitude. De plus, ces mots des Goncourt, étant non seulement tâtonnants mais aussi tautologiques (« la grâce est la grâce »), ne nous éclairent pas assez si l’on veut saisir la notion de grâce dans son rapport avec l’art de Watteau. D’après cette citation, la grâce chez Watteau apparaît comme une sorte de rien, un beau au-delà du beau physique, quelque chose de subtil qui ne se prête qu’à des expressions imagées, à des métaphores poétiques, et qui semble être du côté du spirituel… Or, ces lignes reflètent la résonance des idées des théoriciens d’art du xviie siècle qui, eux aussi, ont tenté de déterminer la notion de grâce.

Mais peut-on définir la grâce, le rien ou « l’au-delà du beau physique » ? Peut-on dire ce qu’est la grâce ? Dans une première approche, la grâce est tout ce qui échappe aux définitions et aux tentatives de théorisation, tout ce qui est vague et innommable. Comme dans le cas de bien d’autres catégories picturales du xviiie siècle, l’intérêt majeur de la grâce réside justement dans l’indécision, dans le fait qu’elle ne se prête que difficilement à la conceptualisation. Dans

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le discours théorique sur la peinture du xviie et du début du xviiie siècle, la réflexion sur la grâce va de pair avec celle à propos d’autres notions – telles que le

« je ne sais quoi » ou le charme – qui renvoient également au caractère subjectif et irrationnel de l’expérience esthétique. Ces notions au contour flou et indécis diffèrent sensiblement de celles qui ont abouti au xviie siècle – l’époque de la naissance de la réflexion sur l’art en français – à une doctrine artistique relati- vement cohérente. Elles constituent en effet les bases d’une nouvelle esthétique, d’une esthétique « autre » qui s’affranchit des certitudes et des notions claires du classicisme. C’est cette nouvelle esthétique, implicite et silencieuse qui, avec ses notions liées à l’éphémère, marque aussi l’œuvre de Watteau.

À la lumière des écrits de Félibien et avant tout de Roger de Piles (dont les idées montrent la plus grande affinité avec l’art de Watteau), nous tâcherons de démontrer le rapport – tacite mais évident – entre les théories artistiques sur la grâce et les œuvres du peintre. Nous essayerons également de répondre à la question de savoir pourquoi les critiques d’art aussi perspicaces que Diderot (et dans une certaine mesure même l’ami de Watteau, le comte de Caylus) étaient insensibles à l’art du peintre : à ses tentatives de fixer le fugitif, de suspendre l’instant qui passe et de saisir l’éphémère.

LE « JE NE SAIS QUOI » ET LA GRÂCE : TENTER DE DIRE L’INDICIBLE

Pareillement à d’autres notions du discours sur l’art français naissant, la grâce a une longue histoire. Pourtant, au lieu de retracer cette histoire qui mènerait sans doute trop loin, nous nous contentons de rappeler que, originairement, c’est une notion à connotation théologique évidente. Cependant, dans la deuxième moitié du xviie siècle, cette connotation se voit progressivement estompée et la grâce devient une notion laïcisée, tout en gardant de son passé le caractère de l’indéfini et de l’inexplicable. Parmi les nombreuses approches possibles de la grâce, nous nous intéresserons principalement à son aspect esthétique, et laissons de côté ses aspects métaphysico-théologique et éthique. Pour ce faire, nous privilégierons les écrits sur la peinture qui ont rapport à l’esthétique de la grâce et, en l’occurrence, au « je ne sais quoi » qui s’y rattache.

La notion de grâce tient une place essentielle lors des débats sur les catégories artistiques dans le discours sur l’art français du xviie siècle. Dans son Premier Entretien, Félibien confronte les notions de beauté et de grâce, et radicalise ainsi une opposition qui a déjà été esquissée chez les théoriciens d’art maniéristes 1. Alors que la beauté est liée aux proportions mesurables et à la symétrie « qui se rencontre entre les parties corporelles et matérielles », la grâce « s’engendre de l’uniformité des mouvements intérieurs causés par les affections et les sentiments de l’âme 2 ». On a, d’un côté, la notion de la beauté (normative, abstraite et immuable) et, de l’autre, la grâce, une sorte de beauté mobile qui n’a pas de lieu de manifestation fixe. Or le « lieu » de la grâce est impossible à déterminer : c’est pourtant par elle que les passions de l’âme deviennent visibles sur le visage humain. Pouvoir apercevoir la grâce ne requiert guère un savoir rationnel : la grâce est une catégorie affective qui défie les moyens de connaissance liés au

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raisonnement logique. Lors de la différenciation de la beauté et de la grâce, l’opposition du statique et du dynamique se double chez Félibien de celle de l’extérieur et de l’intérieur. Le passage cité insiste encore sur la prééminence du spirituel sur le matériel : un peu plus loin, Félibien développe cette idée, en énonçant clairement que « les beautés spirituelles sont plus excellentes que les corporelles 3 ». Il illustre son propos à l’exemple du corps humain : il évoque que l’on préfère d’habitude une personne (féminine) avec une beauté corporelle médiocre mais ayant de la grâce à une autre dont la beauté est peut-être plus grande mais qui ne possède pas de grâce. C’est à cet endroit que la notion de « je ne sais quoi » en rapport avec la grâce apparaît dans le texte. Félibien fait allusion aux lignes de Tibulle (en réalité de Catulle) selon lesquelles bien que Quintia ait été plus belle que Lesbia, cette dernière avait pourtant « un air et un je ne sais quoi qui la rendait beaucoup plus agréable que l’autre 4 ».

L’implication de cette idée semble périlleuse : Lesbia avait de la grâce alors que Quintia ne possédait que la beauté : tout se passe comme si, du point de vue de son pouvoir de séduction, la beauté était moins appréciée (car moins agréable) que la grâce.

Le discours de la grâce s’infiltre alors discrètement dan’mment solides de celui-ci. Paradoxalement, la grâce ajoute à la beauté sans pourtant rien y ajouter ou, tout au moins, rien de concret, rien d’expressément dicible. Dans la suite du texte, Félibien revient à l’idée que la grâce est un mouvement de l’âme 5 : puisqu’elle est dynamisme et mouvement – une sorte de mouvement fuyant –, elle échappe toujours lorsqu’on veut la saisir. L’idéal serait l’alliance heureuse de la beauté et de la grâce qu’il est pourtant impossible de bien exprimer : « Ce je ne sais quoi qu’on a toujours à la bouche et qu’on ne peut bien exprimer, est comme le nœud secret qui assemble ces deux parties du corps et de l’esprit 6. » La référence à la vie (au vivant) n’est certainement pas un hasard : la beauté et la grâce constituent ensemble le mystère de l’art, de la beauté parfaite, de la vie. Les analogies auxquelles Félibien recourt vont également dans cette même direction : il compare la grâce qui se peint sur un visage « à la fraîcheur et au feu que l’on voit sur une rose qui commence à s’épanouir 7 ». À cet endroit du Premier Entretien, Félibien opère un glissement subtil de la notion de la grâce vers le « je ne sais quoi », inexprimable et indicible, qui est au-delà de toute dénomination. À la fin du même paragraphe, il énonce que « ce je ne sais quoi n’est autre chose qu’une splendeur toute divine, qui naît de la beauté et de la grâce 8 ».

Le « je ne sais quoi » est une splendeur divine : bien évidemment, la notion de la grâce renvoie dans son sens premier à la grâce théologique, la Grâce divine et surnaturelle, à un certain savoir qu’on sent plutôt qu’on ne l’acquiert de façon rationnelle. Après la séparation de la beauté et de la grâce, Félibien les intègre dans un concept englobant, celui du « je ne sais quoi ». La grâce serait-elle alors une figure du « je ne sais quoi » ou inversement ? Plutôt que de vouloir hiérarchiser ces deux notions, nous tenons à souligner que pareillement au « je ne sais quoi [qui est] toujours à la bouche et qu’on ne peut bien exprimer »,

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Félibien est incapable de verbaliser en quoi consiste la grâce. Chaque fois qu’il le tente tout de même, il se heurte à l’indicible. Et, pour dire l’indicible, on n’a d’autre possibilité que d’abandonner le discours rationnel pour recourir au langage imagé ou, éventuellement, au silence.

Comme l’exemple de la grâce en témoigne, le discours (théorique et critique) naissant sur l’art français puise son vocabulaire dans une terminologie ayant une forte nuance théologique. Le « je ne sais quoi » possède également des connota- tions théologiques (mystiques 9). Ce n’est pourtant pas seulement une catégorie discursive rattachée à l’indicible, mais aussi une catégorie épistémologique : il renvoie aux limites de la connaissance humaine. Il n’est pas surprenant que dans son entretien intitulé « Le je ne sçay quoi », Dominique Bouhours fasse également allusion à la « divine grâce » qui, selon lui, n’est « autre chose qu’un je ne sçay quoi surnaturel, qu’on ne peut ni expliquer, ni comprendre 10 ». Ce

« je ne sais quoi » se fait donc bien sentir, mais ne peut pas s’exprimer : c’est quelque chose « dont on feroit bien de se taire 11 ». Ce qui est inconnaissable – et innommable – ne s’exprime pas directement, seulement à l’aide d’un discours voilé, de métaphores. Quant au discours sur l’art qui se rattache à ces notions – et qui veut donner un nom à cet « innommé innommable », à ce « quelque chose d’autre » qui est entre le rien et quelque chose, empruntant les paroles de Vladimir Jankélévitch –, il est aussi irrationnel et de caractère non-logique 12.

Un siècle plus tard, c’est justement ce caractère indécis des définitions visant à déterminer la grâce – étroitement liée au « je ne sais quoi » – qui est criti- qué par Watelet, dans son article à l’Encyclopédie : il refuse les explications qui renvoient à l’indétermination de la notion. Il rejette la « convention générale » selon laquelle la grâce « qui a tant de pouvoir sur nous » serait née « d’un principe inexplicable » et, bien qu’il approuve que la grâce consiste dans les mouvements, il ajoute qu’elle est principalement liée à la « parfaite structure des membres », à leur « exacte proportion », qualités qui caractérisaient chez Félibien non pas la grâce mais la beauté 13. Il ne met pas en relation directe la grâce avec le « je ne sais quoi » ni avec le charme, contrairement à Voltaire qui, pour déterminer la grâce, fait appel à la notion du charme. Voltaire constate que la grâce est en général « ce qui plaît avec attrait » et que la beauté, bien qu’elle plaise toujours, peut pourtant « être dépourvue de ce charme secret qui invite à la regarder, qui attire, qui remplit l’âme d’un sentiment doux 14 ». C’est au début du xviiie siècle que, parallèlement au processus de laïcisation des notions du vocabulaire artistique, s’effectue la conceptualisation de la notion de grâce.

Le champ sémantique de la grâce (et, en l’occurrence, du « je ne sais quoi ») se rapproche alors de celui de l’agréable et du charme 15.

LE CHARME ET LA GRÂCE : UNE ESTHÉTIQUE DE LA SURPRISE ET DE LA SÉDUCTION

Le champ notionnel de la grâce et celui du charme sont effectivement très proches l’un de l’autre : il est difficile de les séparer par une ligne de démarca- tion nette. Ce rapprochement de sens peut être saisi parmi les écrivains d’art

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avant tout chez Roger de Piles qui voit l’essence de la grâce « dans le tour que le Peintre sait donner à ses objets pour les rendre agréables, même à ceux qui sont inanimés 16 ». Ce n’est pas un hasard que de Piles utilise non pas l’adjectif « beau » mais l’« agréable » : pareillement à la notion de sublime qui dominera le discours artistique vers le milieu du xviiie siècle, la grâce est une notion transitoire dont le champ sémantique se déplace au début du siècle de l’idée de la beauté vers celui du charme. La grâce laïcisée a toujours rapport à l’amour, mais non plus à l’amour divin : doté d’un accent érotique, elle puise désormais son vocabulaire dans celui de l’amour corporel. Ce déplacement d’accent marque la théorie picturale de Roger de Piles dont la notion d’« effet d’appel » s’inscrit tout ouvertement dans l’esthétique de la séduction 17. Il souligne que l’action de la grâce est violente : elle séduit les sens du spectateur, et agit sur ceux-ci par l’effet de surprise. Chez lui, il ne s’agit plus de rechercher les critères de la beauté et de l’exactitude rationnelle, mais ceux du frappant et du surprenant.

Dans son Cours de peinture par principes, de Piles recense parmi les choses qui

« donnent l’âme au paysage » cinq éléments essentiels, « les figures, les animaux, les eaux, les arbres agités du vent, et la légèreté du pinceau 18 », auxquels il ajoute encore les fumées. Énumération curieuse qui donne à réfléchir : si l’on veut trouver un trait commun dans les derniers éléments dénombrés (y compris les fumées), ce serait quelque chose de très difficile à nommer, quelque chose du côté de la légèreté et de la grâce, quelque chose de fugitif qui est sans cesse en mouvement. Par ailleurs, Roger de Piles fait directement allusion à la grâce dans son Idée du Peintre parfait où il opère lui aussi une opposition de la grâce et de la beauté. C’est ainsi qu’il tente de définir la grâce : elle « surprend le Spectateur qui en sent l’effet sans en pénétrer la véritable cause », elle est « ce qui plaît, & ce qui gagne le cœur sans passer par l’esprit 19 ». L’intérêt de la notion réside dans sa manière de frapper le spectateur : elle l’atteint soudainement, en le saisissant au cœur. La grâce – qui plaît sans règles – se présente comme quelque chose d’indéfinissable, nettement différenciée de la beauté qui ne plaît que par les règles. De Piles admet aussi que, dans le cas idéal, beauté et grâce vont ensemble, ce qui est « le comble de la perfection » : c’est à cet endroit qu’il se réfère au poème de La Fontaine dont il cite les paroles (« Et la Grâce plus belle encore que la Beauté 20 »).

Roger de Piles consacre un chapitre entier de son Idée du peintre parfait à la grâce, mais la conception qu’il y présente ne diffère pas très sensiblement de celle de Félibien 21. Au lieu de poursuivre systématiquement la lecture décontextualisée de ce chapitre, nous trouvons plus intéressant d’aborder la grâce à l’aide de la notion des « beautés fuyantes et passagères », susceptible de mener en droite ligne à la peinture de Watteau. Cette expression apparaît en effet dans un texte plus ancien de Piles, ses Remarques sur L’Art de peinture de son ami Charles-Alphonse Du Fresnoy. Ce texte contient un passage capital du point de vue de la grâce, bien que le terme lui-même n’y apparaisse qu’allusivement :

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« Il y a de ces sortes de beautez qui ne durent qu’un moment, comme les mines differentes que fera une assemblée à la veuë d’un spectacle impreveu &

non commun, quelque particularité d’une Passion violente, quelque action faite avec grace, un souris, une œillade, un mépris, une gravité, & mille autres choses semblables. On peut encore mettre au nombre des beautez passageres, les beaux nuages, tels qu’ils sont ordinairement apres la pluye ou apres le tonnerre22. » Le caractère momentané, l’effet de surprise et la notion de grâce sont étroi- tement liés dans la conception de Roger de Piles où ils figurent le plus souvent ensemble. À la fin de sa liste des beautés passagères, de Piles range les beaux nuages, phénomènes par excellence transitoires de la nature 23. Les « arbres agités du vent » et la fumée du Cours de peinture pourraient, à juste titre, être ajoutés à l’énumération 24. Les contours flamboyants dont de Piles parle à un autre endroit du commentaire du texte de Du Fresnoy peuvent également être mis en rapport avec les beautés fuyantes et passagères : « Outre que les Figures

& leurs Membres doivent presque toûjours avoir naturellement une forme flam- boyante & serpentive, ces sortes de Contours ont un je ne sçay quoy de vif &

de remuant, qui tient beaucoup de l’activité du feu & du serpent 25. » Ces lignes capricieusement tourbillonnantes ne se solidifient pas en des contours définis, mais elles sont sans cesse en mouvement 26. Les contours flamboyants – qui marquent la peinture de Watteau et plus tard aussi celle de Fragonard – sont aptes à exprimer les nuances subtiles et les transitions à peine visibles.

DIRE LA GRÂCE, PEINDRE L’ÉPHÉMÈRE

Comment parler de la grâce, de cet état transitoire qui, par son essence même, est liée à l’indicible, au moment qui passe et ne revient plus jamais ? Parmi les peintres français du rococo, c’est chez Watteau où s’accomplit le plus pleine- ment l’esthétique du moment et de la grâce. Il est pourtant frappant de voir que l’apparition du nom de Watteau n’est pas trop fréquente dans la production théorique et critique de l’époque. Quant à Roger de Piles – dont les principes sur la peinture s’accordent le plus avec l’art du peintre –, il n’écrit pas sur Watteau pour la simple raison qu’il ne vit plus pendant la période créatrice du peintre 27. À l’époque de la prolifération des écrits des critiques d’art vers le milieu du xviiie siècle, c’est le peintre qui n’est plus vivant : les salonniers n’écrivent pas sur lui car il n’appartient pas à l’actualité artistique qui fait l’objet de la critique d’art. Dans ses critiques de Salons, Diderot ne mentionne qu’allusivement le nom du peintre, et toujours avec un certain mépris.

Si Diderot refuse l’art de Watteau, c’est sans doute à cause du caractère acci- dentel que suggèrent les tableaux du peintre. Ce qui est indéterminé et transitoire ne se laisse que difficilement aborder par des mots : la grâce des compositions de Watteau est pareille au « je ne sais quoi » qu’on a, selon Félibien, toujours à la bouche sans pouvoir bien l’exprimer. Aussi les écrivains d’art de toutes les époques ont-ils ressenti cette difficulté devant l’œuvre du peintre. La grâce dans la peinture de Watteau s’apparente au « je ne sais quoi » mais en même temps aussi au « charme secret 28 » : elle est quelque chose d’inquiétant qui est bien là

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et que l’on ressent mais qui ne s’exprime que par l’image, par l’imagé. La grâce chez Watteau consiste dans les transitions, les personnages au visage indécis, les « lignes serpentines », mais surtout dans les demi-teintes et les nuances des couleurs.

Comme le remarque le comte de Caylus, à quelques exceptions près, les compositions de Watteau « n’ont aucun objet » et n’expriment « le concours d’aucune passion » : elles ne contiennent pas d’action, considérée encore au xviiie siècle comme « une des plus piquantes parties de la peinture 29 ». Le plus souvent, les tableaux de Watteau mettent en scène non pas un sujet bien défini mais une atmosphère. Ils sont imprégnés d’une musique silencieuse dans laquelle les sons ne se sont pas encore cristallisés : d’une musique à peine audible à l’arrière-plan du tableau 30. La grâce des compositions de Watteau étant indicible, il n’est pas surprenant de voir que les critiques d’art, comme aussi les Goncourt, recourent en général aux comparaisons musicales : « Oui, au fond de cet œuvre de Watteau, je ne sais quelle lente et vague harmo- nie murmure derrière les paroles rieuses ; je ne sais quelle tristesse musicale et doucement contagieuse est répandue dans ces fêtes galantes 31. » Les Goncourt font appel, eux aussi, au « je ne sais quoi », plus précisément à des construc- tions déterminatives indéfinies dérivées de celui-ci. Or les tableaux de Watteau qui suspendent le moment sont l’expression picturale, la matérialisation de la grâce, contrairement aux compositions de Fragonard qui suggèrent davantage le charme. Ce qui est chez Fragonard le « hasard heureux » de l’escarpolette, c’est chez Watteau le hasard tout court, l’accidentel 32. Les tableaux de Watteau contiennent encore une certaine réminiscence théologique, une sorte de spiri- tualité qui échappe aux paroles : le souvenir de la grâce divine qui n’est plus perceptible chez Fragonard.

La grâce dans les toiles de Watteau réside non seulement dans le sujet indéterminé des tableaux mais aussi – et surtout – dans la manière de peindre qui rend possible à la fois plusieurs interprétations. Sans nous engager dans l’analyse de toiles concrètes du peintre, nous nous contenterons de mentionner que la manifestation peut-être la plus belle de la grâce est son tableau intitulé Les Deux Cousines. Il n’a pas « d’objet » non plus, du moins dans le sens où l’entendait le comte de Caylus : un jeune homme offre une rose à une jeune femme à ses côtés qui l’accepte et la met entre ses seins. Bien que ces deux figures ne soient guère grâcieuses, l’ensemble de la toile a pourtant de la grâce : celle-ci se matérialise dans la figure svelte de l’accompagnatrice de la jeune femme, sa cousine. Cette jeune femme à la taille élancée est montrée de dos (comme bien plus tard les figures de Caspar David Friedrich) : elle cache ses sentiments, et son regard se perd dans le lointain. Dans cette toile non plus, l’action n’a pas d’importance : la présence des figures – surtout celle de la jeune femme représentée de dos – est tellement aléatoire que le spectateur a l’impression qu’elles ne sont là que par hasard.

Comme la plupart des toiles de Watteau, Les Deux Cousines n’ont pas un centre unique non plus : ce tableau est déterminé par l’attraction du vide et de

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l’indéfini, une sorte de décentrement qui place les figures dans la partie droite tout en laissant vide le reste 33. Il n’est peut-être pas hors de propos de dire que cette caractéristique de la peinture de Watteau l’apparente à la peinture orientale, déterminée par le principe de l’éphémère et du changement constant. Watteau essaie de saisir également ce qui évolue, se transforme sans cesse et échappe aux évidences. Ses tableaux ressemblent souvent à des esquisses : il est impossible d’énumérer et de décrire leurs éléments allusifs, tout comme il est impossible de saisir la grâce et de dire l’éphémère.

En effet, l’art de Watteau peut être conçu comme une recherche de nouvelles possibilités face à l’épuisement de celles de la peinture narrative héritée de la tradition italienne. C’est cette autre peinture, non-narrative et non-anecdotique que refuse entre autres Diderot. Son refus peut pourtant frapper à la lumière du fait que dans ses écrits théoriques ou de fiction, il montre une prédilection pour le fragmentaire et l’esquisse. Dans ses ouvrages théoriques sur l’art – les Essais sur la peinture et les Pensées détachées sur la peinture – il ne fait que des allusions à Watteau : il y condamne l’artificialité et la théâtralité des fêtes galantes.

Dans le chapitre sur la composition des Essais, il parle sur un ton méprisant des « petits usages des peuples civilisés » dont la représentation devient néces- sairement ennuyeuse dans les arts. Il soutient cette opinion par l’exemple des tableaux de Watteau : « Ôtez à Watteau ses sites, sa couleur, la grâce de ses figures, celle de ses vêtements, ne voyez que la scène, et jugez 34. » Effectivement, les tableaux du peintre sont loin des exigences que Diderot formule à propos des arts d’imitation auxquels il faut, selon lui, « quelque chose de sauvage, de brut, de frappant et d’énorme 35 ». Chez Watteau, non seulement il ne se passe rien de sauvage et de frappant, mais il ne s’y passe absolument rien que Diderot pourrait mettre en scène. Le mot « grâce » figurant dans la citation n’est guère une évaluation positive chez le critique car il ne renvoie pas à ce qui frappe et attire le spectateur : tout au contraire, il est synonyme du maniéré. C’est égale- ment dans ce sens que Diderot s’exprime dans ses Pensées détachées en rapport avec le talent et le goût :

« Je reconnais le talent dans presque tous les tableaux flamands, pour le goût, je l’y cherche inutilement. Le talent imite la nature, le goût en inspire le choix ; cependant j’aime mieux la rusticité que la mignardise, et je donnerai dix Watteau pour un Teniers36. »

Le parallèle entre Watteau et Teniers peut paraître saugrenu puisque les deux peintres représentent des tendances artistiques entièrement différentes.

De fait, cette comparaison témoigne de l’insensibilité de Diderot à l’égard de la caractéristique essentielle de l’art de Watteau : la représentation du précaire et du momentané. Dans ses critiques des Salons, il préfère les compositions entièrement silencieuses ou entièrement bruyantes, exprimant des passions fortes, et non pas l’indétermination et le « presque-silence ». Diderot refuse toute incertitude et ambiguïté dans les tableaux : il veut y retrouver des gestes clairs et des histoires qui se prêtent facilement à la mise en paroles. Il qualifie

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l’art de Watteau de « maniéré » et d’« artificiel », opinion qui est partagée par l’ami de Watteau, le comte de Caylus. Il est persuadé, lui aussi, que « Watteau étoit infiniment maniéré. Quoique doué de certaines graces, et séduisant dans ses sujets favoris, ses mains, ses têtes, son païsage même, tout s’y ressent de ce défaut37 ». Pourquoi Diderot et Caylus ont-ils conçu comme « maniérée » la manifestation de la grâce dans les toiles du peintre ?

Pour ce qui en est du terme « maniéré », il est souvent assimilé à l’accep- tion péjorative de la notion de manière. Cette notion se retrouve par ailleurs dans bien des écrits théoriques sur la peinture au xviiie siècle, entre autres chez le théoricien d’art et le peintre d’histoire Michel-François Dandré-Bardon ou chez Anton Raphael Mengs 38. Dans son essai intitulé De la manière, Diderot attire l’attention sur le double sens du terme. Si l’adjectif « grand » s’ajoute à la manière, l’expression signifie alors la marque de l’individualité de l’artiste, mais si le substantif s’utilise tout seul, la manière devient « un vice commun à tous les beaux-arts 39 ». Il importe de souligner que pareillement à la grâce, au « je ne sais quoi » ou au charme, la manière se caractérise par son rapport à l’indicible 40.

Comme nous l’avons déjà mentionné, Caylus reproche à Watteau non seule- ment sa « manière » et l’absence des objets dans ses compositions, mais aussi l’absence des passions : « À l’égard de son expression, je n’en puis rien dire : car il ne s’est jamais exposé à rendre aucune passion 41. » Certainement, Watteau s’abstient de toute représentation de passions, de l’expression trop évidente des sentiments 42. Ses personnages au visage impassible semblent porter un masque indéchiffrable : ils se préoccupent de dissimuler leur désir. Comme son Indifférent – qui ressemble à un oiseau balançant, selon Paul Claudel, « entre l’essor et la marche 43 » –, ses autres figures solitaires expriment aussi le balancement entre deux états transitoires.

L’art de Watteau suggère en effet la fugacité du moment et de l’être, mais d’une façon beaucoup moins évidente que les crânes et les sabliers des pein- tures de Vanités. Chez Watteau, tout est immatériel et sans poids : dans ses toiles, tout semble se dissoudre dans une harmonie fragile. Les absences (de l’histoire, des passions) et les déplacements à peine perceptibles – tout ce qui relève de l’esthétique du moment – ne s’intègrent pas à la tendance dominante de la théorie de l’art du xviiie siècle. La conception picturale des Lumières est encore fortement marquée par les doctrines artistiques et les règles du siècle précédent. Pourtant, c’est aussi au xviie siècle que commence à s’épanouir une esthétique autre qui, au lieu de vouloir solidifier les notions, essaie de saisir la légèreté, les nuances et les transitions fines. Parmi les théoriciens d’art du début du xviiie siècle, elle se laisse le mieux saisir chez Roger de Piles, en particulier dans sa conception des beautés fuyantes et passagères. L’esthétique du moment se laisse aborder à l’aide des notions appartenant au champ conceptuel du silence qui ne reposent pas sur la théorie dramatique ou rhétorique mais sur les catégories métaphysiques liées à l’accidentel et à l’aléatoire et aussi, dans une certaine mesure, à la mélancolie.

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Or la grâce, cette notion flottant entre les tentatives de détermination et la non-détermination, est difficile à conceptualiser. Vouloir l’expliquer et l’éluci- der, c’est la détruire : la grâce appartient aux expressions métaphoriques qui se rattachent à la question de l’indicible. La grâce, ce « je ne sais quoi » qui charme et fascine le spectateur, signifie un danger évident pour le discours sur l’art qui préfère travailler sinon avec des notions claires, tout au moins avec celles qui sont bien dicibles. La grâce qui marque les toiles de Watteau est subversive car elle confronte les écrivains d’art aux limites du langage critique : ceux-ci recourent à des notions au contour flou lorsqu’ils arrivent aux limites de la dénomination et frôlent la sphère de l’innommable. Dans ce discours autre, le raisonnement logique et les stratégies rhétoriques traditionnelles tournent en rond, les mots perdent leur sens premier, se vident et se dispersent dans un autre langage : le langage du silence.

Notes

1. Notamment chez Lomazzo et Vasari. Voir Démoris R., « La grâce ou Vénus et ses masques dans les Entretiens de Félibien », Cahier d’Histoire des Littératures Romanes, Heft 1/2, Heidelberg, Carl Winter, 1989, p. 74-86.

2. Félibien A., « Premier Entretien », Entretiens sur les vies et sur les ouvrages des plus excellents peintres anciens et modernes (Entretiens I et II), Démoris R. (éd.), Paris, Les Belles Lettres, 1987, p. 120. Voir Démoris R., « Préface », dans Félibien A., op. cit., p. 50-61.

3. Ibid., p. 121.

4. Cf. la note de René Démoris sur le passage, dans ibid., p. 339.

5. « Pour vous faire voir que la grâce est un mouvement de l’âme, c’est qu’en voyant une belle femme on juge bien d’abord de sa beauté par le juste rapport qu’il y a entre toutes les parties de son corps ; mais on ne juge point de la grâce, si elle ne parle, si elle ne rit, ou si elle ne fait quelque mouvement. » Ibid., p. 121.

6. Ibid., p. 122. Voir Becq A., Genèse de l’esthétique française moderne, Paris, Albin Michel, 1994, p. 103.

7. Félibien A., op. cit., p. 122.

8. Ibid.

9. Dessons G., L’art et la manière. Art, littérature, langage, Paris, Champion, 2004, p. 281-329.

10. En France, cette catégorie se répand avant tout grâce au père jésuite Bouhours : le cinquième chapitre de ses Entretiens d’Ariste et d’Eugène [1671] est intitulé « Le je ne sçay quoi ». Bouhours D., « Le je ne sçay quoi », Entretiens d’Ariste et d’Eugène, Paris, Mabre-Cramoisy, 1671, p. 255.

11. Ibid.

12. Jankelevitch V., Le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien, Paris, Le Seuil, 1980, p. 11-12.

13. Watelet C.-H., article « Grâce » (Beaux-arts), Encyclopédie, Stuttgart-Bad Cannstatt, Friedrich Fromann Verlag, 1966-1995, t. VII, p. 805.

14. Voltaire, article « Grâce » (Grammaire, Littérature et Mythologie), dans ibid.

15. Ce processus a déjà été amorcé chez Bouhours : selon lui, l’effet du « je ne sais quoi » incompréhensible surprend, frappe et éblouit le spectateur car « c’est un agrément

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qui anime la beauté & les autres perfections naturelles ». Bouhours D., op. cit., p. 241 (nous soulignons).

16. Piles R. de, L’Idée du Peintre parfait [1715], Paris, Gallimard, 1993, p. 75.

(chap. xxvi. « De la grâce ») Cette citation est importante d’un autre point de vue aussi : Roger de Piles y étend la notion de la grâce même aux objets inanimés.

17. « La véritable Peinture est donc celle qui nous appelle (pour ainsi dire) en nous surprenant : et ce n’est que par la force de l’effet qu’elle produit que nous ne pouvons nous empêcher d’en approcher, comme si elle avait quelque chose à nous dire. » Piles R. de, Cours de peinture par principes [1708], Paris, Gallimard, 1989, p. 8.

18. Ibid., p. 125.

19. Piles R. de, op. cit. (1715), 1993, p. 21-22 (en italiques dans le texte).

20. Ibid.

21. Ibid., p. 74-76 (chap. xxvi, « De la grâce »).

22. Piles R. de, Remarques sur L’Art de Peinture de Charles-Alphonse Du Fresnoy, Piles R. de (trad.) (1668), Genève, Minkoff, 1973, p. 114-115.

23. L’allusion au ciel orageux (après la pluie ou après le tonnerre) évoque un tableau de Poussin, L’Orage, qui est décrit dans le Huitième Entretien de Félibien avec une toile complémentaire, le Temps calme. Voir Marin L., « Le sublime classique : les « tempêtes » dans quelques paysages de Poussin », Lire le paysage. Lire les paysages, Saint-Étienne, CIEREC, 1984, p. 204-219.

24. On peut rapprocher le vent et la fumée, choses aériennes, de l’âme, considérée pendant longtemps comme un « souffle » qui anime les choses.

25. Piles R. de, op. cit. [1668], 1973, p. 143-144.

26. Pourtant, Roger de Piles ne théorise pas la notion de la ligne serpentine, comme un siècle plus tard William Hogarth : il se contente de la mentionner en rapport avec le « je ne sais quoi. »

27. C’est pourquoi Watteau ne figure pas dans la « Balance des peintres » de Roger de Piles, ajoutée en annexe à la fin de son Cours de peinture par principes [1708].

28. Köhler E., « Je ne sais quoi. Ein Kapitel aus der Begriffsgeschichte des Unbegreiflichen », Esprit und arkadische Freiheit. Aufsätze aus des Welt des Romania, Münich, Wilhelm Fink, 1984, p. 230-286.

29. Caylus comte de, « La vie d’Antoine Watteau », Vies anciennes de Watteau, Rosenberg P. (éd.), Paris, Hermann, 1984, p. 79.

30. Roland Michel M., « Le bruit dans la peinture », Corps Écrit, n° 12, 1985, p. 125-132.

31. Goncourt E. et J. de, Arts et artistes, Bouillon J.-P. (éd.), Paris, Hermann, 1997, p. 75 (nous soulignons). Il est intéressant de remarquer que le traducteur hongrois de l’écrit des Goncourt, László Pődör ne recourt pas à l’équivalent hongrois du terme français « grâce » (« kellem ») mais à celui du terme « charme » (« báj »).

32. Le motif de l’escarpolette figure dans plusieurs tableaux de Watteau : entre autres à l’arrière-plan du tableau du peintre intitulé Les Bergers, de 1716. Cf. Crow T., La peinture et son public à Paris au xviiie siècle, Jacquesson A. (trad.), Paris, Macula, 2000, p. 75.

33. Dans l’Enseigne de Gersaint, le centre du tableau – que l’on pourrait situer à la porte d’entrée du magasin – est également vide.

34. Diderot D., Essais sur la peinture, Salons de 1759, 1761, 1763, Paris, Hermann, 1984, p. 56.

35. Ibid.

36. Diderot D., Pensées détachées sur la peinture, Bukdahl E. M., Lorenceau A. et May G. (éd.), Salons IV. Héros et martyrs, Paris, Hermann, 1995, p. 381. p. 73.

37. Caylus comte de, op. cit., p. 73.

38. Cf. Dandré-Bardon M.-F., Traité de peinture [1765], Genève, Minkoff Reprints, 1972, p. 28. et Mengs A. R., Pensées sur la beauté et le goût dans la peinture,

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Modigliani D. (trad.), Paris, Ensba, p. 38. Pour l’approche théorique de la manière, voir les travaux du groupe de recherche « Polart » [http://polartnet.free.fr/

textes/chantiers_polart/Chantier_Maniere.pdf]

39. Diderot D., « De la manière », Ruines et paysages. Salon de 1767, Lorenceau A. (éd.), Paris, Hermann, 1995, p. 529. Cf. Dandré-Bardon : « Avoir une maniere & avoir de la maniere sont deux choses très-différentes. » Dandré-Bardon M.-F., op. cit., p. 27-28.

40. Selon Diderot, les sources de la manière « sont plus secrètes encore que celles de la beauté. Elle a je ne sais quoi d’original qui séduit les enfants, qui frappe la multitude et qui corrompt quelquefois toute une nation ». Diderot D., « De la manière », op. cit., p. 529.

41. Caylus comte de, p. 73.

42. Caylus a fondé un « Prix d’expression » en 1759 qui encourageait les peintres à accorder plus d’attention à l’expression des passions. Cf. Caylus comte de, « De l’étude de la tête en particulier », Kirchner T., L’expression des passions. Ausdruck als Darstellungsproblem in der französischen Kunst und Kunsttheorie des 17. und 18. Jahrhunderts, Mayence, Philipp von Zabern, 1991, p. 367-375. Voir aussi Démoris R., « Les fêtes galantes chez Watteau et dans le roman contemporain », Dix-huitième siècle, 1971, n° 3, p. 337-357.

43. Claudel P., L’Œil écoute, Paris, Gallimard Folio/Essais, 1946, p. 151.

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