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ECHOS DE TRIANON

In document ECHOS LYRIQUES DE TRIANONRÉDACTION DE (Pldal 54-113)

BÂRD MIKLÓS FELEKI SÁNDOR GYÖKÖSSY ENDRE JAKAB ÖDÖN

Mme P A P P VÁRY ELEMÉR SAJÓ SÁNDOR

VÁLYI NAGY GÉZA VÉGVÁRI

BODOR ALADÁR GÁSPÁR JENŐ GYULA DIÁK LAMPÉRTH GÉZA SÍK SÁNDOR VARGHA GYULA WLASSICS GYULA BÁRÓ

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CHAGRIN SACRÉ

La foudre est son éclat, son noir est un orage, Plus pesant que le plomb, mais il vole au nuage.

Nous traînons la vie tels les enchaînés leur fer, Notre corps s’écroule sous l’écrasant enfer De la douleur de nos pères. . .

On ne se tourmenta pas ainsi dans le tem ps. - Défense fut chanter, mais on chanta pourtant!

Dans les yeux fulgurants arda la flamme pure, Tu vis nos ancêtres dans leur force âpre, dure O douleur si obscure!

Et nous? On végète, la langue balbutie

Tels les membres après un coup d’apoplexie..

Nos coeurs tout engourdis ne palpitent qu’à peine Et l’éclair du fléau, le fardeau de la peine

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Au sein de sa mère somnole encor toujours . . . Mais Dieu est juste, il doit arriver notre jour!

Alors tu verras Mère, enfantant le délire, Le feu de ta foudre faire enflammer notre ire!

Notre force sera dure, âpre tels nos p ères. . . O chagrin pour ma patrie, vole amer!

,HONFIBÁNAT

APRES LE COMBAT Saignes-tu frère? Je saigne plus fort encor.

Ton coeur est-il souffrant? Le mien palpite à peine.

Terre et cieux écroulés pèsent fort sur nos corps, Tu es tombé, je suis atterré par ma peine.

J ’ai le nez plein de poudre et les yeux de vapeur, Pour nous il n’existe plus d’erreur ni de faute.

Nous voici arrivés à notre Sort sans peur.

Eh bien! étendons-nous donc ici côte à côte . . . D’où es-tu donc? où est-ce qu’on pleure après toi?

Serait-ce en France où le soleil descend en larme?

As-tu un fils, petit, tout plein de sainte foi Pour tenir ta charrue et s’il le faut ton arme?

La Transylvanie est ma patrie chère et belle Je n’ai rien à gagner par ce procès d’orage, Pour témoigner je dis la vérité fidèle

Ni mon coeur, ni mes traits gardent l’ire sauvage.

C’est à vous le procès, poussez le jusqu’au bout, Du poignet jusqu’au tank, jusqu’ à la Cour suprême.

Faites vaincre le droit, maintenez le debout.

Dieu exauce qui croit, relève qui se tra în e . . . Et bien que succombés, nous bénissons le grand Juge qui écoute son esprit et son coeur, Qui en bon médecin guérit les litigants. . . Que notre sang versé lui porte bonheur.

Mais que ce sang se change en malheur qui se venge S’il excite à nouveau Caïn contre son frère, Si l’ignoble pousse le noble dans la fange . . . Qu'il ne trouve encor un Dieu pour le laisser faire!

Qu’il n’ait jamais repos, dépérisse sa race!

Que nos chiens regrattent même ses ossements!

Que sa descendance, sept, maudissent sa trace!

Adieu frère! dormons, mourons donc doucement!

„A HARC UTÁN*

REFUGE

Un brouillard lourd oppresse les âmes, Tout me parait sans espérance Comme une maison où le malade Est consumé par la souffrance.

Une question hante tout visage, Opprime tout coeur de son poids:

Combien de temps doit traîner encore Le joug étranger, le Hongrois?

Hélas! c’est bien cette question Qui voile mes jours, mon soleil..

Et qui me cause tant de nuits blanches, Qui me chasse loin tout sommeil..

Quand même il y a une oasis Où mon âme peut se reposer, Où les rayons de nouveaux espoirs Pour me consoler vont se poser..

Ce sont vos yeux, enfants, cette oasis D’où un monde plus beau reflète..

Oh rayonnez nous une nouvelle foi, Rendez au coeur hongrois sa fête!

„MENEDÉK"

A JU L E S ROMAINS Au mur haineux de Jéricho ta parole Fait brèche comme de Roland le cor m âle. . .

Nous orphelins-Hongrois croyons en ton rôle, Notre aube pointe déjà bien qu’encor pâle ..

Ce n’est point un simple chant volant vers t o i. . . Un bûcher brûlant est chez nous chaque coeur .. . Nous remarquer isolés, mis en Croix

Tu as eu l’audace au festin des vainqueurs . . . J ’ai vu la Côte d’Azur rire et en fleurs,

Dans mon coeur de barde elle s’est gravée fort.

Dans mes yeux riants s’est cachée mon âme en pleurs, Dans ses cieux j’ai vu refléter notre s o rt..

A la porte de l’Est en gardiens fidèles

Nous endurâmes de longs siècles sanglants. . . Pour qu’au jardin de l’Ouest les fleurs soient belles Nous les arrosâmes de notre propre sang..

Notre sein d’airain lui servit de bouclier sûr, Son feu de bivouac fut dans notre coeur noble . . . Pour nos services chevaleresques, durs

De mille ans, l’Ouest nous récompense ignoble. . . Tu as vu nos plaies — tu as vu vos erreurs Et dès lors le chagrin est moins onéreux Sur notre sol réduit en monstre-horreur,

Trop peu même pour des tombeaux — miséreux..

Que ton cor de Roland notre nuit achève Pour que toute haine s’écroule en monceaux. . . Aide que le Soleil à l’Ouest se lève,

Qu’il ne se couche à l’Est coupé en morceaux!

,JU L ES ROMAINSNAK

PSAUME VII.

Si jamais je fus hypocrite ou sournois, Si jamais j ’eus la croyance fausse, infâme, Si ceux qui paisibles restèrent près moi,

Qui confiants en mon coeur cherchèrent mon âme Furent par moi lâchement jetés à terre

— Aveuglé pour un moment par la colère — Que nul n’aide à me délivrer de mon deuil!

O Seigneur! laisse moi choir dans mon cercueil!

Même p a s . . . Que mon adversaire m’écrase Dans la boue immonde, en fureur, en extase . . . Qu’il déchire tel un fauve mon corps,

Car j ’aurai mérité cette vile mort!

Mais si nul ci-bas ne le sait ô SeigneurI Tu es Témoin que je suis innocent!

Viens donc m’assister, rendre fort âme et coeur,

Quatre ennemis me mordent de mille dents!

Ils aiguisent tous leurs flèches si barbares, Les lancent contre moi, contre Toi, Seigneur. . . Ils menacent moi, même Toi de leurs dards Si ta main n’y est en bouclier protecteur . . . Mais ton Verdict est basé sur la justice Or, Seigneur, je ne crois point que je périsse . . . Mes ennemis vont reculer abimés,

Ils se débattront au piège à moi destiné ..

L’horizon au brouillard lourd va les parer Que, pour m’étouffer ils firent préparer. . . Ils vont mourir par leurs besognes macabres, Leur propre sang va tacher leurs propres sabres..

Leurs mains feront choir leurs flèches aiguisées, Il sera beau mon visage méprisé.

Dieu est juste, il combat pour la Vérité, Le Magyar esclave aura sa Liberté!

,VII. ZSOLTÁR

BERCEUSE D ’UNE MÈRE SLOVAQUE Oh dors mon petit gosse, frère des roses, Mon tout petit affamé, mon fieu si pâle, Je fais, comme les pleurs, les soucis moroses:

Je veille près de toi dans la nuit qui râle . . . Dors, oh dors déjà petit frère des anges!

Qu’elle t’attend aussi toi, ignore encor, Prague, ville gourmande aux casernes noires La honte, la douleur brisant l’âme et corps . . .

Dors déjà et n’écoute point mon petit Gomme ton pauvre père traîne ses chaînes Et comme ces vils, lâches avec leurs haches Abattent sans cesse du Tátra les chênes!

Dors déjà, dorsî aucun gendarme ne vient Et fais donc tes beaux rêves tranquillement..

Demain les aiglons auront déjà leurs ailes Et pourront voler sous les rocs librem ent. . . Oh dors mon petit gosse, frère des roses!

Mon louveteau affamé, mon fieu si p â le ..

Je fais comme les pleurs, les soucis moroses:

Je veille près de toi dans la nuit qui râle ..

„TÓT ANYA ALTATÓ ÉNEKE'

[„G yula Diák* e st u n p seudonym e]

C L I O

Le messager de Clio arrive en pleurs:

„Je t’apporte des nouvelles de terreur!

„Je suis bien longtemps à ton service, mais

„De tels faits, ton ciseau n’a gravé jamais!

„Le vil instinct des peuples brigands, sauvages,

„S’est fait des projets sinistres pleins de rages.

„Partout, où il croyait en tirer profit,

„II s’est rué contre le foyer d’autrui!

„L’horreur déchaînée, les chaos, pêles-mêles

„Ont vomi des sanglots, blasphèmes et fiels.

„La haine, la furie attaquaient les cieux

„Et sous les armes couraient jeunes et vieux!

„Puis, l’ouragan du monde en rompant ses fers

„Délivra ses épouvantes des enfers:

„L’ardeur des forêts, les prés incendiés,

„Les sources taries, les fleuves desséchés . . .

„La fumée des cités monta, se noya

PLEU RS SUR LA HONGRIE La douleur d’un paysage automnal est amère Ayant déjà perdu tout trésor charmant, beau, Les feuilles mortes se détachent de leur mère, L’habit de soie du sol gît là tout en lambeau.

Oh mais qu’est-ce que la perte de la contrée Que le nouveau printemps ressuscite à la vie?

Ce n’est que moi seul: moi qui ai de quoi pleurer:

Qu’es tu devenue toi, oh ma belle Patrie!

Nous croyons en Dieu. S’il nous frappa souvent fort Nous souffrîmes sans mot, résignés, sans critique.

Mais fût-ce Dieu même pour nous donner ce Sort:

Jamais n’accepterons un destin si tragique!

Jamais nul ne pourra nous contraindre à baisser Humblement la tête comme Job fit jadis . . . Ce n’est que moi seul, moi qui ai de quoi pleurer:

Qu’es tu devenue toi, oh ma belle Patrie!

Nous ferons la guerre le coeur exaspéré, fier,

Car non seulement nous: aussi la Vérité Tombe dans le combat si le Magyar p é rit. . . Ce n’est que moi seul, moi qui ai de quoi pleure^

Qu’es-tu devenue toi, oh ma belle Patrie!

.MAGYARORSZÁG SIRATÁSA

T. S. F.

Gette antenne-lá n’est point d’acier, C’est de quelque chose d’invisible ..

Notre grand mot fièrement crié

Notre „Quand même“ elle va le répandre Car cieux et terre doivent l’entendre I Tu as beau fermer, Ville Lumière Là, devant nous ton Arc de Triomphe ..

L’âme peinée quitte son Calvaire Et y parvient un jour heureux Par un chemin si miraculeux ..

Volant d’une âme à l’autre, plus forte, Soudain elle paraît parmi vous Et alors fera frémir la corde

— Si non de votre compassion — De l’intérêt, moins noble passion.

Juges „vainqueurs'* de ce monde-ci:

A la pointe d’une nouvelle ère Mettriez vous dans un caveau moisi Un qui réclame une vie plus belle Et promet une main fraternelle?

Une rude main, d’un homme droit Celle d’une Nation millénaire . . . Un coeur ne guettant aucune proie Mais dont le feu sacré fait son Droit Défendu jusqu’au tombeau froid!

. . . Notre antenne est bien l’âme martyre ..

Notre étincelle est: Vérité, Droit!

Lançant leurs cris tant qu’il vous attire.

Car vous devez l’entendre âme et coeur. . . .. Alors notre Droit sera vainqueur! . . .

, RÁDIÓ*

SUR LE TOMBEAU DE NAPOLÉON En proie au désespoir, harassé, plein d’ennui du bruit mondain c’est bien ici où je m’enfuis ô Fils sublime de la gloire de France!

Je sens que tout ce qui remplit mon coeur et âme la fierté, l’orgueil, l’humiliant blâme,

tout doit déborder ici, en ce silence. . .

O Paris! traversant tes gaies rues, les douleurs de mon peuple, chaque tourment, chaque malheur pèse cent fois plus lourdement sur mon ê tre . . . Si nul ne comprend ce pauvre barde qui traîne dans son âme, contre sa race toute haine oh! tu pourras comprendre ses airs peut-être..

Jadis, bien longtemps, quand chez nous tu es passé pénétrant dans notre âme et dans notre passé Tu nous vis d’un cruel destin maltraités . . ,

Mordu des Tartares, des Allemands tourmenté Maintenant, voici tes propres Parisiens

qui nous jugent d’après ces vils pharisiens,

(Napoléon: Proclamation au Quartier Impérial à Schönbrunn, le 15 mai 1809.)

Qu’on lise son histoire oh bien souvent trop dure s’il n’a pas défendu de son corps la culture de l’Ouest contre les barbares sans fo i? !...

De honte son épée jamais ne fut souillée, de son sol poussèrent de riches épis et son âme en reprit de nouvelles vigueurs . . . Bien que foulée à terre, à mort piétinée ma nation grandit, pareille au palmier

qui pousse haut, plus haut, malgré ses malheurs!...

A l’avenir parmi les superbes armées

dans le noble concours d’un travail acharné nos fils ne resteront jamais les ultimes . . . Nous donnâmes au ciel de nombreuses étoiles qui resplendissent là haut, admirées, sans voiles perçant les brumes de leurs éclats sublimes . . . Dans cette foule qui aime briller, changer et dans cette forêt de peuples étrangers je sais que ma parole reste bien vaine . . .

Je pressens quand même que dans le beau futur elle serrera contre son coeur si noble et pur ton orgueilleuse Nation, la Mienne . . . Ton peuple qui brava les tyrans couronnés, qui à la vue de la vérité opprimée

est toujours, poussé d’un courroux sacro sa in t. . . Quand les peuples auront une Fête commune les mains dans les mains, leur coeur un, leur âme

[une — Pour fêter, — ton peuple se joindra au mienl

(Paris, 1909.)

,NAPOLÉON SÍRJÁNÁL4

CHARRUE ET ÉPÉ E Il y a mille ans que le Magyar est ici Pendant mille ans il combattit mille fléaux Mais qui le soutint donc durant ce millénaire?

Charrue, épée, main de labeur, coeur brave et beau...

Sa charrue cultiva paisiblement la terre L’héritage des siens son épée défendit. . . Aux nuits des deuils fixa, confiant, l’horizon Ses astres: la foi et l’amour pour la patrie!

Ses ennemis cruels lui donnèrent cent morts Mais reprenant sa force il fut toujours debout. . . Il laboura, sema, puis son épée en main

Au nom de Dieu partit poussé d’un saint courroux.

Notre horizon hélas! est de nouveau couvert Mais la foi, l’amour de la patrie brûle au coeur. . . Ils nous aideront à affronter mille enfers:

Charrue, épée, main de labeur et brave coeur. . .

„EKE ÉS KARD“

ELLE EST LA NOTRE CETTE T E R R E . . . Elle est la nôtre cette terre

C’est pour nous que la créa Dieu, C’est notre sang, notre sueur Qui en arrosa chaque lieu Et bénit chaque motte aimée ..

Ce sol est à nous à jamais

„Á jamais ..

Que le doux zéphyr tout en pleurs Ne gémisse que ce grand mot, Que le vieillard las de douleurs Y pense en prenant le repos . . . Qu’il soit l’hymne de la jeunesse La berceuse chantée sans cesse Chantée sans cesse . . .

Que la rude main du paysan Le sème au sol de ses aïeux Et que l’orage, l’ouragan Le crie, le tonne furieux . . .

Que chaque prière magyare quittant le coeur Se présente avec ce mot sublime au Seigneur Au Seigneur . . .

„MIÉNK E FÔLD“

LE CREDO MAGYAR Je crois en un Dieu, je crois en une Patrie En une Vérité divine et éternelle,

En la Résurrection de la Hongrie Comme jadis: grande et belle!

Voici toute ma vie, voici toute ma foi

Et j ’en porte avec joie aux épaules la Croix . . . Il me sera doux si même en mourir je dois!

Je voudrais tonner aux oreilles des douteurs, Marquer au fer rougi dans l’âme des trembleurs, Écrire au ciel hongrois noir de sang, de douleur:

C’est la foi qui fait ton arme, vie, puissance, Qui t’aide à réduire tes ennemis jurés, Á racheter toute peine, toute souffrance . . .

Mets cette devise là sur ta bannière, Grave la sur la lame de ta rapière,

Tu vas en relever un monde des morts d’hier ..

Guerrier: crois ferme et la victoire est tienne, Ouvrier: cette idée rend heureux l’avenir, O femme, enseigne-la: on va ton nom b é n ir. . . Homme: vis pour elle et ta gloire est assurée, Bourgeois: penses y toujours, un Pays est ton prix...

Magyar! par elle tu auras tout reconquis. . . Cette foi donne force au croyant qui vaincra Car il contracte avec Dieu un très saint accord Le rendant plus fort que dammation et m o rt. . . Et pour lui n’existe point de spectre effrayant Contre tous les dangers, il a le coeur en fer . . . Car Dieu est avec lui et brave tout e n fe r. . . Le cimetière est tout vert s’il marche là, Le champ foulé reprend son bel habit de fleur Et aux bois déserts les oiseaux chantent en choeur...

Les rayons du soleil entourent sa maison, Son pain est fait de miel, son foyer de bonheur, Ses générations sont bénies du Seigneur . . . O Magyarl crois-y et le tien est le futur!

Le plus frappé de tous les peuples, le plus pur ..

O Magyar! crois-y et le tien est le futur!

Garde ta foi sacrée, par elle tu reprends Ce pays parmi tous le premier, le plus grand Dont Dieu même sculpta le cadre ravissant!

Que le coeur palpitant ta bouche ferme acclame Matin, midi, soir prie fervemment de toute âme Le Verbe sacré, qu’il pénètre ton esprit:

Je crois en un Dieu, je crois en une Patrie En une Vérité divine et éternelle,

En la Résurrection de la Hongrie Comme jadis: grande et belle!

.HISZEKEGY

L ’AUTOMNE HONGROIS Tu peux déjà partir hirondelle, cigogne, Le soleil est las et l’automme est froid.

Si à votre retour vous trouverez ici Un printemps, ne me le demandez m o i. . . C’est l’automne ici, l’automne hongrois!

Je devrai faire moi aussi bientôt mes adieux, Pour m’en aller d’ici loin, oh très loin;

Il sera si, si beau de n’espérer plus rien Et puis de ne se souvenir de rie n . . .

Le mort ne sent plus son coeur, — il dort bien . . . Tu peux déjà partir hirondelle, cigogne,

Le soleil est las, l’automne est si lourd.

Tu apporteras mon salut à cette terre, Lorsqu’ au printemps tu seras de re to u r. . . Oh ici l’automne dure toujours!

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La vie toute fanée dort ici son sommeil, Peut-être elle n’ouvrira plus ses yeux;

Le ciel magyar n’a plus son soleil pour chauffer, Nul n’y trouve pour soi un petit lieu.

Mais pourquoi est ce qu’il nous frappe Dieu?

.MAGYAR ŐSZ

FLEUVES SANS PA TRIE Il viendra bien le jour

Lorsque ceux qui habitent la montagne fière Du Danube traqué, de la Theiss amère Parleront à leur tour:

Arrêtez vous ô fleuvesl Arrêtez la course de vos flots:

Ce sont nos larmes à nous, vos eaux . . . Nous ne voulons point que ceux

Qui habitent par là, voient les pleurs de nos yeuxl Qu’ils ne nous sachent pas tristes et pleurants Eux qui n’ont le courage qu'en faire a u ta n t. . . Qu’ils ignorent que nous serrons les poings Car ceux qui en sont libres, ne le font p o in t. . . Arrêtez vous ô fleuves!

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Et il viendra le jour

Nous attendons autre chose d’eux!

Tant que cadavres et pleurs noircissent vos eaux Tant qu’ils ne bouilliront point vos flots,

Que les cataractes ne vomiront leurs feux:

Ces foudres du Poing qui dirige to u t. . . Nous ne voulons pas vous voir chez n o u s. . . Retournez ô fleuves!

„HAZÁTLAN FOLYÓK"

LA STATUE DE STRASBOURG

Voici notre message à la noble France:

De lâches mains nous brisèrent l’existence ..

Ce que votre muette statue exprime:

Fait du pauvre coeur hongrois la pauvre prime La h a in e. . . la douleur. . . le deuil si profond . La foi sublime en la Résurrection,

Il tombera le poltron guetteur de proie

Il tombera le poltron guetteur de proie

In document ECHOS LYRIQUES DE TRIANONRÉDACTION DE (Pldal 54-113)

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