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Az ezer éves Magyarország területe

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4. szám

1938

Az ezeréves Magyarország területe.

Le territoire de la Hongrie millénaire.

Résumé. Les Hongrois entrerent dans leur nouvelle patrie aprés 895. Venant du Nord, ils alfluérent dans la région de la Tisza; venant du Sud-est, ils envahirent la Transylvanie et occupé- rent les versants carpathioues ainsi gue Ia Grande Plaine jusau'au Danube. Un ou deux ans plus tard, ils ('étaient en possession de la Transdanubie ( Pannonie). Dés lors, les frontiéres premiéres et partout naturelles de la Hongrie historigue se des- sinent: au Nord, la chaine des Monts carpathigues, au Sud le Bus—Danube et les montagnes de la Croatie, (: POuest les montagnes de la Styrie, la Forét de Vienne et la Moravie.

Sous les rois de la Maison des

Árpád. L'oeuvre de ,,consolidation" siaccomplít un siecle plus tard, sous le regne du premier roi couronne', Saint Étienne (1001—1038). A cette épogue, Pempire de Charlemagne était déja dé—

membré; a (*Ouest de la Hongrie syétendait Ilempire d*AlIemagne, limité par la Gaule. Au Nord, la jeune Pologne et la Russie étaient les voisines de la Hon—

grie; á FEst, les Pétchénégues hostiles; au Sud, I'empíre de Byzance. Les frontiéres de la Hongrie se fixérent et prirent la forme caractéristigue et bien connue gui devait subir dans la suite guelgues modifications Iégéres, mais gui nien gardait pas moins une stabilité sans pareille pendant mille uns.

Sons le régne des Árpád, la superficie, la gran- deur et la puissance de la Hongrie eurent un bel essor. LDstmark et la Moravie syemparérent, il est vmi, de la zone frontiére, inhabitée, au dela de la frontiére naturelle a POuesi; en revanche, A premiers rois accrurent Ie territoire national.

grade (sous le nom de Nándorfehérvár) siy

* en 1071; la Slavonie et la Croatie se rendi—

nmsgue sans combat en 1089 et 1091 au roi

* *Ladislas (1077—1095); le mi Coloman se

lit __ Hammer en 1102 roi de Croatie á titre de successiva— Ciest Coloman gui conguit en 1105 les vilieaietalesrílu de la Dalmatie; Béla II, vers 1136, les teri—itatta: au Sud de la Save: la Bosnie et la Romaban—Ill était maitre, guoiaue pendant peu de, kulpa—idem Galicie (Halics) e! son influence s'ngaitsuratmde la Péninsule balkanigue. Sous

sem; régire iuris-1.196), la Hongrie rivalisait de

puissance uveg les plus grands empires européens;

son tertilaires'étendaitadepuis ltAdriatigue jusgutaux région; ag Nord des Garpgthes; sa richesse et son prestige ne le cédaient guárge. () ceux de l'empire d'Allemagne ou de l'empire de Byeance et égalaient ceux de PAngleterre ou, de la France. Sous le régne d'Émeric, la Serbie fut vassalisée par la Hongrie;

André II subjugua les Koumanes au dela des Car-

pathes de l'Est, ainsi gue le territoire guyon appelait plus tard banat de Syrmie et gui fait partie de la Roumanie dfaujourd'hui.

Sous le régne de Béla IV (1235—1270), les hordes tatares de Baton kban envahirent et de'- vastétent le pays (1241 ). La vágue mongole, aprés avoir déjerlé sur la Hongrie, menacait de ruiner I'Occident, mais des crises intérieures détermine—

rent sa retraite. Ce désastre empécha pendant long—

temps la Hongrie de continuer son expansion de grande puissance en ligne droite. La conouéte des territoires au Sud de la Save et du Danube se fit aprés la disparition des Tatars; une partie de la Bulgarie tomba sous la domination de la Hongrie gui siétendait donc jusgu'a la mer Noire. D*un autre cóté, Étienne V renonca définitivement en 1272 d ses possessions en Styrie, en Carniole et en Carinthie. Les places fortes de liOuest passérent sous Ladislas IV en bonne partie et pour un certain temps a PAutriche (lui les rendit plus inni a la suite des victoires d),/lndre' III.

La Maison des Árpád s'éteignit en 1301 et,

avec elle, finit une ére brillante de l'histoire. Mais une autre, également brillanie, s'ouvrit bientőt avec Ie régne des rois d'Anjou: Charles-Robert et Louis le Grand.

Le royaume de Louis Ie Grand.

Au bord de l*Adriatigue, Charles-Robert ra/fermít Ie pouvoir hongrois; son lils, Louis le Grand (1342—

1382) acguit au pays une puissance jamais vue jusgulalors: le banat de Matcho, la Valachie, puis les vílles dalmates firent leur soumission. Bientót, les troupes hongroises descendaient en Italic et Naples vii Louis entrer dans ses murs en 1348;

pendant guelgues années, Naples avait á sa téte un gouverneur hongrois. _La Galicie (autrefois Halics

et Lodomérie), la Serbie [urent conguises ensuite;

Venise renonga en 1358 a la Dalmatie ,,pour tou—

jours" et, a la méme année, la répabligue de Raguse se déclara vassale de Louis. La [lotte du roi de Hongrie surveillait liAdriatiaue et, Famital de la flotte prenaít place parmi les, grands dignitaires de la Cour. Louis imposa I'alle'geance a la Bosnie; il occupa la Bulgarie et Forganisa, en province hon- groise; il obtint la soumission des voívodes de la Valachie et de la Moldavie :(aujourdihui Bessarabie).

En 1370, il fut couronné roi de Pologne. Il parve- nait au faíte de la puissance et il réunissait sous son sceptre des territoires égalant celui de la France ou de Pempire d'Allemagne (mais ce dernier était loin de représenter alors Pempire unifié dauiourdihui). Les autres pays européens ne comp- taíent presgue pas a cóté du royaume de Louis.

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4. szánL

Le roi et empereur Sigismond.

.Aprés la mort de Louis le Grand, survenue en 1382, l'empire hungaro-polonais se divisa bientót nen deux: sa fille Hedvige fut bien couronne'e reine de Pologne, mais le mariage de la reine fit échoir Ja Pologne a la Maison des Jagellons. Le roi Si—

gismond (aui régnait de 1387 a 1437), gendre de Louis le Grand, perdit la Bosnie avec les autres _provinees du Sud, mais il réussit a accroitre son patrimoine par des moyens autres gue Ia guerre.

_Il lui échut en 1414 la couronne de I'empire diAl- Jemayne, en 1420 celle de la Bohéme et en 1431 celle de la Lombardie. Ouoigu'empereur d'Allemagne, .il restait toute sa vie roi de Hongrie et fut ínhumé, selon son désir, en terre hongroise (Nagyvárad).

Comme la plupart des dignitaires de son empire étaient des Hongrois, on peut dire gue son empire représentait la puissance hongroise en Europe cen- trale. Pendant le régne de son gendre Albert, les Turcs firent irruption en Transylvanie et conguirent Szendrő. Plus tard, Vladislas, de la dynastie des Jagellons, réunit la couronne hongroise ;) la cca—'

ronne polonaise et régna aussi sur la Lithuanie, la Moldavie et la Valachie. A cette épogue, Jean Hunyadi menait Parmée hongroise a l'attague des 'Turcs, toujours plus puissants, et consolida le ,pouvoir hongrois dans les provinces du Sud..

Royaume de Mathias Corvin. Au

:rnilieu du XVe siecle —— en 1458 —— Mathias Hu- nyadi (dit Corvin) fut élu roi de Hongrie. Il reprit d'abord la Bosnie aux Turcs et fit de nouveau de la Valachie et de la Serbie les vassales du roi de .Hongrie. En 1468, íl e'tait le maitre d,une bonne partie de la Moravie et, l'anne'e suiuante, il se fit couronner roi de Bohéme a Brünn. En 1474, il in—

.corpora dans son empire Breslau, la Silésie el Lausitz, en 1477 Ia Basse-Autriche avec une série de places fortes, enfin Vienne en 1485. Sous Mathias, le royaume de Hongrie comprenait, en dehors du territoire aux frontiéres historigues, les banats de Syrmie, Belgrade et Matcho, la Bosnie au'Sud-est et au Sud; la Carniole, la Carinthie, la Styrie et la Basse—Autriche a l'Ouest; la Moravie et la Sile'sic ' au Nord-ouest. A cette épogue, gui était celle de la Renaissance, lyEspagne, la France, l'Angletel're, l'Allemagne et la Pologne occupaient a peu prés .leurs territoires actuels; Pltalie d'aujourd,hui était compose'e dyun grand nombre de petits États, et la Péninsule balkanigue se trouvait completement .soumíse a la domination turgue. La vallée du Da—

nube formait un bloc organisé sous le sceptre de Mathias, roi de Hongrie.

Aprés Mohács. Transylvania Avec la mort de Mathias (en 1490), la Hongrie perdit sa position de grande Puissance. La main faible de Vladislas II (1490—1516) laissa échapper les provinces conguises par Mathias á POuest, et méme

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un certain nombre de localités de la Hongrie pro- prement 'dite passérent sous souveraineté étrangere.

Lorsgue la Turguie, 'en sa gualité de membre de [a Ligue de Cognac, se pre'parait a attaguer Pem- pereur Charles V, conformément aux obligations gu*elle auait assume'es au sein de la coalition euro- pe'enne, et demandait a la Hongrie la liberte' de passer par la Croatie-Slavonie pour atteindre Vienne, le roi Louis II lui opposa un refus ee gui détermina le Sultan a jeter toutes ses forces contre la Hongrie. L'Occident chrétien, gue les Hongrois avaient prote'ge' a tant dloccasions et au prix de si Iourds sacrifices, ne vint pas a leur aide puisgwil était plutót Pallié du Sultan; et l'empereur Charles V, gui tenait téte a la coalition et aux armées turgues, se défendait sur diautres lignes gue la frontiére hongroise. Abandonne'e par tous, la Hon- grie subit en 1526 une défaite fatale sur les champs de Mohács. Ceci n'aurait pas éié une catastrophe, mais le mal était gue le mi périt lui-méme et gue sa succession était áprement disputée. Les Turcs, guittérent le pays aprés Mohács, mais ne pouvant pas se résígner a ce aue Ferdinand de Habsbourg fűt roi de Hongrie et attire's d'ailleurs par les lattes intestines gui se livraient dans ce malheureux pays, ils revinrent et occupérent en 1541 Buda el une se'rie de villes importantes. Six cent cinguante ans aprés la prise de possession de leur pays, les Hongrois se virent pour la premiere fois prive's dtindépendance. La Hongrie était démembrée; la partie régnaient les Habsbourg comprenait en tout guelgues comitats dans le Nord et en Trans- danubie, tandis gue la partie occupée par les Turcs englobaít la Grande Plaine entiérement et plus gue la moitie' de la Transdanabie. Les limites étaient d'ailleurs soumises a d'incessantes fluctuations au cours des guerres gui duraient 150 ans et gui lais-f saient partout des ruines et la désolation. La Tran- sylvanie seule était un pays proprement hongrois;

elle seule gardait dans ces temps difficiles les tra- ditions hongroises, elle maintenait vivante la faculté politigue de la nation, elle étaít la dépositaire de la culture, de la langue et de la mission historigue du people hongrois. Mais ni les frontiéres de la Transylvanie, ni celles du royaume de Hongrie, ni celles de liempire turc n'étaient fixes. A la fin du siecle, sous le régne de Rodolphe, plusieurs places fortes tombérent entre les mains des Hongrois aprés avoir été des bastions avancés de l'empire turc et, en méme temps, Georges Basta envahit la Transylvanie pour la conguérir au profit des Habsbourg. Bientőt aprés, Bocskay devint prince de Transylvanie et re'ussit a acguérir, par le traité de Vienne (1606), les comitats de Szabolcs, Szat- már, Ugocsa et Bereg gui avaient appartenu jusgu'alors au roi de Habsbourg. La frontiére turco- hongroise et turco—transylvanie ne variait guére

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4. szám

:

sauf guclgues gains enlevés aux Turcs au profit soit du royaume de Hongrie soit de la Tran—

sylvar'u'e. Plus tard, le prince de Transylvanie, Gabriel Bethlen, conduísit son arme'e jusgu'á Vienne, aprés avoir pris Kassa, Érsekujvár et Presbourg, et se fit attribuer dans le traité de Nicolsbourg les comitats d*Abauj, Zemplén et Borsod en dehors de ceux gui avaient éte' acguis par Bocskay en Haute-Hongrie. Cependant, les Turcs entreprirent en 1663 une nouvelle guerre de conguéte et accru- rent leur territoire au détriment des deux parties restées hongroises de la Hongrie.

La Iíbération du pays. La der-

niére grande attague des Turcs fut déclenche'e en 1683; heureusement, I'armée polonaise, venue aider les Allemands sous Vienne, contribua á la repous- ser et cie'tait l,]teure ou commenca la libération du territoire hongrois. Grace á I'ínitíative du Saint—Siege et a son aide matérielle, liEurope aussi se décida enfin á seconder les efforts du peuple hongrois affaiblí dans la defense de la civilisation occidentalé. Une arme'e comprenant des troupes hongroises et européennes —— parmi ces derniéres, la Pologne alors tres puissante jouait un grand róle —— se tanga contre les forces turgues et, en 1686, elle libéra la viIle de Buda. Cependant, sous le commandement des généraux de Pempereur, elle occupa aussi la Transylvanie el mit fin a l'existence de la principauté bongroise inde'pendante. A la fin du XVlIe siecle, les Turcs n'exercaient plus leur domination gue sur Temesvár, l'angle Tisza-Maros et l'angle Danube-Save.

Lioccupation turgue appartenait au passé, mais les libe'rateurs niont pas apporté Ia tranguil- lité. Le commencement du XVIIIe siecle était margué par le soulévement de Rákóczi. Dés le ébut de sa campagne, Rákóczi enleva aux Impé- , um la plus grande partie de la Hongrie avec la ylvanie et, pour un certain temps, la Trans- V'e," ses troupes loulaient méme le sol de itt che. Aprés guelgues années de luttes héroígues

et désespérées, il dut abandonner la partie. La Hongrie

définitivement libérée du joug turc, jouissait de nouveaurde son inte'grité et elle ne csnnaissait plus gue des, conflits intérieurs touchant les frontiéres de la Transylvanie, de la Croatie, de la Dalmatie, de la Slavonie, etc. Cette intégríté durait pendant deux siécles, jusgu,en 1918.

rLa Monarchie austro-hongroise.

Avec le partage de la Pologne, la Galície (par droit de succession des rois de Hongrie) et la Bukovine s'ajoutérent vers la fin du régne de Marie-Therese aux provinces autrichíennes; Ia Hongrie récupéra définitivement les treize villes du comitat de Szepes mises en gage par Sigismond, et Fiume lui fut rat- tache'e comme corps séparé (en 1779). Les guerres napo'léoniennes n'apportérent aucun changement

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territorial a la Hongrie, tandis gue I'Autriche perdit, par le traite' de Campo-Formio, la Lombardie et la Belgigue en gagnant de l'autre cóté lilstrie et Venise avec la Dalmatie. Celle—ci auraít reveru'r a la Hongrie par droit. historigue; toutefois, ab—

siraction faitedu peu de temps pendant leguel elle faisait partie avec le Tyrol, la Carniole, Ia Croatie et la ville de Fiume, du royaume d'Illyrie soumis fi Napoléon, elle figurait parmi les provinces héré- ditaires de l'Autriche jusgu'en 1918.

Le XIXe siecle remania d plusieurs reprises la

carte de IiEurope. Un nouveau Reich allemand se

constitua, l'ltalie créa son unité et des États in- dépendants se fonderent sur les Balkans. LlAutriche guí avail le méme souverain gue la Hongrie dut renoncer, au cours de la seconde moitie' du siécle, a d*importants territoires au pro/it de tiltalie aprés ses guerres avec l'ltalie et la Prusse. La carte de la Hongrie ne changea pas entre la guerre dlimdé—

pendance (1848/49) et le Compromís (1867). En 1868 fut conclu liAccord avec les Croates; cet Ac- cord attribua a la Croatie-Slavonie le caractére de pays associe' á la Couronne de Saint Étienne, lui céda de la part de la Hongrie la Basse-Slavonie, mais rattacha a la mére-patrie l'angle de la Mura et Fiume. La méme année, en execution du mandat gu,elle avait recu du Congrés de Berlin, PAutriche—

Hongrie occupa la Bosnie et PHerzégovine et en 1908 Francois—Joseph Ier, gui portait aussi comme ses préde'cesseurs les rois de Hongrie Ie titre de roi de Bosnie, proclama I'annexion du pays bos- niague. Comme Ia Galicie et la Dalmatie antérieu- rement réannexées, la Bosnie non plus ne fut rat- tache'e a la Hongrie dans le cadre de la Monarchie et si For. fait abstractíon d'Ada-Kaleh, petite ile du Bus—Danube incorporée á la Hongrie, on peut dire gue ni le territoire de la Hongrie ni celui de la Monarchie n*ont subi de changement avant Ia guerre mondiale.

La guerre mondiale et le thraité de Trianon. Au cours de cette guerre, les Em—

pires centraux, tant gu'íls e'taíent victorieux, con—

clurent deus: paix, liune avec la Russie, Pautre avec la Roumanie. Le traité de Bucarest fit bénéficíer la Hongrie dlune légére rectification de frontiére mesurant á peine guelgues kilometres carrés dans les Carpathes de l'Est et du Sud-est, mais peu aprés la conclusion de ce traité, le désastre arriva, les fronts sieffondrérent et une revolution éclata en Hongrie entraínant Pinvasion du pays par des troupes étrangéres. Le traité de Trianon, signé en 1920, opéra un tel démembrement gue la catastrophe atteignit en étendue et en profondeur celle gue la nation avail traversée dans les années les plus sombres de lioccupation turgue. Sur les 325000 kilometres carrés du territoire national, 4.000 furent attribués á l'Autriche (sous Ie nom de Burgenland).

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4- szám

61.500 a la nouvelle Répabligue tchéco-slovague (toute la Haute-Hongrie), 103000 au royaume de Roumaníe (la Transylvanie avec les comitats limi- trophes), et 63.000 á la Yougoslavie (la Croatie- Slavonie, la Batehka et llangle de la Mura); une partie du comitat dtÁrva (589 kilométres carrés) alla á la Pologne et Fiume avec sa région (21 kilo- metres carre's) á ."Italie. Aprés ce démembrement, un changement territorial eut lieu en 1921: le plé—

biscite rendit Sopron et sa banlieue () la mére- patrie. Sur le territoire de 93.000 kilometres carre's gui reste vit le pays démembre' dont la situation est analysée par la série d'articles gui suit. Rien ne subsiste des anciennes frontieres et a la place de la figure caractéristigue et bien connue du ter- ritoire national tel gue liHistoire l'a formé, on voit maintenant un pays limite par une ligne bizarre gut, a l'encontre de liancienne, ne présente nulle

part un tracé naturel. . !

C onclusions. Pendant mille ans, les fron- tiéres de la Hongrie Se déplacaieni souvent, mais depuis Saint Étienne jusngau traité de Trianon

—— abstraction iaite des cent cinguante années de domination turgue, —-—, le territoire de la mere- patrie, borné parl la ligne carpathigue, jouissait—

de la fixité. Les, fluctuations avaient pour theatre Pintérieur du, Pays, surtout, la Grande Plaine et la

Transctanubie; les frontiéres naturelles gut sépa- raient la Haute—Hongrie de la Pologne, la Tran- sylvanie de la Valachie et de la Moldavie, la Trans- danubie de l'Allemagne restaient en général inva- riables. 671 g a eu des changements, c'est gue les rois de Hongrie étendirent leur puissance au dela des Carpathes, du Bos-Danube, de la Dtave ou de la Save sur des territoires se séparant de la Hongrie de temps a autre. Les changements étaient bien plus fréguents et autrement profonds dans le reste de FEurope dont les États ne con- naissaíent pas la stabilité hongroise en matiére de forme de gouvernement, de frontiéres, de ligne d'évolution et de continuité historigue. Les grands peuples européens tracaient leurs frontiéres au ,fur et a mesure de leur expansion et au gpe' de leur forme de gouvernement. Les frontiéres de la Hon-

grie sont lloeuvre du Créateur des Carpathes, de la vallée danubienne, de la Plaine de la Tisza.

Pendant des milliers d'années, cette terre attendait le peuple gui lui fűt digne. Sarmates, lazyges, Daces, Thraces, Goths, Vandales, Gépides, Avares, Bulgares, tous ont voulu cfaire de cette terre leur patrie et y constituer leur peuple en nation; tous, ils ont échoué. Un peuple venu de loin, des regions de POural et du Don, doué de gualités mer'veilleuses de sa race, de vertus guerxriéres, de talents politigues et dune incroyable puissance de travail a pu enfin vaincre toutes les difficultés, défendre son patrimorine dans un poste de combat auancé, et maintenir PÉtat

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créé par lui au milieu de circonstances gui auraient causé la perte de peuples supérieurs en nombre.

11 g avait une e'pogue, celle de la domination turgue, pendant laguelle il semblait gue le corps de la nation était déchiré pour toujours; mais lforganisme se reconstitua et résistait méme a l'op—

pression gut s'ensuivit. Ce corps millénaire et sain fut de nouveau taillé en morceaux par le traite' de Trianon gut traca pour ItEurope centrale une carte et y dessina des pays nouveaux tels auton en chercherait vainement les pareils dans llhístoire du dernier millénaire.

Pendant l'apogée de la domination turgue, la vie de ltÉtat hongrois se re'fugiait en Transylvanie;

aujourdlhui elle continue dans le pays démembré, de méme super/icie environ. Alors, clest la Tran—

sylvanie guí assurait la continuité de la vie mil—

lénaire en attendant gue Ies lois immuables ra- ménent le cours des événements hístorígues dans son lit naturel; a présent guoigue dans un cadre des: plus restreints —- le pays démembré donne asile á Porganisme de PÉtat tani gue la nation hongroise est empéehée de remplir dans un cadre convenable sa mission historigue, mis—

sion gui consiste a étre parmi Ies peuples danu- biens le Champion de I'esprit européen, a servir d,tnterméodiaire pour la propagation de la civilisa—

tion occidentale, et a exercer une force de cohésion et diorganisation.

a-

1. A honfoglalás.

Évezredekkel Krisztus születése előtt a

Volga és az Ural vidékén élt az az ősnép, amelynek urali és altáji ága az idők folya—

mán kettészakadt, de két késői hajtása, az

ú. n. előmagyar (magyeri) és a török ere-

detű ogur sok ezer év különirányú fejlödése után ismét összetalálkozott, s a Krisztus születése körüli és utáni századokban a Kaukázus vidékén új néppé olvadt össze:

az onogurok, a magyarok népévé. Figye—

lemmel kísérve az ezeréves Magyarország területi változásait, lehetetlen elfeledkezni arról, hogy őseink mai hazánk megszerzése előtt az ősnépek életét Európa messze keleti végein élték az akkor még ugyanis—ak ott vándorló indóiráni népek szomszédságában, majd a Kaukázus lejtőitől a Don torkolatáig terjedő s a Kárpátmede—nce végleges hazájá- Val körülbelül egyterü—letű földön. Mialatt pedig Európában messze földeken Attila, a nagy rokon uralkodott, az alatt ezen a terü- leten alakult ki a magyarságnak az a népi képe, vérségi összetétele és politikai szerve—

zettsége, amely a honalapításkor oly félel—

metes erejűvé tette és az államalkotó kész—

(5)

4. szánt

ségnek páratlan fokára emelte. Innen, a kaukázusi házából húzódott a DOn és a Dnyeper között elterülő Lebediába, majd rövidebb időre az utolsóelőtti állomásra: a Dnyeper és az Alduna között elterülő Etel-

közbe, ahonnan azután Árpádnak fejede-

lemmé választása réven egységes szerve- zetet és egységes vezérletet nyerve elindul—

hatott megkeresni a végső hazát, hogy ott 'betöltheSSe világtörténelmi rendeltetését.

A Kárpátok medencéje nem volt egészen ismeretlen vidék a honfoglaló ősök előtt.

'Élt bennük Attila birodalmának híre, em- léke s harcosaik még a honfoglalás előtti

"kisebb (morvaországi és pannóniai) had- járatokból is ismerhették gazdag földjét. A magyarság bevonulása az új hazába Krisz-

tus után 8933-ben kezdődött meg. Észak fe-

lől a Tisza vidékére, délkelet felől Erdélybe özönlöttek és megszállták a Kárpátok lej—

tőit, valamint az Alföldet a Dunáig. Egy-két év mulva már birtokukban volt a Dunántúl, az akkori Pannónia is és hatalmuk csakha- mar az Ennsig, a Morváig terjedt, messze túl a mai nyugati határokon. A Horkák, Huba és Lél, Szemere és Ve'rbulcs törzsei Nyugaton telepedtek meg, míg a fejedelem törzse a Dunántúl s a Duna-Tisza közén, a Kabarok törzsei a felső Tisza völgyében, Ond törzse a Tiszán túl talált otthont;

északkeleten és délkeleten a Kende és a Gyulák, délen pedig Botond törzse ütötték fel sátraikat.

Ekkor alakulnak ki a történelmi Ma- gyarország első és akkor még mindenütt ermészetes határai, amelyeket köröskörül Kárpátok gerince, délen az Alduna és rvátország hegyei, nyugaton a stájer és ' hegyek és a Morva s ezeken belül a ük járhatatlan földje védett idegen tá-

2._Az Árpádház királyai alatt.

Azpr—szág ,,konszolddálódása" a honfog- lá ut'áiíjSZáz évvel a kalandozások korá—

., álása után, az első koronás magyar

ráíy "szent István uralkodás—a (1001——

38) tt következett be. Ebben az idő- nagy frank birodalom már kettévált s" tőlünk nyugatra az északitól a földközi

tengerig a németrómai császárság húzódott, attól nyugatra pedig Franciaország. Északon a fiatal Lengyelország és Orószország voltak szomszédaink, keleten az ellenséges bese- nyők, délen pedig (a bizánci császárság. Ma- gyarország határai ekkór még jobban ki- alakulnak és véglegesen felveszik azt a jel-

——337-— 1938

legzetes, jól ismert alakot, amely a követ—

kező évszázadokban néha ugyan kisebb-na- gyobb változásokon megy keresztül, de majdnem teljesen egyedülálló állandóság- ban szilárdul meg ezen a földön. Szent Ist- ván országa már csaknem pontosan a tőr- ténelmi határokig (az anyaország, Horvát- ország nélkül) terjedt és ebben az időben állapíttatott meg a nyugati határ is a Fischa, a Thaya és a Lajta mentén.

Szent István nagy hódítóhadjáratokat nem folytatott, de ha szükséges volt, biztos kéz- zel védte az ország új határait, hogy itthon nyugodtan végezhesse az óriási arányú belső, szervező munkát.

Az Árpádház országlása idején az ország

területe, nagysága és hatalmi állása erőtel—

jesen fejlődött tovább. Igaz, hogy a nyu- gati, lakatlan és elhanyagolt gyepükre az Ostmark e's Morávia terjesztette ki hatalmát, de máshol királyaink —- külö—

nösen Szent László (1077—4095l -— igye—

keztek a határvonalat a gyepük külső vo- naláig, tehát a természetes határokig tolni;

sőt, az első királyok alatt megkezdődött az ország területi gyarapodása is. 1071-ben ke—

rül először magyar kézre Nándorfehérvár.

Majd 1089-ben, illetve 1091—ben Szlavónia és Horvátország hódolt úgyszólván harc nélkül Szent László királynak, Kálmán ki- rály pedig 1102—ben _ öröklés jogán ——

Horvátország királyává koronáztatta magát.

Kálmán hódította meg 1105—ben a dalmát városokat és szigeteket is. amelyek azután az elkövetkező századokban sokszor cserél- nek gazdát és hol magyar, hol velencei ura—

lom alatt állanak, de végeredményben min- dig visszakerülnek a magyar király jogara alá. 1136 körül ll. Béla a Szávától délre eső területeket: Boszniát és Rámát hódította meg és az utóbbinak királyi címét alapította meg utódai számára. III. Béla, bár csak rö-

vid időre, meghódította Halicsot (a mai

Galíciát), visszaszerezte a Mánuel császártól elfoglalt Horvátországot, Dalmáciát és Sze—

rémséget és kiterjesztette befolyását az egész Balkán félszigetre. Alatta Magyarország Európában már a legnagyobb birodalmak- kal egyenrangú nagyhatalom volt, melynek területe az Adriától az északi Kárpátokon túlra terjedt. Ezt a nagyhatalmat, amely- nek gazdagsága és tekintélye alig maradt el a német-római vagy a bizánci császárságé- tól és vetekedett az angol vagy a francia királysággal, III. Béla nagyszabású állam- vezetése (1172—1196) ebben az alakjában hosszú időre megszilárdította. Imre uralko-

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KAPCSOLÓDÓ DOKUMENTUMOK

Ennek működését megkönnyíti, hogy a magyar férfiak anyanyelvi szinten, a nők egy része törve beszéli a román nyelvet, a magyarok között elvegyülve élő románok

Magyarország még a háborús Aug- liával is fenntartotta a gazdasági összeköt- tetést, ámbár külkereskedelmi forgalmunk összeredménye szerint az angliai forgalom aránya

Medgyestől Erzsébetvároson átvonulván, Dálnosnál volt az újabb táborozás, maga Thököly egy éjszakát a közeli Seges- váron töltött. Másnap már a fejéregyházi táborba

Traján volt, tudtunkra, első, ki bánya-egyletet (Collegium Aurariarum) szervezett. Erdélyben lelt emléklapok ezen kivül még emlékeznek kézmivesek társodájáról is 5

Az akciókutatás korai időszakában megindult társadalmi tanuláshoz képest a szervezeti tanulás lényege, hogy a szervezet tagjainak olyan társas tanulása zajlik, ami nem

Már csak azért sem, mert ezen a szinten még nem egyértelmű a tehetség irányú fejlődés lehetősége, és végképp nem azonosítható a tehetség, tehát igen nagy hibák

Nagy József, Józsa Krisztián, Vidákovich Tibor és Fazekasné Fenyvesi Margit (2004): Az elemi alapkész- ségek fejlődése 4–8 éves életkorban. Mozaik

sa és segítése érdekében előbb szabadidő-technikák megtanítására, majd kézműves oktatók képzésére vállalkozva alkalmassá vált az új feladatra A kézműves iskola