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Manuscrit e n l u m i n é

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Prélat Hongrois

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à la

Bibliothèque Beatty à Londres

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La vie du Prélat Hongrois Dominique Kálmáncsehi

Par

G u illau m e F ra k n ó í

évêque titulaire d’Arbe, ancien inspecteur général des

Bibliothèques et des Musées en Hongrie

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La vie du Prélat Hongrois Dominique Kálmáncsehi.

Parmi les manifestations les plus nobles, les plus idéales du luxe, sorti d’un état de civilisation et de bien-être matériel, figurait dans le passé le culte du livre. Ce culte eut l’occasion de se déclarer dans le choix des matériaux précieux, le travail soigné de la calligraphie et particulièrement par l’ornamentation artistique.

Les riches mécènes désiraient qu’en même temps que le sujet du livre transportait leur âme aux sommets des sensations pieuses ou complétait leur connaissances ou disposait le lecteur au divertissement, le pinceau de l’artiste réjouisse leur regard et que l'ensemble contribue ainsi à créer un état d'esprit harmonieux. Aussi furent-ils poussés par l'ambition de transmettre aux générations futures les preuves de leur goût artistique ou de leur érudition, grâce au fait que leur écusson allait figurer sur les encadrements et les marges des pages de ces livres.

Dans toutes les époques et dans tous les pays civilisés, nous rencontrons les documents de ce luxe. Les tombeaux de l’ancienne Egypte, âgés de trois mille ans nous ont transmis des rouleaux de papyrus, ornés de peintures, et dans l’extrême Nord, les monastères de l’Irlande déjà au courant du VIIe siècle sont devenus des berceaux de nouveaux styles de peintures de miniatures.

I.

Le peuple magyare qui vers le fin du IXe siècle avait pénétré de l’Asie en Europe, et qui seulement deux siècles plus tard se soumit à l’église de Rome, se montra aussi accessible aux charmes de ce genre de luxe. Malheureusement en ce qui concerne la période la plus ancienne, nous ne pouvons nous appuyer que sur les chroniques et les légendes des saints rois et sur des notices trouvées dans des documents. Les livres liturgiques, décorés et montés avec un luxe fastueux et les ouvrages qui enrichissaient les bibliothèques de la cour royale, des sièges épiscopaux et des monastères, devinrent les victimes de l’irruption mongole (1241) et des guerres qui sévissaient dans le pays.

C’est seulement à partir du XIVe siècle que quelques livres furent conservés parmi lesquels la Chronica Ungarorum à la Bibliothèque Nationale de Vienne, est considérée comme œuvre artistique de grande valeur.

Mais une longue série de splendides manuscrits du XVe siècle, qui se trouvent dans les principales bibliothèques de l'Europe, prouvent qu’à cette époque la Hongrie ne se trouvait en retard sur l'Italie, la France ou l'Angleterre.

Le Roi Mathias Hunyadi de Hongrie appelé Corvinus par les Humanistes fonda à

Bude la Bibliothèque, dite Corvina, et se montra collectionneur et connaisseur, digne rival

des Papes, des Médicis, des Rois de France et d’Angleterre et des Ducs de Bourgogne. La

publication que prépare, sur les Manuscrits de la Corvina, la Société française de Reproductions

pour l'année prochaine ménage une surprise joyeuse aux bibliophiles. Le Roi de Hongrie

avait engagé des illumineurs, des calligraphes, des peintres et des relieurs artistiques en

grand nombre et fit parvenir des commandes aux premiers artistes de l’Italie. L'humaniste

italien Naldo Naldini vante dans une œuvre „De Laudibus Augustae Bibliothecae“ l'arrange-

ment et les trésors de cette bibliothèque magnifique.

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Un grand nombre de prélats hongrois précédèrent de leur bon exemple leur grand roi, se joignent á lui et suivent ses traces.

Le Cardinal Mai, le célèbre préfet de la Bibliothèque du Vatican dans le premier quart du XIXe siècle, publia un document curieux; les mémoires du libraire Florentin Vespasiano Bisticci, qui contiennent des esquisses de caractère de ses principaux clients.

Parmi ces derniers nous rencontrons trois prélats hongrois, l’Archevêque d’Esztergom, l’Archevêque de Kalocsa et l’Evêque de Pécs. Il chante les louanges de leur munificence et le zèle enthousiaste avec lequel ils tâchent de contenter leur passion de collectionneurs.

Un ambassadeur de Naples parle d'un évêque de Nagyvárad, disant que le plus puissant des monarques n’aurait été à même de faire don de livres plus superbes et plus riches, que ceux que cet évêque offrit à sa cathédrale. Les prélats d’ailleurs ne se bornèrent pas à faire décorer les livres liturgiques d’ornamentations dignes de leur importance et de leur destination, ils rendirent les mêmes honneurs aux classiques latins. Les manuscrits portant leur écusson, qui à Vienne, Munich, Paris, Rome, Zagreb et dans beaucoup d’autres villes forment ornement des bibliothèques, rendent témoignage de leur activité de mécènes.

II.

C’est rare qu’un hasard jette sur le marché des manuscrits de ce genre. Ce cas se présenta cependant en 1918 lorsque les catalogues de la maison Hirsemann à Leipsic et plus tard de celle du Dr. Schwarz à Vienne annoncèrent un Livre d’Heures dédié au culte de la Vierge Marie, lequel d’après le colophone était exécuté par le scriptor frère Michel de Chahol par ordre du Prévôt Dominique d’Albe^Royal (Szekesféhervár) en 1492 sur parchemin et décoré par un peintre italien de représentations figurales et ornamentations sur fond d'or, dans l’encadrement desquelles l’écusson du mécène (dans le champ supérieur un lion naissant et dans le champ inférieur une étoile à six pointes) se répète. Trois manuscrits commandés par le même collectionneur se trouvent dans les Bibliothèques de Zagreb (Jougoslavie), un dans le monastère des Bénédictins à Lambach (Haute Autriche) et un sixième encore dans la Bibliothèque de la maison princière de Liechtenstein à Vienne.

Mr. Chester Beatty, qui après une longue activité vouée aux entreprises industrielles et économiques choisit la belle part de réunir à Londres une collection de manuscrits aux ornamentations artistiques, afin de la mettre à la disposition des érudits de l’histoire de l’art et des amateurs, acquérit le manuscrit mentionné plus haut et avec une complaisance extrême se conforma au désir de l’auteur de cette notice en mettant à la portée du public les reproductions en héliogravure de quelques pages non seulement du manuscrit acquis par lui, mais aussi des autres ouvrages, qui devaient leur existence au même prélat.

A ce propos l’esquisse biographique de ce dignitaire ecclésiastique mettra en relief l’emminente individualité de ce personnage.

HL

Son nom apparait pour la première fois dans la matricule de l’Université de Vienne lorsqu’au mois d’avril de l’année 1450 il fut reçu dans les rangs des étudiants de cette illustre Académie. On y lit: „Dominicus Valentini de Kálmáncsehi solvit grossos III." Le dernier nom est celui de l’endroit qu’habitait sa famille dans le département de Somogy qui se trouve dans le Sud'Ouest de la Hongrie et qui était peuplé par la race magyare.

La somme designée marque la taxe de son immatriculation. Comme cette somme

variait entre un sous et deux florins, tandis que les pauvres étaient exempts de cette taxe,

il est permis de supposer que le jeune Dominique appartenait à une famille qui, sans être

riche, disposait d'une petite fortune et de modestes revenues.

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La circonstance que plus tard le maire d’Albe-Royal appelle le neveu du Prélat

„concitoyen“ dans un document, laisse croire qu’il n’était pas issu d'une famille de la noblesse et qu'il ne fut anobli qu'a une date ultérieure.

Nous ne savons pas quelles furent les études auxquelles il se voua, a quelle époque il les termina, ni quand il entra dans la carrière publique. Pendant une douzaine d’années il nous manque toute notice de lui. Ce n’est qu'en 1462 que nous le rencontrons comme dignitaire ecclésiastique à Albe-Royal dans la ville qui pour les rois de Hongrie réunissait l’importance de Rheims à celle de Saint-Denis, vu que leur sacre eut lieu dans l’église principale de cette ville où reposaient aussi les dépouilles mortelles de leur prédécesseurs.

Cette église dédiée à la Sainte Vierge, était le siège d'un prévôt et d’un chapitre. Dans la même ville en dehors des fortifications se trouvait encore un second chapitre voué à la protection de Saint Nicolas. Le titre du chef de ce chapitre était „Praepositus sancti Nicolai extra muros civitatis Albaregalensis“. Ce fut en 1462 Dominique qui en même temps continuait à exercer plusieurs fonctions publiques.

En Hongrie, comme d’ailleurs dans le reste de l'Europe, les fonctionnaires importants de l'Etat étaient en grande partie membres du clergé. Même l'administration des finances ne fit pas exception à cette règle.

Le Roi Mathias Corvinus s'assura des services du Prélat Kálmáncsehi sous ce rapport.

Dans l’année mentionnée il lui confit la charge de receveur des impôts et en outre une mission plus importante encore. Sous le gouvernement faible de son prédécesseur des capitaines Hussites de la Bohème s’étaient établis dans plusieurs villes et les châteaux de la Hongrie supérieure. Mathias, en vue du danger qui menaçait l’Europe de la part des Turques et afin de pouvoir déployer toute sa force contre ce péril, se décida à régler d’une façon pacifique la question du départ des Tchèques, en leur payant une somme forte comme dédommagement. Ses représentants le capitaine-général Etienne de Zapolya et le Prévôt Kálmáncsehi parvinrent à libérer un nombre de châteaux du joug hussite.

Le prévôt Dominique jouissait aussi de la pleine confiance du Primat de Hongrie l’Archevêque Jean Vitéz de Zredna. Lorsque ce dernier en l'année 1468 fut nommé du Roi Commendataire du monastère le plus riche de la Hongrie l’Abbaye bénédictine de Saint- Martin, il en confia l’administration à Kálmáncsehi qui pendant trois ans la dirigea.

Lui-même n ’avança d’un pas dans la carrière sacerdotale qu'en l’année 1474. Il ne fut point elevé à un siège épiscopal, mais nommé prévôt de l’église du sacre, qui égalait en richesses et importance l’honneur d’un évêché. Kálmáncsehi fut exempte de la jurisdiction de l'évêque diocésain et soumis directement au Saint-Siège; il jouissait d’un tiers des revenus du chapitre et possédait en outre des terres étendues dans plusieurs départements. Un palais somptueux lui servit de résidence où à l’occasion du sacre il reçut comme hôtes le roi et la reine, lors des funérailles les membres de la famille royale.

Sa nomination devait être confirmée par le Pape. Lorsqu’il la reçut, Sixte IV lui accorda le titre de protonotaire apostolique et il fut en plus honoré par la faveur que tous ceux qui furent présents à son installation obtinrent une indulgence de 100 jours.

Dans la jouissance d’une dignité plus haute il ne manque pas de remplir les devoirs qui s’y rattachaient et il obtint l’autorisation du Saint-Père de rétablir dans son chapitre la discipline quelque peu relâchée. Cependant il fut obligé de se vouer presqu’entièrement au service de l’Etat.

Le Roi le chargea de l’administration des revenues royales en Transylvanie et lui

confia d’importantes missions diplomatiques. En 1475 il l’envoya dans la Moldavie, dont

le Prince Etienne avait manifesté l’intention de prêter le serment de vasselage au Roi de

Hongrie et de prendre part avec ses troupes â la guerre contre les Turques. Kálmáncsehi

reçut le serment de fidélité d’Etienne à Jassy et signa avec lui un traité.

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L'année suivante il parut à la cour de l’Empereur Frédéric III et chez les Princes Electeurs d'Allemagne pour leur transmettre l'invitation de son monarque aux fêtes de mariage qu’il allait célébrer avec la fille du Roi de Naples. En 1485 il fut nommé gouverneur des villes et fortifications situées au bord de l'Adriatique. Trois ans plus tard il se rendit à Pologne chargé de messages royaux et y signa un traité avec le Roi Casimir afin d'entreprendre une action commune contre les Turques.

IV.

En 1490, lorsque mourut le grand Roi Corvinus sans laisser un fils légitime la nation se divisa, quand il fallait élire son successeur, en quatre partis, celui du fils illégitime de Mathias Corvinus, celui du Roi de Rome Maximilien, du Roi de Bohème Wladislaw Jagelló et en celui du Prince polonais JeamAlbert.

Le Prévôt d'Albe^Royal quoique son église à l'occasion des funérailles du roi avait été dotée par Jean Corvinus de riches dons, ne se joignit pas au parti national, ni à celui qui se groupa autour d’un Habsbourg allemand, mais en tenant compte des besoins de sa patrie il essaya de lui assurer l’alliance avec la Bohème. Par les Etats généraux assemblés à Bude, dont la majorité avait élu le Roi de Bohème, il fut chargé d’empêcher à Albe' Royal le couronnement du prétendant Jean Corvinus ce qu’il réussit à faire.

Mais bientôt Maximilien, à la tête d’une forte troupe pénétra en Hongrie et s’approcha d’Albe'Royal. Le Prévôt a fait de grands efforts pour sauver l’importante cité. Dans une tour de son église il prit une part active à la défense, mais fut obligé de se rendre après que les Allemands le 17 novembre 1490 étaient entrés dans la ville. Libre sortie lui fut accordée, mais il fut destitué de son église qui fut donné à un confident de Maximilien Jakob von Polheim. Alors Kálmáncsehi offrit ses services à son roi qui ayant pleine confiance en lui, le chargea de 'traiter avec son frère le prétendant du trône hongrois et d’obtenir à cette fin la médiation de son père royal à Cracovie. Il obtint un succès complet.

En même temps le Roi Wladislav envoya une armée puissante à la délivrance d’Albe' Royal. Cette armée força la garnison allemande à capituler. Vers la fin de l'année 1491 le prévôt put de nouveau entrer en possession de son église et de sa prébende. Mais des événements importants décidèrent le Roi à le rappeler auprès de lui. Son frère fit de nouveaux efforts de s’emparer de la couronne de Hongrie. Cette fois'ci aussi le roi dut à l’habilité diplomatique de Kálmáncsehi que le prétendant renonça à ses intrigues.

Comme après le décès de leur père qui eut lieu peu de temps après, Wladislav renonça en faveur de son frère au trône de Pologne, une alliance se fit entre eux qui au printemps de 1494 lors d’une entrevue à Kaschau à laquelle le Prévôt d’Albe'Royal assista put devenir plus intime grâce à la bonne entente des deux frères.

La confiance et l’autorité dont jouissait Kálmáncsehi parmi les Etats généraux, décida le roi de le nommer son représentant au suprême tribunal du Royaume. (Personalis praesentiae regiae in iudiciis locumtenens.)

V.

L’année suivante (1495) le Roi et le Pape élevèrent Kálmáncsehi au siège episcopal de Nagy'Vàrad qui réunissait aussi à cette dignité celle de préfet du département de Bihar, le plus vaste de la Hongrie. Il y fonda un nouveau chapitre dédié au saint Roi de la Hongrie Ladislas et donna la preuve d'une variété étonnante de ses occupations.

Il pensa à la meilleure exploitation des mines de cuivre et de plomb qui se trouvaient

sur son domaine et qui depuis quelques dizaines d’années avaient été fort négligées. Il les

loua à la famille de Thurzo de Breslau qui était parente et alliée avec la famille des Fugger

à Augsbourg et avait acquis de grand mérités dans les affaires minières en Allemagne.

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Dans le traité signé à ce propos il témoigna, qu’il comprenait parfaitement l’importance économique de l’affaire, en déclarant que ce ne sont pas seulement les interets de ses domaines mais aussi ceux de son pays qui lui inspirent ses arrangements.

Il sut se servir aussi de l'autorité qu’il avait acquise dans la vie politique, assez mouvementée vers la fin du XVe siècle. Après la mort du Roi Mathias qui avait régné en souverain absolu, le pouvoir passa sous le règne des son faible successeur entre les mains de quelques familles aristocratiques qui en abusèrent en faveur de leur propres intérêts. Ce fait provoqua l’opposition énergique de la noblesse campagnarde de Hongrie et la poussa à étendre le domaine de ses droits.

Depuis 1495 le Parlement hongrois fut le théâtre de débats violents et de scènes turbulentes. L’évêque Dominique sut toujours agir en médiateur, apaisant les passions et conciliant les intérêts. Il se trouva en conséquent souvent en des situations difficiles. En 1496 le grand Trésorier l’Evêque de Pécs fut accusé de fraude. Le roi dut le faire arrêter et instituer un tribunal extraordinaire pour le juger. L’évêque Dominique fut un des juges de ce tribunal. Deux ans plus tard, lorsque le Prince Jean Corvinus accusa de nombreux prélats et seigneurs de s’être emparé en grande partie de son héritage paternel, le Roi mis Kálmáncsehi à la tête du tribunal chargé d’examiner l’affaire.

Comme en Bohème aussi des conflits éclatèrent entre la haute et la basse noblesse.

Kálmáncsehi fut obligé d’y accompagner son Roi en 1497 afin de lui prêter conseil. Mais ni ici, ni en Hongrie parvint-il à refréner les aspirations de la petite noblesse et à empêcher le déclin de la puissance royale. Même dans le département de Bihar qu'il administrait lui même des actes de violence se passèrent. L’évêque dut insister auprès du Roi afin qu’il entreprenne des mesures énergiques, et les Etats du département ne surent en détourner les conséquences qu'en demandant pardon et en jurant obéissance.

Il eut aussi de nouveaux succès sur le terrain diplomatique. Vers la fin de l'année 1498 il alla en Pologne pour assurer le concours du roi dans une nouvelle action projetée contre les Turques. Il parvint, le 10 avril 1499 à signer un traité d’alliance. Il prit aussi part aux négociations, qui au sujet de la guerre contre les Osmans, eurent lieu avec la République de Venise.

Sans doute les tristes conditions qui régnaient dans le département de Bihar décidèrent- elles le vieux prélat en 1501, de céder, malgré son âge avancé aux désirs du roi et des Etats de Transylvanie et d'agréer sa translation au siège épiscopal de cette province. Dans la lettre royale qui annonce sa nomination au Pape, il reçoit entre autres louanges celle d’être orné „de la sagesse des vieillards“.

Il n’administra cette diocèse que peu de temps. Le 14 février 1502 il reçut la confirmation de sa nomination par le Saint-Siège et â peine une année plus tard la faveur royale l'éleva à la dignité d'Archevêque de Kalocsa, mais avant qu'il obtint la confirmation de cette nouvelle dignité de Rome il mourût.

VI.

Au milieu de son activité écdésiastique, politique et diplomatique ce prélat distingué ne pouvait guère rester indifferent au tendances humanistes qui en Hongrie aussi entraînèrent les esprits. Ce fut le cas surtout à la cour du roi Mathias Corvin où de nombreux écrivains et artistes italiens avaient trouvé une seconde patrie. C’est avec un membre de ce cercle surtout que Kálmáncsehi se lia.

Ce fut Antonio Bonfini né à Ascoli. Cet homme savant doué d’une culture étendue avait débuté dans une chaire de l’académie de Recanati au bord de l'Adriatique où il avait joui d'une célébrité locale. Mais son activité dans cette petite ville n ’avait su le contenter.

Les nouvelles qui lui parvinrent de la Hongrie éloignée qui parlaient de la générosité du

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rohmécène, l’attirèrent. Il s'adressa à la municipalité de Recanati pour demander un congé et quelque secours pour les frais de voyage, promettant de faire honneur et assurer gloire à sa ville. On fit droit a sa requête.

Il se m it en route chargé de trésors littéraires. II destinait au Roi la traduction latine de deux auteurs Grecs et une dissertation sur la famille romaine des Corvinus, qu’il représentait comme la race dont était issu Mathias. Il désirait dédier à la reine un traité sur la virginité et l’histoire de la ville d’Ascoli.

Au printemps de 1486 il parut devant le Roi et la Reine en Autriche, où Mathias guerroyait victorieusement contre l’Empereur Frédéric. Il fut bien accueilli et nommé lecteur de la Reine. Bientôt après il fut chargé d'écrire l’histoire de la Hongrie. Il s'occupa de ce travail jusqu’à sa mort survenue en Hongrie (1503).

Son grand ouvrage „Rerum Ungaricarum Decades quinque et dimidia“ embrasse l’historié de la Hongrie depuis l’époque la plus ancienne jusqu’à l’année 1495. Il traita surtout en détail l’histoire contemporaine. Il eut donc l’occasion d’apprécier tout parti' culièrement l’individualité de Kàlmàncsehi et de suivre de près son activité. Il le fit évidemment avec plaisir et avec une sympathie prononcée que le prélat hongrois lui avait inspirée. Dans l'introduction où il donne la description géographique de la Hongrie parlant de la „célèbre basilique d’Albe'Royal“ il fait l’éloge du chef de cette église. Il vante la haute culture, le vaste savoir, l’intelligence, la noblesse de cœur du prélat, qui savait gagner tous les cœurs, surtout des étrangers auxquels il rendait de grands services avec aimable complaisance, tandis que la grande dignité de l’attitude inspirait le respect.

En rapportant ses missions diplomatiques, il parle du don d’éloquence dont il était orné et il fait une place dans son livre au discours qui le prélat adressa au prétendant polonais. Ce discours n’était pas, comme ce fut habituel chez les historiens classiques et leurs successeurs humanistes, une composition arbitraire, mais qui présente les traces caractéristiques de la reproduction d’un texte authentique.

D’autres passages du livre de cet historien vantent aussi la vie sans tache du prélat.

Il est bien regrettable que Bonfin termine son livre juste au moment où Kàlmàncsehi fut élevé au siège épiscopal de Nagy'Vàràd et qu’ainsi l’historien ne traita plus des dernières années de sa vie.

VII.

A une époque où le Roi, les prélats, les ordres religieux, les seigneurs et les communes rivalisaient dans la construction d’édifices sacrés et profanes, Kàlmàncsehi ne resta point inactif dans ce domaine non plus. Malheureusement il ne nous est resté conservée q’une modeste œuvre de son goût monumentale. C’est la chapelle en style gothique dédiée à Sainte Anne qu’il fit ériger en 1485. Elle s’appuyait à l'un des murs de la basilique éntière' ment disparue et servait de parvis à cette dernière. Il dota cette chapelle par le don d’une propriété.

En 1734 à l'occasion de travaux d’une construction on trouva dans le voisinage de cette chapelle le fragment d’une plaque en marbre dont l’inscription en vers recèle le nom du prélat et celui de Saint Emericus, le fils du Roi Etienne. Elle indique une chapelle où un autel érigés par Kàlmàncsehi.

Sans doute l’exemple de son protecteur l’Archevêque Jean Vitéz de Zredna éveilla en lui le désir d’enrichir de manuscrits aux ornamentations artistiques la bibliothèque du chapitre d’Albe-Royal.

II faut reléver le fait que les six manuscrits connus commandés par lui sont tous

écrits en caractères gothiques. Cela prouve, que Kàlmàncsehi se servit pour ses travaux de

scribes d’origine hongroise et les occupa dans sa propre résidence. Deux d’entre eux qui

étaient prêtres signèrent leur nom à la fin des livres écrits par eux. L’un est le scriptor du

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Manuscrit Beatty: „Frater Stephanus de Chahol“, l'autre le scriptor d'un des Manuscrits à Zagréb: „Matheus presbyter de Miletincs plebanus de Othinya.“

Comme il parait peu probable, que les oeuvres écrites en Hongrie furent envoyés à l'étranger pour y être enluminées, il est permis de supposer que le prélat entretint aussi dans sa résidence les artistes et leurs aides. Une preuve pour la justesse de cette supposition fournit le fait que l’ornamentation artistique de trois de ces ouvrages ne fut point achevée.

Il est guère probable, que des livres, envoyés á l’étranger pour y être enluminés fussent venus en Hongrie auprès du commettant dans un état incomplet. Des fameux enlumineurs s’offraient á Kálmáncsehi à Bude à la cour de Mathias et de son successeur. Malheureuse^

ment un seul de ceux qui décoraient des Manuscrits du Prélat d’Albe^Royal eut soin de signer son œuvre, l'enlumineur du Manuscrit de Lambach. Sur un bandeau enlaçant un arbre nous lisons : „Opus Francisci de Kastello Ithalico de Mediolano." Son nom, inconnu jusqu’à maintenant dans l’histoire d'art, sort de l’oubli de quatre siècles.

Il est certain, que le manuscrit de Lambach, avant la nomination de Kálmáncsehi au siège épiscopal de Nagy^Várád, était non seulement terminé par le scriptor, mais aussi orné de ses peintures artistiques, car l’enlumineur inscrivit sur le fond d’or d’un de ses ouvrages le nom du mécène qui avait commandé le livre en y ajoutant son titre de prévôt d’Albe'Royal. Comme le manuscrit de la bibliothèque Liechtenstein est orné de peintures par le même maître et des mêmes collaborateurs, ces deux ouvrages datent évidemment de la même période. Le Manuscrit Beatty porte la date 1492, un à Zagreb la date de 1495. Cependant nous sommes autorisé de déclarer avec certitude, que le prélat commença avant l’année 1492 à exercer son goût artistique et qu’il ne cessa pas en 1495 de la m ani' fester. Il est sûr que seulement une petite partie de trésors dont il avait enrichi sa biblio' thèque échappa à la destruction. Il est aussi explicable que des livres liturgiques Missels, Bréviaires, Heures nous ont été conservés.

Cédant aux experts de l’histoire de l'art l’appréciation artistique de ces œuvres, je ne voudrais remarquer ici que le fait, que les miniatures font preuve d’une munificence princière et que le luxe de la reliure égala celui des pages ornées. Il n’ya qu’une seule de ces reliures qui nous a été conservée, c'est celle du Breviárium de Lambach dont les deux couvertures en velours rouge portent encore pointes en argent, réstes des boucles précieux.

Le prélat hongrois nous a donc laissé des illustres témoignages d’une large générosité

vouée au culte du livre.

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Littérature

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F r a k n ó i G u i l l a u m e . M átyás k irá ly levelei. E lső k ö te t 1458—1479. M ásodik k ö tet 1480—1490.

(La correspondence d ip lo m a tiq u e du M athias C orvinus. Deux volum es.) B udapest 1893, 1895.

F r a k n ó i G u i l l a u m e . A H u n y ad iak és Jagellók k o ra 1440—1526. B udapest 1896. (La p ério d e des H unyad et des ro is de la dy n astie de Jagelló.)

F r a k n ó i G u i l l a u m e . M átyás k irály m ag y ar d ip lo m atái (Les d ip lo m a te s h o n g ro is de M athias C orvinus). (V olum e XXXII, XXXIII de la Revue H isto riq u e H ongroise „Századok.")

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K a t o n a É t i e n n e . H istó ria arch iep isco p atu s C olocensis.

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14

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N e u w i r t h J o s e p h . Italien isch e B ilder^H andschriften in österreich isch en K lo sterb ib lio th ek en (M anuscrits illu m in é s ita lie n s d a n s les B ibliothèques des m o n a stè re s d’A utriche). (V olum e XI. du Reper*

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W a g n e r C h a r l e s . E p isto la e P e tri de W a rd a , archiepiscopi Colocensis.

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Description du Livre d’Heures

à la Bibliothèque Beatty à Londres

Par

Théodore Gottlieb

Bibliothécaire de la Bibliothèque Nationale à Vienne

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B eschreib u n g der K álm áncsehi^H andschrift in der B ib lio th ek B ea tty .

Die H an d sch rift b esteh t aus 170 B lättern v o n italian isch em P erg am en t, vo n 20’7 cm H öhe u n d 15*5 cm Breite. D er T ext ist in g otischer von italien isch er S chrift beeinflußter M inuskel geschrieben. Das Buch w urde im 18. Ja h rh u n d e rt in gelbliches K albsleder, dessen S e iten k an ten nach e in w ä rts um gebogen sind, ü b er festen P appendeckel neu gebunden, d er S ch n itt ist ro t g e fä rb t;* die v ie r g rü n en V ersch lu ß b än d er sin d beschädigt. B eim U m binden d am als w u rd e n die B lätter b eschnitten, jedoch fast u n m e rk lic h . D as a u f die In n en seite des V orderdeckels eingeklebte E x lib ris is t en tfern t.

Bis a u f einige S tü ck e: Gebete, w äh ren d der P rie ste r sich b ek leid et (F . lR ; F . 167v —170V), fern er ein Gebet an M aria m it B estätigung A lexanders VI. v om Jah re 1497 (F. 27 v), die noch au s dem XV. Ja h r- h u n d e rt u n d von v erschiedenen H än d en h e rrü h re n , sow ie ein em Gebet an C h ristu s aus dem 16. Ja h rh u n d e rt (F. 166V. 167R) ist die ganze H an d sch rift von e i n e r H and geschrieben. D er S chreiber ist b ek a n n t. N ach dem R u b ru m (F. 166R), hieß er S tep h an de C hahol, w a r M in o rit u n d schrieb das Buch im Ja h re 1492 fü r den P ro p s t v o n S tu h lw eiß en b u rg .* * B em erk en sw ert ist die d u rch den ganzen Kodex festgehaltene V o rlin ie ru n g des ro te n L inienschem as.

Das B uch ist ein L i v r e d ’ h e u r e s ! Bis Bl. 38R gehen einige fü r die B estim m u n g der K irchenfeste w ichtige Behelfe v o rau s, so T abellen fü r die goldene Z ahl (Bl. 2V), eine Z yk len tafel (Bl. 3R), der K alender (von Bl. 4R—27R), fe rn e r ab er eine ganze Reihe v erschiedener Gebete an C h ristu s un d M aria (bis Bl. 37 R, dessen R ückseite leer ist).

Die K alendertage jedes M onats sin d a u t die V orderseiten zw eier au fein an d erfo lg en d er B lätter v e rte ilt;

lin k s davon, also a u f den R ückseiten der jew eils v o ran g eh en d en B lätter, befinden sich die jedem Tage entsprechenden a stro n o m isc h e n E p h e m e rid e n (C id u s c o n iu n c tio n u m et o p p o sitio n u m u n d die S tu n d en des Sonnen-'A uf' u n d U ntergangs) n o tie rt, eine Z u sam m en stellu n g , w ie sie in dieser F o rm n ic h t gew öhnlich ist. A u ß er den großen, in der k a th o lisc h e n Kirche allgem ein v e reh rten H eiligen sin d d u rch R o tsc h rift im K alender eine Reihe von N am en herv o rg eh o b en , die a u f die n ah e n B eziehungen des Buches zu U ngarn hinw eisen.*** D er O rd en szu g eh ö rig k eit des S ch reib ers e n tsp ric h t die H erv o rh eb u n g der E in tra g u n g zu m 4. O k to b e r: F rancisci co n fesso n s d u rch R otschrift.

Die B edeutung der H an d sch rift b e ru h t n ic h t a u f ih re m Texte, so n d e rn a u f ih re m S chm uck d urch die d a rin e n th alten en M in iatu ren , deren S til ohne Zweifel a u f F lo ren z h in w eist, im w esentlichen, obw ohl die A usschm ückung des Buches nichts w eniger als ein h eitlich ist, so n d e rn ein N eb en ein an d er m e h re re r O rn a m e n tstile aufw eist. W ä h re n d in a n d eren L ivres d’h eu res der A n n u n tia tio , der K reuzigung u n d an d eren bedeutungsvollen Sujets V ollbilder gew idm et zu w erden pflegten, erscheinen in diesem Buch ausschließlich ra h m e n fö rm ig e Z ierleisten m it reichem o rn a m e n ta le n u n d figuralen Schm uck u n d größere In itialen m it figuralem Schm uck versehen. F e rn e r finden sich in den T ext eingestreut größere In itia le n in m e h reren F a rb e n a u f G oldgrund, deren B u ch stab en k ö rp er m it farbigen oder goldenen L inien g e m u ste rt ist. D urch diese F ü lle v e rz ie rte r U m rah m u n g en un d d u rch die große A bw echslung der M uster u n tersch eid et sich der Kodex v o n den m eisten au s Ita lie n stam m e n d e n M in ia tu rh a n d sc h rifte n dieser Zeit, so au ch von den m eisten fü r K önig M athias C o rv in u s gem alten H an d sch riften , in denen überw iegend n u r die T itelb lätte r oder die ersten Seiten m it reichem M in iatu ren sch m u ck b edacht w o rd en sind.

A ber ein gew isser Z u sam m en h an g m it einer b e stim m te n G ruppe von den fü r den g e n an n te n König au sg efü h rten A rb eiten u n d dieser H an d sch rift h ie r ist d u rch die fü r einzelne U m rah m u n g en verw endeten M uster festzustellen. Dabei h a n d e lt es sich v o r allem u m die A u sw ah l b e stim m te r F a rb e n z u s a m m e n ste llu n g e n des o rn a m e n ta le n U n terg ru n d es u n d u m die A usw ahl gleicher E m blem e un d d ek o rativ er D etails. Speziell a u f B la tt 36 R sei hingew iesen, in dessen rech ter R andleiste der b ekannte Z ieh b ru n n e n m it dem sechseckigen

* Oben a u f dem R ücken s te h t m it T in te von ein er H and des 18. J a h r h u n d e r ts; Liber S crip tu s in P erg a m en o de A nno 1492 (u n d n o c h m a ls: A nno 1492).

++ D ie S te lle la u tet: F in is e st. Hec fráter S tep h a n u s de C hahol, o r d in is m in o ru m , d o m in o D o m in ico p rep o sito A lben si 1492.

+*+ D a h in g eh ö ren : 3. Mai (u nd w ie d e r 3. A u g u st): Invenció sancti S te p h a n i: 27. J u n i: L adislai r é g is; 20. A u g u st S tep h a n i rég is H u n g (a r ie ); 2. S ep tem b er: D e p o sicio E m e rici d (u c is); 13. O ktober : C o lo m a n i; 7. N o v e m b e r : E m erici ducis.

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M au erk ran z erscheint. Die Z u sam m en stellu n g des F rieses von P alm etten u n d M ascheroni au f Bl. 124 v der vorliegenden H an d sc h rift ersch ein t in d u rc h a u s en tsp rech en d er F o rm a u f dem ersten T ite lb la tt des b e rü h m te n P h ilo stra t in W ie n (H an d sch rift N r. 25 der N a tio n a lb ib lio th e k ). *

E in d ek o rativ es D etail der v o rliegenden H an d sch rift sei noch b eso n d ers erw ähnt. F a s t u m alle Z ie rra h m e n h e ru m lä u ft eine a u ß e ro rd e n tlic h zarte, in d er F o rm sich n ich t im m e r gleichbleibende B orte, e in m a l m it S-M uster, e in m a l als zierliche W e lle n ra n k e , m eist ab er k e tte n a rtig au s M äandergliedern gefo rm t u n d ganz au ß en n och vo n einem k a m m a rtig e n M uster e in g erah m t. Dies alles is t m eist in Gold, a b er bei einigen U m rah m u n g en in F a rb e n (b laß -ro t, b la ß -g rü n ) au sg efü h rt. N u r e in m a l ersc h e in t eine fo rtlau fen d e P alm ette a u f z art-o liv en farb ig em G runde. B eachtensw ert is t fe rn e r die häufige D arstellu n g der F rü ch te von W ald erd b eeren , te ils ro t, teils in an d e re n F a rb e n m it G o ld p u n k ten . E rw ä h n e n sw e rt ist auch die F e rtig k e it, m it der erzielt w u rd e, daß das aufgem alte m a tt sch im m ern d e G old (M uschelgold) sich v om aufgelegten B lattgold no ch d eu tlich er a b h e b t; das geschah d urch K o n tu rie ru n g des m a tte n Goldes m it d u n k len , m e ist b ra u n e n F a rb e n tö n e n .

W e n n w ir u n s n u n den M in iatu ren im ein zeln en zu w enden, so w eist der K alender n u r das Kl in Gold a u f w ein ro tem , b lau em , g rü n em , hie u n d da d u rc h G o ld lin ien oder S ilb e rp u n k te g em u sterten G runde auf. Z ie rra h m e n finden sich in ziem lich er A n zah l im K odex; es sin d folgende:

Bl. 28 R. Z w ischen zw ei B lattgold-S treifen u n d sie begleitenden b lau en L inien ein Z ie rra h m e n über die ganze Seite, m it stilisie rte n P flanzen, Vasen, n ack te n P u tte n ; in jeder Leiste in g rü n e m B lattk ran z ein M ed aillo n ; u n te n d a rin das W ap p en des B estellers m it der M itra d a r ü b e r ,** in den an d e re n drei L eisten M edaillons m it M önchsgestalten (im rech ten R ah m en teil D o m in ik a n e r m it ro te m Buch in der H and) a u f d u n k e lb la u e m G ru n d m it G o ld strah len . In itia l O g rü n , ro t a u f B lattg o ld g ru n d , d a rin H albfigur des sich au s v io lettem S a rk o p h a g erh eb en d en C hristus, die H ände m it den W u n d m a le n ü b erein an d erg eleg t.

Bl. 29R. V on ein em geraden, die F a rb e n w echselnden S ta b m u ste r m it V erk n o tu n g en lin k s gehen oben u n d u n te n B la ttra n k e n b la u , g rü n , rot, v io lett m it g rö ß eren , sch w arz g erän d elten G oldtupfen aus. — A nalog die V erzierungen a u f Bl. 30 R, 31R, 32R, 33 R (u n d äh n lich n och oft).

Bl. 29v . Ä hnliche R andleiste, jedoch oben u n d u n te n in K eilfo rm violette F ilig ra n z e ic h n u n g m it farb ig en B lum en, B latteilen u n d G oldtupfen. H ier fern er, sow ie in ein er d er b eid en In itia le n O a u f dieser Seite, e rsch ein t das in den M in ia tu re n dieser H an d sc h rift häufig v o rk o m m en d e E rd b e e rm u ste r. — A nalog die V erzieru n g en a u f Bl. 3 0V, 31 v, 32V (u . s . w .). ***

Bl. 34R. Zw ischen zw ei goldenen S treifen Z ie rra h m e n ü b e r die ganze Seite. A uf u n g e fä rb te m G runde violette F ilig ra n z e ic h n u n g m it stilis ie rte n B lättern , B lum en, G o ld p u n k ten in sch w arzer F a ssu n g , F rü c h te vo n E rd b eeren . In der u n te re n Leiste ein g rü n e r B la ttk ra n z , d a rin W ap p en des B estellers a u f w ein ro tem G ru n d m it G o ld s tra h le n .— In itia le A ro t, g rü n a u f B la ttg o ld g ru n d ; d a rin a u f b lau em u n d g rü n e m H inter*

g ru n d M aria steh en d in p u rp u r n e m Kleid u n d b la u e m M antel m it dem n ack te n K ind a u f den A rm en . Bl. 36 R. Zier ra h m e n u m die ganze Seite, in vier F e ld e r zerlegt, jedes v o n b la u e n S treifen eingefaßt.

Der p u rp u r n e o d er goldgem alte G ru n d is t m it goldgem alten P alm etten gefüllt. O ben g rü n e r B la ttk ra n z v o n zw ei nackten, geflügelten P u tte n gehalten, d a rin k a m e e n a rtig m ä n n lic h e r K opf a u f sep iafarb en em G rund. Rechts g rü n e r B la ttk ra n z m it goldenem Z ieh b ru n n e n a u f b lau em G rund. U nten vo n zw ei geflügelten P u tte n geh alten g rü n e r B la ttk ra n z m it dem W ap p en des B estellers. Ü berall einzelne P e rle n u n d E del- steine. — In itiale G g rü n m it gelber V erzieru n g , b lau , ro s a a u f B la ttg o ld g ru n d ; d a rin a u f P u rp u rg ru n d M aria stehend, m it G loriole, das K ind a u f den A rm en .

Bl. 37 R. Z ie rra h m e n u m die ganze Seite, d u rc h B lattg o ld streifen in v ie r F e ld e r zerlegt. A uf gem altem G oldgrund stilisie rte R anken, B lattw erk , B lum en in G rün, Rosa, B lau m it v erein zelten P erlen u n d E d el­

stein en . U nten g rü n e r B la ttk ra n z v o n zw ei n ack te n P u tte n g ehalten m it W ap p en des B estellers a u f p u rp u r n e m G ru n d m it G oldlinien. — In itiale D ro sa, g rü n (m it w eißen Z ierlinien) au f B lattgoldgrund d a rin n e n H albfigur M arias, steh en d , m it K rone a u f dem H au p t, das nackte K ind a u f dem lin k en A rm . Als H in te rg ru n d sonnige L andschaft. S o w o h l das O rn a m e n ta le als d as F ig u rale ist h erv o rstech en d .

Bl. 38R. Z ie rra h m e n u m die ganze Seite, in v ie r F e ld e r zerlegt, jedes von b lau -w eiß en L inien ein ­ gefaßt. Die F e ld e r von R an k en in gem altem Gold gefüllt, das sich vom B lattgold des G rundes d u rch b rä u n lic h e U n te rm a lu n g ab h eb t. L in k s d a rin n a c k te r P u ttó a u f p u rp u r n e m G ru n d , oben u n d rech ts b u n tfa rb ig e Vögel, P erlen u n d E d e lste in e ; u n te n h a lte n zw ei n ackte P u tte n einen g rü n en , m it v ie r E d el­

stein en gezierten B lattk ran z, d a rin W ap p en des B estellers a u f P u r p u r g r u n d .— In itia le D ro sa (m it w eißen Z ierlin ien ) u n d g rü n a u f B la ttg o ld g ru n d ; d a rin n e n C h ris tu s als sa lv a to r m u n d i in v io le tte r N ische th ro n e n d , m it W eltk u g el in der L inken, die Rechte segnend e rh o b en . — A m R ande außen lä u ft a u f oliv- farb ig em G ru n d ein ganz feines, goldenes P a lm e tte n m u s te r.

* A uch d ie fo lg e n d e n S e ite n B l. 37 R . 38 R . 85 v . 90 R . 166 R sin d im r e ic h ste n S til v e rz ie r t, b is auf die z u le tz t a n g e fü h r te S e ite o h n e e in g e m a ltes W a p p en des B e s te lle r s .

* * In ein e r A n z a h l v o n F ä lle n i s t die M itra fo r tg e la s se n .

*** R a n d leiste n w ie d ie v o n B l. 29 fin d en sich a u f 66 S e ite n der H a n d sch rift.

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19 Bl. 42 v. Z ie rra h m e n u m die ganze Seite, in v ier vo n B lattg o ld streifen eingefaßte F e ld e r zerlegt.

E inzelne A bschnitte dieser F eld er s in d p u rp u r n , violett, o liv g rü n gefärbt, doch m it fo rtlau fen d em Gold*

ra n k e n m u s te r verziert. Im R ah m en lin k s ein e langgestreckte geom etrische F ig u r vo n B lattg o ld streifen m it P erlen, E d e lste in e n , zierlich en R an k en u n d W e lle n b ä n d e rn als F ü llse l der Zwickel u n d F eld er. A uch u n te n sy m m e trisc h ang eo rd n ete B lattg o ld streifen in geo m etrisch er F o rm m it P erlen u n d E delsteinen, fern er in einem g rü n e n B la ttk ra n z a u f h ellb lau em G ru n d lo rb e e rb e k rä n z te r K opf m it lan g em B lo n d h aar. — In itiale U ro sa (m it w eißen Z ierlinien) und g rü n a u f B lattg o ld ; d a rin n e n a u f h e llb la u e m G rund H albfigur eines Jü n g lin g s in v io lettem C h o rro ck , m it zw ei S täbchen an eine h än g en d e G locke schlagend (zum Text:

V enite, ex u ltem u s d o m in o . . . ) .

Bl. 43R. Z ie rra h m e n u m die ganze Seite, in rechteckige, v o n G oldstreifen eingefaßte F e ld e r zerlegt, ab er an d ers als a u f d er v o rh e rg e h e n d e n Seite, m it Blatt* u n d B lu m e n ra n k e n (g rü n a u f G old oder Gold a u f P u rp u r ro t) belegt; d a z u geflügelte P u tte n u n d v erein zelt E delsteine. U nten h a lte n zw ei P u tte n einen g rü n e n B la ttk ra n z , d a rin W ap p en des B estellers a u f P u rp u r g ru n d m it G o ld lin ien . — In itiale D ro sa (m it w eißer V erzierung), g rü n u n d gem altes Gold a u f B la ttg o ld g ru n d ; d a rin C h ris tu s als s a lv a to r m u n d i th ro n e n d , m it W eltapfel in der L inken, die Rechte segnend erh o b en .

Bl. 46 V. Z w ischen zw ei gem alten G o ld streifen Z ie rra h m e n u m die ganze Seite. A uf u n g efärb tem G ru n d G oldfiligran, d a rin goldene V asen, nack te P u tten , fe rn e r goldenes u n d farbiges Blatt* u n d Blüten*

w erk u n d eine F ü lle v o n G oldtupfen in sch w arzer U m ra n d u n g v e rs tre u t. In e in e r A n zah l von M edaillons Männer* u n d F ra u e n k ö p fe , alle m it bedecktem (gek rö n tem ) K opf; das M edaillon u n te n is t v o n einem m it zw ei G oldstreifen u m sch lo ssen en , g oldenen B la ttk ra n z um geben u n d w ird von v ie r n ack te n P u tte n gehalten. — In itia le T gem altes G old, b ra u n k o n tu rie rt, a u f B lattg o ld ; d a rin K önig D avid a u f den K nien betend, v o r G ottes B ru stb ild m it S tra h le n k ra n z am H im m el.

Bl. 47 V. Z w ischen zw ei gem alten G o ld streifen Z ie rra h m e n u m die ganze Seite. D a rin a u f d u n k le m G runde au s g oldener Vase w achsendes Ranken* u n d B lattw erk , ro t, g rü n , b la u , golden. U nten ein vo n zw ei goldenen R eifen u n d einem goldenen B la ttk ra n z dazw ischen u m sch lo ssen es M edaillon m it lorbeer*

b e k rä n z te m Kopf. — In itiale D g rü n a u f g em altem G oldgrund, d a rin C h ristu s als sa lv a to r m u n d i th ro n e n d , die W eltk u g el in der L inken, die Rechte segnend erhoben.

BI. 57 R. Z ie rra h m e n v o n B lattgold u m die ganze Seite m it zw ei b la u e n L inien. D arin , au s licht*

v io letten o d er p u rp u r n e n V asen w achsend, stilisie rte Pflanzen, fe rn e r F fü c h te vo n W ald e rd b eeren . U nten in g rü n e m B lattk ran z W ap p en des B esitzers m it goldenen S tra h le n a u f P u rp u rg ru n d . — In itia le D p u rp u rn u n d g rü n a u f B lattgold m it schw arzem R an d e; d a rin : V erk ü n d ig u n g . M aria a u f e in e rW ie s e stehend, die Linke a b w e h re n d erhoben, ih r z u r Seite k n ien d der betende G abriel.

Bl. 61R. Zw ischen zw ei B lattg o ld streifen Z ie rra h m e n u m die ganze Seite, m it rotem , g rü n em , b la u e m Ranken* u n d B lattw erk n e b st vielen F rü c h te n v o n W ald e rd b e e re n u n d g rü n e n S tre u p u n k te n a u f d u n k le m G runde. In der rech ten Leiste in g rü n e m B la ttk ra n z M edaillon m it h eilig em M önch in g rau em Kleid, in der R echten ein goldenes K reuz, in der L in k en ein g o ld v erziertes, ro te s Buch. (S. F ra n c isc u s? ) U nten in g rü n em , von P u tte n g eh alten em B la ttk ra n z W ap p en des B estellers m it G o ld strah len a u f P u rp u rg ru n d . — In itia le A ro sa u n d g rü n a u f G o ld b lattg ru n d ; d a rin M aria neben dem S tall a u f W iesenboden k n ien d in A n betung des nackten K indes, das m it e rh o b en en A rm en a u f ein em Zipfel ih re s b la u e n M antels liegt.

Bl. 62R. Zw ischen zw ei B lattg o ld streifen Z ierrah m en u m die ganze Seite. A us ein er d u n k elb lau en Vase lin k s z ie h t d u rch den ganzen R ahm en v io le tt gezeichnetes, u n b em altes Ranken*, Blum en* u n d Blatt*

w erk. In der rech ten Leiste in g rü n e m B la ttk ra n z H albfigur einer H eiligen. U nten in g rü n em B lattk ran z W ap p en des B estellers m it G o ld strah len a u f P u rp u rg ru n d . — In itiale D p u rp u rn , grün, v io lett a u f Blatt*

g o ld ; d a rin M aria sitzen d u n d in ein em Buche lesen d ; im H in te rg ru n d L an d sch aft m it Felsen.

Bl. 66 V. Z ierrah m en u m die ganze Seite, der B lattg o ld g ru n d m it zw ei b lau en L inien e n th ä lt Blum en*

ra n k e n b lau , g rü n , ro t u n d F rü ch te von E rd b eeren . In der lin k e n Leiste g rü n e r B lattk ran z, d a rin sitzen d ein g reiser H eiliger m it ro tem , goldgehöhtem M antel, in d er R echten ein geschlossenes B uch;

fe rn e r ein leeres S p ru ch b an d . U nten in g rü n em B la ttk ra n z W appen des B estellers m it G o ld strah len a u f P u rp u rg ru n d , fe rn e r zw ei nackte P u tten . — In itia le D grün, ro t (m it G oldlinien), fe rn e r F rü ch te von E rd b eeren a u f B la ttg o ld g ru n d ; d a rin H albfigur K önig D avids, sitzend, m it H arfe a u f dem Schoß, am H im m el A n tlitz G ottes.

BI. 74V. Z w ischen zw ei B lattg o ld streifen Z ie rra h m e n u m die ganze Seite. A u f u n g efärb tem G runde in einem b ra u n gezeichneten R ankenzug B lattw erk, B lum enkelche, farbige u n d G oldpunkte (in sch w arzer U m ran d u n g ) eingestreut. In der lin k e n Leiste g rü n e r B la ttk ra n z , d a rin m it G o ld strah len a u f h ellb la u e m G rund S. D o m in icu s m it P alm zw eig in d er Rechten u n d ro te m Buch in der L inken. U nten in g rü n em B la ttk ra n z W ap p en des B estellers m it G o ld strah len a u f P u rp u rg ru n d .

Bl. 80 V. Z ierrah m en u m die ganze Seite m it einem h ellb lau en S treifen u n d zwei ro te n Linien. V om B lattg o ld g ru n d e heben sich die Blatt* u n d B lu m e n ra n k e n in B lau, G rün, R ot ab. In der lin k e n Leiste g rü n e r B la ttk ra n z , d a rin ein heiliger M önch, sitzen d u n d in einem ro ten Buche lesend. U nten in g rü n em

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B lattk ran z W a p p e n des B estellers m it G o ld stra h le n a u f P u rp u rg ru n d . — In itia le A p u rp u r ro t u n d g rün a u f B lattg o ld g ru n d ; d a rin E rd b e e re n u n d g rü n es B lattw erk.

Bl. 83 R. Zw ischen zwei B lattg o ld streifen m it begleitenden b la u e n L inien Z ie rra h m e n u m die ganze Seite. A u f p u rp u rn e m G runde G o ld ran k en in fein er L in ie n fü h ru n g m it silb e rn e n B lum en. In d er rechten Leiste in g rü n em B la ttk ra n z O ste rla m m m it der F a h n e . U nten in g rü n e m B la ttk ra n z W ap p en des B estellers m it G o ld stra h le n a u f P u rp u rg ru n d . — In itia le Q b lau u n d g rü n (m it gelben L inien) a u f B lattg o ld g ru n d ; d a rin feine G o ld ra n k e n u n d S ilb erb lu m en .

BI. 85v . Zw ischen zw ei B lattg o ld streifen Z ie rra h m e n u m die ganze Seite. A u f P u rp u rg ru n d v or- trefflich en tw o rfen e G o ld ran k en , in der u n te re n Leiste a u ß erd em zw ei v e rsc h rä n k te , o liv g rü n e F ü llh ö rn e r m it ebensolchen B lum en. Im lin k e n Teil des R ah m en s g rü n e r B la ttk ra n z m it B ru ststü c k eines h a a r- u n d b a rtlo se n M annes m it G o ld stra h le n a u f P u rp u rg ru n d , der K opf v iolett, der M antel goldig. — In itia le D ro t, g rü n , d u n k e lb la u a u f gem altem G oldgrund, m it h e llb la u e r U m ra n d u n g ; d a rin geschlossener, sch w a rz e r S ark o p h ag m it w eißem A n k e rk re u z a u f zw eien der sic h tb a re n S eiten; a u f dem S ark o p h ag stehend, w eißes T otengerippe m it Sense in der L inken, einem gro ß en Bogen a u frech t a m rechten A rm , an der lin k e n Lende m it einem ro ten Köcher (jedoch ohne G ehänge u n d P feile); zw ischen F elsen A us- blick in L andschaft.

Bl. 88 R. Z ie rra h m e n u m die ganze Seite, in v ie r d u rch B lattg o ld streifen eingefaßte F e ld e r zerlegt, m it m e ist sy m m e trisc h an g eo rd n e te n stilis ie rte n B la tt' u n d B lu m e n ra n k e n in B lau, G rü n , R o t; in der rech ten Leiste E rd b eeren , von G oldfäden m it fla tte rn d e n E n d en gebunden, ebenso G ranatäpfel, die F rü c h te jedoch n u r d u rch ein en S p a lt d er H ülle sic h tb a r. In der M itte lin k s u n d rechts eine Kamee (w eiblicher u n d m ä n n lic h e r Kopf, w eiß a u f v io lettem G runde, in b esch n itten em o d e r g anzem Kreis).

U nten g rü n e r B la ttk ra n z vo n zw ei P u tte n (ip it ro te m oder b la u e m F ischschw anz) gehalten, d a rin au f P u rp u r g ru n d m it G o ld strah len W ap p en des B estellers. — In itia le D ro s a m it w eißen Z ierlinien u n d g rün a u f B la ttg o ld ; d a rin der Tod, nach rech ts sch reiten d , m it lein en em T uch u m die L enden u n d ü b e r die A rm e geschlagen, beide H ände e rh o b e n , m it der R echten einen Pfeil schleudernd. A ls H in te rg ru n d L an d sch aft m it Felsen.

Bl. 90 R. Zw ischen zw ei B lattg o ld streifen Z ie rra h m e n u m die ganze Seite. A uf d u n k e lb la u e m G runde sch w u n g v o ll a u sg efü h rtes, goldenes B la tt' u n d R an k en w erk n eb st einigen P erlen . In der u n te re n Leiste noch, sy m m etrisch a n g eo rd n et, zw ei D elphine. Im rechten T eil der Seite in g rü n em R a u te n ra h m e n k a m e e n a rtig e r K opf m it G o ld strah len a u f P u rp u r g ru n d ; in den R a u te n ra h m e n ein leeres S pru ch b an d >

geflochten. — In itia le U p u rp u r ro t, violett, o liv g rü n u n d silb e rn gefärbtes, stilisie rte s B lattw erk u n d drei B lum en m it ein em W u ls t g itte rfö rm ig verflo ch ten er B änder, alles a u f g em altem G o ld g ru n d , u n d b lau e R an d lin ie, v o rtre fflic h e n tw o rfe n ; d a rin m it L an d sch aft im H in te rg ru n d H albfigur eines b eten d e n K önigs (D avid).

Bl. 107 R. Z w ischen zw ei g em alten G oldstreifen Z ie rra h m e n u m die ganze Seite. A u f u n g efärb tem G runde B la tt' u n d R a n k e n w e rk in G rün, B lau, R ot u n d Gelb m it b u n tfa rb ig e n V ögeln u n d a n h e llb ra u n e n F ä d e n goldene T upfen m it sch w arzem R and. U nten in ein e r V e rg itteru n g vo n b lau em u n d goldenem A stw erk W ap p en des B estellers a u f P u rp u rg ru n d m it G o ld s tra h le n .— In itia le Q , ro t (m it silb e rn e n B la tt' ra n k e n v erziert) u n d g rü n a u f gem altem G o ld g ru n d , m it sch w arzem R a n d ; d a rin große Kirche, d re i' schiffig, m it zw ei sp itz e n T ü rm e n u n d einem eb en so lch en D ac h re ite r n e b st ein em goldenen K reuz über dem C hor, u m geben v o n ein er m it Z innen g ek rö n ten M auer. A ls H in te rg ru n d der b la u e H im m el.

BI. 120R. Zw ischen zw ei B lattg o ld streifen Z ie rra h m e n u m die ganze Seite. A uf P u rp u r g ru n d stilisiertes B lu m e n ' u n d R a n k e n w e rk w eiß m it b ra u n e r S ch attieru n g , die Z w isch en räu m e reich m it G o ld p u n k ten besät. R echts M edaillon m it e in e r in freier L andschaft ru h e n d e n A n tilo p e. U nten h a lte n zw ei geflügelte P u tte n einen B la ttk ra n z , d a rin a u f P u rp u r g ru n d m it G o ld stra h le n W ap p en des B estellers. — In itiale D r o t (m it silb e rn e n Z ierlin ien ) u n d g rü n a u f B la ttg o ld g ru n d m it sch w arzem R an d ; d a rin M aria in b lau em M antel, stehend, die H ände b eten d erh o b en , d u rc h F e ls e n Blick in die L andschaft.

Bl. 124v . Z ie rra h m e n u m die ganze Seite, d u rc h B lattg o ld streifen in k lein ere viereckige F eld er zerlegt.

D er G ru n d is t ü b e ra ll b lau , a u f d rei Seiten des R ah m en s die Z w isch en räu m e m it w eißen P u n k te n b e sä t;

jede Seite des R a h m e n s ist a n d e rs v erziert. O ben ra p p o rtie re n d P a lm e tte n u n d M ascheroni, w eiß m it b rä u n lic h e r M o d ellieru n g ; in d er M itte der lin k e n Leiste k a m e e n a rtig e r M än n erk o p f a u f o liv en g rü n em G ru n d e; d a rü b e r u n d d a ru n te r je ein p a a r gegenständig a n g eo rd n eter P alm etten , ih n e n autliegend je ein C h erubskopf, v o n v ie r F lü g e lp a a re n in K reu zstellu n g um geben, so w o h l Köpfe als F lü g e l in P u r p u r u n d Gold. Im rechten Teil des R ah m en s k a m e e n a rtig ein F ra u e n k o p f a u f o liv g rü n e m G ru n d e ; d a rü b e r un d d a ru n te r je eine B la ttra n k e m it E d elstein en . In der Leiste u n te n K am p f eines m it Schild u n d Schw ert bew affneten K e n ta u re n m it T rito n é n , die m it S child u n d K nüppel b ew eh rt s in d : lin k s, etw as im H in te r ' grü n d e, a u f einem Seetier ru h e n d , N ep tu n u n d eine in sein en lin k e n A rm eingehängte N ereide, neugierig d en K am p f b e tra c h te n d ; alle G estalten w eiß m it fe in ste r b rä u n lic h e r M odellierung. D as Meer is t h e ll', der H im m el d u n k elb lau m it goldigen W o lk en . — In itia le S g rü n a u f B lattg o ld g ru n d , d a rin th ro n e n d C h ristu s m it der T ia ra a u f dem H aupt, in der L inken die W eltk u g el, die Rechte segnend erhoben.

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