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Villes importantes

In document La République Centrafricaine (Pldal 193-197)

trouve aussi la mal famée Maison d’arrêt centrale Ngaragba qui assure la détention de 500 hommes dans des conditions déplorables

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.

Tous les produits médiatiques imprimés sont disponibles à Bangui, et le média électronique est représenté par 12 stations de radio (voir le chapitre Économie, sous-chapitre Média).

Bangui, capitale historique du pays, avait déjà joué un rôle détermi-nant à l’époque coloniale, ainsi sa possession était toujours importante.

À la fin du XX

e

siècle, la ville est devenue le théâtre de conflits armés incessants au cours des insurrections. En 1996, elle était classée parmi les villes les plus dangereuses du monde. À cause des hostilités de la fin de 2013 et la dégradation drastique des conditions de vie, 500 000 habi-tants ont quitté Bangui jusqu’au début janvier 2014, dépeuplant ainsi la moitié de la ville

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.

Lors du changement de direction de janvier 2014, Catherine

Samba-Panza, ancienne maire de Bangui (37

e

dirigeant de la ville) a

prêté serment le 23 janvier, et est devenue la première Présidente du

pays pour la période de transition

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.

à peine un million d’habitants (1 083 411). Dans le cas des 38 villes, ce chiffre ne dépasse pas 1,5 million (1 443 567). Cela veut dire que dans les plus que 24 villes classées derrière les deux les plus grandes, la population n’est que de 360 156 habitants, ce qui donne un taux extrê-mement bas

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.

Les dix villes les plus peuplées de la République centrafricaine et leur population

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Ville Population

1. Bangui 622 771

2. Bimbo 124 176

3. Berbérati 76 918

4. Carnot 45 421

5. Bambari 41 356

6. Bouar 40 353

7. Bossangoa 36 478

8. Bria 34 204

9. Bangassou 31 553

10. Nola 29 181

La taille de la population des villes reflète le sous-développement de leurs infrastructures et le niveau bas des services qu’elles offrent, ou bien le manque de ces services. Dans la plupart des cas, les communes citées servent de centre à une préfecture ou sous-préfecture, mais sou-vent, cela n’implique que de fonctions administratives, le statut urbain n’est pas susceptible dans leur développement et leur rôle d’organisa-tion spatiale. Parmi les villes précitées, il n’y a que très peu qui se distin-gueraient des autres par un niveau de développement plus élevé.

Berbérati – ville ayant appartenu au Neukamerun allemand en vertu du traité de 1911 relatif au Maroc et au Congo, et placée sous adminis-tration française après la Première Guerre Mondiale – est actuellement le chef-lieu de la préfecture Mambéré-Kadéï ; son importance provient de son aéroport international et d’un hôpital plus grand et plus équipé

630  http://www.citypopulation.de/Centralafrica.html (Téléchargé : 09/09/2014) 631  http://www.citypopulation.de/Centralafrica.html (Téléchargé : 09/09/2014)

que les autres hôpitaux locaux – il offre ses services aux touristes égale-ment qui visitent la zone naturelle protégée de Dzanga-Sangha. La ville est le centre de l’évêché catholique romain. La quatrième ville la plus peuplée, Carnot, se trouve dans cette préfecture et elle possède égale-ment un aéroport

632

.

La ville de Bambari se situe au bord de la rivière Ouaka et joue un rôle important dans le commerce avec son marché. Aux environs de la ville se situe un important gisement de minerai de fer, mais la grande distance du bord de la mer et les déficiences de l’infrastructure ne permettent pas l’ouverture de l’exploitation dans l’avenir proche. Malgré les conditions défavorables, le gisement d’or considérable se trouvant près de la ville est économiquement très attirant à cause des grandes recettes espérées.

La concession est possédée par la compagnie canadienne Axmin Mining Company. L’exploitation est encombrée non seulement par les déficiences de l’infrastructure mais aussi par la situation déplorable sur le plan de la sécurité, puisque le centre militaire du Séléka se trouve dans la ville.

Bambari est aussi le siège d’un diocèse catholique romain

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.

Bouar, jouant un rôle commercial important à cause de son marché, se situe à côté de la route reliant la capitale à la frontière camérounaise, à 210 kilomètres du point de passage. Son importance stratégique pro-vient du fait que le camp militaire français appelé Camp Leclerc se trouve dans la ville. La commune est le siège du diocèse de Bouar et le centre de l’Église évangélique luthérienne de la République centrafricaine. L’his-toire de Bouar est marquée par des combats armés. Comme Berbérati, elle faisait partie du Neukamerun allemand ; dans les années 1920, des rebelles gbayas ont brûlé la ville au cours de la révolte Kongo-wara

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. Le génocide ethno-religieux des années 2010 n’a pas épargné Bouar : des purifications ethniques ont été perpétrées en 2013-2014 contre la minorité musulmane locale. Lors de ces événements, un journaliste fran-çais est aussi mort ; son cadavre était retrouvé en mai 2014 dans une voiture des militants anti-Balaka

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. Les mégalithes de Bouar, inscrites

632  Central African Republic Geography Introduction, Memphis, USA, 2011., p. 8.

633  Central African Republic Geography Introduction, Memphis, USA, 2011. p. 5.

634  Shillington, Kevin [szerk.]: Encyclopedia of African History, 1. kötet, New York, USA, Taylor & Francis, 2005, p. 401.

635  http://www.camerpost.com/centrafrique-une-journaliste-francaise-assassinee-dans-la-region-de-bouar-13052014 (Téléchargé le 13 septembre 2014)

sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, se trouvent sur la limite administrative de la ville

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.

Bossangoa, centre de la préfecture Ouham (du nom de la rivière qui la traverse), est intéressante de plusieurs points de vue. On y trouve le territoire tribal du troisième groupe ethnique le plus important, les Mandijas (et leurs parents proches, la tribu des Bayas). La ville, habi-tée par des Mandijas, est aussi connue de sa résistance : d’abord, elle a résisté à l’invasion musulmane, ensuite elle a mené sa lutte contre les troupes françaises entre 1901 et 1905. En juin 1980, les fermiers locaux se sont heurtés aux policiers à cause de la politique alimentaire du gou-vernement. L’année suivante, les forces françaises ont été appelées pour réprimer l’insurrection suivant les élections

637

.

En mars 2014, après des combats sanglants, le Séléka a occupé la ville natale de Bozizé, président de l’époque

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. Les conflits armés entre chrétiens et musulmans sont devenus permanents. Les conditions de vie des habitants se sont considérablement dégradées. Ainsi, l’ancienne ville d’une population de cinquante mille âmes est devenue ville fantôme en janvier 2014 : les habitants l’ont fuie, laissant leurs maisons derrière eux. Deux camps ont été établis pour les accueillir selon leur religion

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. La gravité du conflit est reflétée par l’incident d’avril 2014, lors duquel la milice locale a attaqué les derniers 540 musulmans de Bossangoa que les troupes tchadiennes étaient en train de conduire dans la ville de Goré, au Tchad

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.

La ville, centre des missionnaires protestants dans les années 1920, sert de siège à un diocèse et dispose d’un aéroport régional. Les impor-tants produits agricoles locaux sont le coton et le café

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636  http://whc.unesco.org/en/tentativelists/4003/ (Téléchargé le 13 septembre 2014) 637  Central African Republic Geography Introduction, Memphis, USA, 2011. p. 12.

638  http://www.aljazeera.com/news/africa/2013/03/201332221250378543.html (Téléchargé le 13 septembre 2014)

639  http://www.euronews.com/2013/12/17/bossangoa-central-african-republic-a-di-vided-city/

(Téléchargé le 13 septembre 2014)

640  http://www.nytimes.com/2014/01/20/world/africa/ghost-town-is-mute-witness-to-central-african-violence. html?_r=0 (Téléchargé le 13 septembre 2014)

641  Central African Republic, U. S. Department of State

http://www.state.gov/outofdate/bgn/centralafricanrepublic/13179.htm (Téléchargé le 24 novembre 2014)

La ville de Bangassou, centre de la préfecture Mboumou, se trouve

dans le Sud-Est, près de la rivière Mboumou. À part de son aéroport et

de son marché régional, son importance découle de son port qui est relié

à la République démocratique du Congo par un service de bac. Cette ville

est aussi le centre d’un diocèse

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In document La République Centrafricaine (Pldal 193-197)