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TRAITÉ DE LA PUISSANCE*

In document zi:férenc olitikoi (Pldal 169-200)

(la:I TRAITÉ DE LA PUISSANCE

ECRIT DE RODOSTO PAR LE PRINCE FRAN<;:OIS RAKOCZY PROLOGUE.

Ecoutés Princes, et Peuples de la terre: le Seigneur m'a appelé du ventre de ma mere, 1 non pour m'établir en Prophete, docteur, ou refonnateur, mais en exemple de sa justice dans mon abaissement, et de sa misericorde, dans ma conservation, et mon humiliation. Qu'il me soit donc permis d'élever ma voix de la solitude, ou plutost de l'antre obscur de mon pelerinage, et de parler a mes 5

Enfans dans l'Effusion de mon cceur, et la candeur de mon ame, puisqu'il neme reste que cette seule occasion, ou je puisse, et ou je doive me souvenir que je suis pere. J'entreprends un ouvrage convenable en tout sens, a la verité confonne a ma vocation, mais je vais traiter une matiere, qui blesse la cupidité, 2 et qui par la sera exposée a bien des censures, des jugemens, des condamnations, peut-etre 10 merne a l'indignation des hommes; aussi n'auroit-elle jamais veu le jour, si mon état, et celui de mes Enfans ne m'eut engagé a passer par dessus les susdites considérations, pour (n'a)3 rendre public ce traité de la puissance, afin qu'il pűt plus facillement parvenir a ceux, a qui il est adressé, et a qui il peut etre utile.

Mais que les Lecteurs, qui se plaisent dans une Erudition recherchée,4 et qui ne 15 font cas, que des apophtegmes, des sentences et des paroles remarquables des anciens sages, ne s'attachent pasa la lecture de ce petit ouvrage, et que ceux, qui cherchent de la delicatesse du stile, ne commencent pas merne a le tire; car j'ai ecrit ceque j'y dis aux confins de l'Europe, (lb:I éloigné de tout commerce des sc;:avans, et des sages, et destitué de tout secours de livres: et loin de rechercher 20

une science mondaine, j'ai voulu, et il a fallu proportionner a la simplicité chretienne les maximes, qu'un Prince, et un Pere Chretien transmet a ses Enfans pour sujet de leurs reflexions, et pour modele de leur conduite; afin que si la toute puissante Providence de Dieu le~ a apellés a obélr, ou a commander, ils sachent faire l'un, et l'autre chretiennement. Dans cette vue j'ai erű qu'il n'etoit rien de 25

plus a propos, que de tirer de l'Ecriture, c'est a dire de la parole de Dieu l'origine de la Puissance donnée de Dieu aux hommes et de fixer ses bornes selon son esprit, m'attachant a me confonner a la droite raison, et non aux sentimens, et opinions de tous les autheurs, et me soumettant a la doctrine de la Sainte Orthodoxe, Catholique, Apostolique Eglise Romaine dans la filiale obelssance, Jo qui lui est due. Je demande aux Princes cette charité de ne pas croire, que je prétende énerver la puissance, qu'ils ont rec;:ue de Dieu, et par consequent Legitime, ny fomenter la licence de leurs peuples et sujets. Je demande cette grace

• Traduit du latin [note manuscrite sur la premiere feuille]

'És49,I.

2 Ms. 1.: cupiditati ingratam.

3 Raturé dans le ms. fr.

aux Chaires de Sciences, et Docteurs de n'etre pas choqués des expressions impropres, de l'Elöcution, de l'usurpation, ou omission des termes consacrés a l'École, 1 et de regarder plutost l'esprit de la lettre que la lettre merne dans les discours d'un Pere a Ses Enfans; et pendant que je vous les offre avec moi merne,

5 adorable Providence de la divine Trinité, dans l'esprit d'humilité devant la majesté de votre vérité, et parole, regardez d'un ceil favorable la pureté de mon intention, et de mes obligations paternelles, gouvernéz mon entendement, guidéz ma plume, afin que mes écrits soient bien plus de vous, que de moi merne, et que toute la gloire vous en soit rendue par ceux, qui les liront et non a moi. Ainsi soit

10 ii. 12a: 1

PREMIERE PARTIE,

DE LA PUISSANCE DE LA DROITE RAISON.

CHAPITRE PREMIER,

DE LA PUISSANCE DONNÉE DE DIEU A L'HOMME.

Dieu a créé l'homme a son image, et resscmblance, 2 dit l'Ecriture; car aprés que son infinie bonté eut résolu d'étendre en quelque maniere sa gloire bors de lui merne, et que sa parole toutepuissante eut, ou tiré du neant, ou produit et formé les Elemens, la terre, et toutes les creatures d'une Substance déja créée, que

15 pouvoit il y avoir de plus convenable a sa gloire, que de préposer a toutes ses creatures son image, et ressemblance? 11 la forma du limon de la terre, et soufftant dans sa face, elle devint une ame vivante. 3 Mais qui dans ce composé d'argile eut reconnoitre l'image et ressemblance du Createur, si l'Ecriture merne ne nous l'eut'designée dans le texte déja cité? Nous savons que Dieu est

20 esprit par sa revelation merne, et quoique personne n'ait veű l'ame de l'homme, la raison, c'est a dire, elle merne connoit son existence, et croit par la Foy qu'elle est eternelle. Une Substance donc, qui par sa propre idée connoit son existence, est une véritable image du createur dans l'homme. L'invisibilité de cette ame est une propriété de sa Simplicité, 12b: 1 et cette Simplicité est une propriété de la

25 droiture, ou de la vérité. Cette droite raison est donc l'image de Dieu, parcequ'elle est simple, et comme elle n'a eté créée que par le Soufte,4 elle a r~eű

son etre de Dieu. Cette image de la Divinité aiant eté imprimée dans l'homme, Dieu lui donna le Souverain domaine5 sur toutes les creatures, pour qu'il leur commandat; 6 mais il n'auroit pas encore eté semblable a Dieu, si aprés avoir

10 obtenu cette puissance, il n'eut acquis en merne tems le libre arbitre, c'est a dire, la puissance de sa propre volonté, qui lui fut donnée si ample et si illimitée, qu'il eut le pouvoir de contrevenir merne au précepte de son créateur; et nous n'avons que trop reconnu cette étendue étonnante de sa liberté par cette prévarication, qui est devenue si funeste asa posterité. Dieu donna une puissance si sublime a la

1 Ms. 1.: ac terminorum Scientiae Scholasticae consecratorum

2 Gen 1,27.

3 Gen 2,7.

' Ms. 1.: per inspirationem

• Ms. 1.: dedit ... amplam illam potestatem

6 Ms. 1.: ut dominaretur el praecessit illis

volonté de l'homme, et un Empire si étendu sur toutes les créatures, que les Anges, ni les Diables n'en ont point de semblable, puisque ni les uns, ni les autres ne peuvent par leur propre pouvoir nuire en la moindre chose aux creatures, que l'homme cependant, sans etre obligé a en rendre aucun compte tue pour son usage, change, et dispose, comme il lui plait. C'est cette libre volonté, qui est la 5 ressemblance de la puissance de Dieu, que la droite raison comme image de Dieu devoit conduire, et moderer dans le premier homme; mais parce qu'il préfera sa volonté a la droite raison, qui devoit le contenir dans les bornes de l'obélssance due au createur, il ajustement porté la peine de sa prévarication, et de son peché,

et vofons ce qui en est arrivé. 13a:I 10

CHAPITRE SECOND,

DE LA PUISSANCE DONNÉE A L'HOMME PAR LA CUPIDITÉ.

Ce fut le premier homme formé a l'image et ressemblance du createur, qui commit le premier crime de Leze Majesté, de rebellion, et d'infidelité, parcequ'il n'obélt pasa la puissance de Dieu son createur, n'observa pas sa Loy, et enfin préféra sa propre volonté a celle de son souverain Maitre, et s'éloignant par Iá de la droiture de sa raison, il abusa du pouvoir de sa volonté: c'est par Iá qu'il 15 encourut la juste sentence de mort, sans perdre cependant l'image et ressemblance de Dieu, et retint par consequent et la droite raison, et la libre volonté, et le pouvoir sur les creatures: mais helas! qu'il fut condamné a une grande peine,.puisqu 'il fut livré lui merne a la puissance de sa cupidité. Et ce fut Iá la loy du peché, que comme il avoit fait en pechant, il ne pllt désormais plus dans 20

la conduite de la vie, et dans ses ceuvres agir par ses forces naturelles, si ce n'est par le dictamen, et la suggestion de sa cupidité.1 La droite raison devoit contenir la volonté de l'homme sous ces deux loix: de faire aux autres cequ'il voudroit qu'il lui fllt fait, et de ne leur pas faire ce qu'il ne voudroit pas qu'ils lui fissent;

mais cette Loy si équitable de la droite raison fut tellement obscurcie par la 25

cupidité, qu'il ne s'est trouvé aprés le péché du premier homm~ qu'un petit nombre de Patriarches, et d'Élus, qui l'ayent gardée: et la cupidité, cet amour propre et désordonné, 2 dont l'homme commeni;a a s'aimer plus que lajustice, les commandemens, que dis je, plus que Dieu merne, lui donna le pouvoir, mais un pouvoir illegitime, et usurpé de faire tout pour lui merne, et c'est Iá IJb:I ce 30

criminel orgüeil de la vie, qui par cette maniere d'agir usurpe la puissance de Dieu merne son createur, a qui seul il appartient de tout faire pour lui, et pour sa gloire. C'est ce malheureux pouvoir dans l'homme, que la volonté depravée suivant son funeste penchant, aprés avoir obscurci les plus saines lumieres de la raison, étend plus ou moins, selon la mesure de son amour propre; mais il est 35 illégitime, injurieux a Dieu, et l'homme doit, et est tenu d'y resister. Quand donc l'Apotre dit, que toute puissance est de Dieu,3 il entend la puissance légitime donnée de Dieu aux hommes, et non l'illégitime, que l'orgeüil de la vie, l'amour

1 Ms. 1.: suggestione senS11Dlilalis et cupiditatis suae

2 Ms. 1.: amor ille proprius [l'adjeclif désordonné est ajouté)

3 Cf. Rom 13,1 et ss.

propre, et la cupidité, ce funeste fruit de peché, a donnée aux hommes, a qui le S1

Esprit nous enseigne par S1Pierre et S1Jean de resister, lorsqu'ils disoient devant le Conseil d'une Puissance souveraine qu'ilsdevoient obé"ir a Dieu plutost qu'aux hommes.1 Aprés avoir ainsi recherché les differentes sources de la

5 puissance légitime, qui vient toujours de Dieu, et de l'illégitime, qui provient de la corruption de la nature, considerons l'histoire du genre humain, pour y demeler les reuvres de Dieu d'avec celles des hommes, afin d'en tirer les principes de la puissance légitime; selon les quels l'homme chretien doit commander, et obé"ir. L'infinie bonté de Dieu n'a pas voulu que le fii des exemples, qui peuvent

10 nous le démontrer, fut interrompu; mais si nous les cherchions dans les histoires prophanes, nous nous écarterions des reuvres de Dieu pour rechercher celles des hommes; et nous pourrions nous égarer dans les Écritures memes, si nous ne nous attachions pas exactement a l'histoire, et aux exemples des Patriarches, et du peuple de Dieu, pourque, descendant ainsi comme par degrez jusqu'a

15 l'avenement de notre sauveur, au commencement, a la propagation, et pour ainsi dire, a l'établissement temporel de son Roiaume, nous vofons les reuvres de la puissance légitime, et donnée de Dieu, et celles de la puissance illégitime, qui ne finira qu'avec ('esprit du Monde, et la destruction du Regne de l'Antéchrist a la fin des siecles, 14a:I ou la veritable puissance du Roy des siecles triomphera sur

20 ses ruines, et tous ses Ennemis lui serviront de marchepied. 2

CHAPITRE TROISIEME, DE LA LIBERTÉ DE L'HOMME.

Ne craignons pas de dire des choses contraires d'abord en apparence, mais cependant vra·ies et conformes, et disons qu'il n'y a poinl de Légitime puissance sans liberté, et que la vrale liberté ne peut subsister sans puissance, qu'elle ne degénere en licence. Nous avons veu dans les articles précedens, que le Createur a

25 donné a la creature formée a son image et ressemblance la puissance de la droite raison, pour régir sa volonté, et la puissance de la merne volonté; mais quoique sa volonté ait eté sr libre, qu'elle ait pu outrepasser les bornes de la Loy, ce n'est qu'en excédant la mesure de la vrale liberté, qu'elle se seroit changée en licence, puisqu'en suivant les impressions de sa raison, elle auroit toujours du

10 reconnoitre la souveraine puissance du createur, et par conséquent de sa Loy;

mais aprés que s'éloignant de Dieu par une licentieuse rebellion3 il eut perdu sa veritable liberté, aulieu de la puissance de la droite raison, a qui il auroit du etre soumis, il tomba lui merne sous le joug de sa cupidité. La verité de cette proposition avancée au commencement de ce chapitre paroit en Dieu merne; car

35 cet Étre souverainement libre dans son incompréhensible, et immense liberté est tellement limité, et pour ainsi dire, restraint dans les bornes de lajustice, que s'il pouvoit agir injustement, il ne seroit pas Dieu; mais parcequ'en Dieu la Justice de Dieu n'est pas distinguée de Dieu merne, Dieu est un Etre libre; parce qu'il

1 Cf. Actes 4,19 et S,29.

1 Cf. Ps 109(110),l; Hébr 1,13 el 10,13.

3 Ms .. 1.: licentiose agens

n'est assujeti qu'a la Justice, qui n'est autre, que lui merne, et cependant il J!e lui est pas soumis, parcequ'il est celui qui est.1 14b:I Mais il n'en va pas ainsi de la creaturé, qui en tant qu'elle n'a pas l'Etre d'Elle merne, ni sa justice propre et particuliere; mais en tant que l'Etre, et la droite raison (qui n'est autre que la Justice merne) lui a eté donnée, il a son etre, et sa justice soumise a la Justice 5 originale, et incréée, 2 car s'il vient a s'en éloigner, sa Justice se convertit en injustice, et en un peché énorme, qui oppose la créature au créateur, mais dans cette fausse liberté merne il ne peut se soustraire a lajustice de Dieu, et e' est Iá la supreme et inévitable puissance sur toute créature, dont les- vo"ies seront manifestées dans ce grandjour, ou toute créature sera citée aujugement de Dieu. 10 Quoique donc la nature humaine dans le premier homme se soit opposée a la justice de Dieu, comme on a dit, elle n'a s'exemter de sa puissance; mais parcequ'elle s'est écartée de la droite raison, et de la supreme volonté incréée, pour revenir a sa volonté, a elle merne, et que pour ainsi dire, l'homme se détournant vers l'homme s'est librement soumis a lui merne, l'homme par le 15 peché a obtenu la puissance sur l'homme; et e' est Iá l'origine de la puissance, qui represente Dieu sur la terre,3 qui pour etre légitime, doit etre reconnüe par la libre volonté de l'homme, comme nous verrons dans les exemples rapportéz cy dessous. Car l'homme a rer;:eu une si grande liberté, par laquelle il est véritablement semblable a Dieu, que cet Etre souverain ne la contraint point, 20 mais il peut la tourner, ou il veut, en la préparant par ses graces, de telle sorte, qu'il est toujours vrai de dire, que Dieu dirige ou il veut le creur de l'homme, et qu'il fait toujours ce qu'il lui plait; mais cependant l'homme n'est jamais contraint de telle sorte, qu'il ne puisse résister, et combien de fois helas ! ne résiste t-il pas au Saint Esprit: desorte qu'aprés le temoignage de l'Ecriture merne que 25

l'homme peut resister au Saint Esprit, ily a de la folie a dire4 que l'homme a perdu sa liberté; car la Justice de Dieu ne seroit pas Justice, et par consequent il ne seroit pas Dieu, s'il punissoit l'homme pour un peché au quel il le forceroit lui merne; ou s'il recompensoit des bonnes reuvres, qu'il auroit faites malgré lui, et contraint 15a:I par la grace, plutost qu'attiré par sa douceur; car son aurait n'est 30 pas unjoug impérieux, mais une douce impulsion du creur. Reconnoissons donc avec l'Eglise la liberté de l'homme, qui dans l'Etat de la nature corrompüe par une funeste et naturelle pente tend toujours vers le mai. Cette partie de ma proposition suffira pour le sujet que nous avons entrepris de traiter plutost d'une maniere temporelle, que spirituelle: e' est pourquoi nous raporterons tout ce qui 35 sera dit dans cette premiere partie du Traité, a la liberté requise pour les actions purement morales, d'ou peutetre nous etendrons le mot de bon a celles qui sont bonnes5 entant qu'elles sont faites par le dictamen de la raison naturelle dans la vie temporelle, mais qui ne sontjamais bonnes, et n'ont aucun prix, ni Éfficace en ce qui concerne le Salut, et la vie spirituelle. Et nous demandons que ce peu 40 suffise pour les trop relevés Critiques de toute doctrine, 6et surtout ceux dont les

'Cf. Exod 3,14.

' Ms. 1.: justitiam habet originali justitiae Dei semper subjectam [l'adjectif incréée est ajouté]

' Ms. 1.: origo vicariae potestatis Dei in terris:

• Ms. 1.: delirantis hominis est dicere

' Ms. 1.: Unde fors ly bonum et ad illas actiones extendere continget, quae bonae sunt

• Ms. 1.: ut sufficiant pro modRrnis sublimibus nimis omnis Doctrinae Criticis,

oreilles sont plus délicates, que la charité n'inspireroit, si dans la défense de la vérité ils n'excédoient pas sa véritable liberté. Les malheureux éffets de la liberté humaine, mais corrompüe par le péché paroissent dans les paroles de l'Écriture:

que Dieu se repentit d'avoir créé l'homme, et qu'il n'y eut que Noe, qui fut trouvé s Juste sur la terre, 1 el il nous suffit de ~avoir que Dieu fut irrité, parce que toute chair avoit corrompu sa vole; c'est a dire, que personne ne suivoit les impressions de la droite raison, mais les suggestions de la chair. Voilá un abrégé bien court de l'histoire du genre humain jusqu'au déluge, apres lequel un nouveau Monde sortit, pour ainsi dire, des eaux, qui avoient corrompu la terre,

10 et les forces de la chair commencerent a diminuer, et par consequent la vie de l'homme a etre abregée.2 Le seul Noe resta Monarque, et vicaire de Dieu sur la terre, qui avoit merne commandé ftottant dans l'arche aux animaux qu'il avoit conservez; et ses successeurs, qui guidéz par la droite 15b:) raison avoient demeuré fideles a Dieu dans la ligne directe de Sem ne furent assujetis a aucune

•~ puissance humaine, tandis que la cupidité regnoit dans les autres. Que les curieux et les sages3 recherchent ceque cette puissance illégitime a fait en ceuxcy; peut etre ne seroit il pas convenable a un Chretien de tirer des principes sur les faits de ceux, qui en sont venus·a cet excez de folie, d'adorer des Idoles formées de la main des hommes au mépris du culte de Dieu. L'Écriture nous apprend

20 qu' Abraham, et sa posterité ont vécíl libres, riches, et puissans dans leur pélérinage, et personne ne peut douter que ce ne soit la loy de nature ou de la droite raison, qui a formé leur Légitime gouvernement.

CHAPITRE QUATRIEME,

DE LA PUISSANCE DE LA DROITE RAISON EN L'HOMME, DANS L'ÉTAT DE LA NATURE CORROMPÜE.

Que si on prend dans un sens rigoureux la puissance de la droite raison, qui doit diriger l'homme dans cette vie, entant qu'elle doit se conformer a la rectitude

2~ supreme de lajustice de Dieu, pour parvenir a lui comme asa véritable fin; c'est

2~ supreme de lajustice de Dieu, pour parvenir a lui comme asa véritable fin; c'est

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